Le commissariat de police du 9ème arrondissement a mis le grappin sur deux présumés escrocs qui se faisaient passer pour des vendeurs d’or au nom d’une société dénommée Kemessia Sarl. Il leur est reproché d’avoir extorqué par des techniques frauduleuses, la somme de 50 millions de nos francs d’un homme d’affaires résidant à Hong Kong. Après enquête de la police, cette société s’est révélée fictive. Mais, le numéro de téléphone, lui était bien réel. Ce qui permettra d’ailleurs à la police de les traquer jusque dans leur dernier retranchement. La nuit dernière Karim et Zoumana ont passé leur deuxième nuit entre les quatre murs du commissariat du 9ème arrondissement.
Nos enquêtes ne nous ont pas permis de savoir, comment étant au Mali, Karim Traoré et Zoumana Camara de la supposée société de droit malien Kemessia Sarl, ont pu convaincre le sieur Patrice Baranowskia de la société Precious Metal International de Hong Kong à envoyer une si importante somme à quelqu’un qu’il ne connait ni d’Adam, ni d’Eve. Selon nos informateurs, Karim et Zoumana( arrêtés le Mardi 12 février 2014) se faisaient passer pour des vendeurs d’or, et ont embobiné par des manigances dont ils sont seuls à avoir le secret, un homme d’affaires vivant à Hong Kong, Patrice Baranowskia.
Selon nos sources, la société Kemessia Sarl dont le Pdg Karim Traoré et le cogérant Zoumana Camara, aurait son siège (mais fictif) à Hamdallaye Aci 2000 Rue 600 porte 15. Et celui qui devait être leur partenaire, le sieur Patrice Baranowskia de la société Precious Metal International de Hong Kong, qui avait besoin du métal précieux, leur a transferé dans leur compte bancaire de la BDM SA, la somme indiquée : 100 000 dollars, soient, 50 millions de FCFA en deux versements, selon nos informateurs. Le premier versement effectué en juillet 2013 et le second en Août de la même année. Selon nos sources, l’homme d’affaires de Hong Kong devait verser au total la bagatelle somme de 360 millions de FCFA à la société Kemessia Sarl. Le contrat ficelé entre les deux parties, via internet.
Un jour, il y a trois semaines, Saliou Sissoko un auditeur comptable et financier résident à Bamako a été saisi par ses amis de Hong Kong qui lui signalent qu’ils ont des problèmes au Mali, et lui demandent aide pour mettre la main sur ceux qu’ils considèrent dorénavant comme des escrocs, pour cause. Parce qu’ils ont fait des versements d’argent, sans jamais voir la couleur de l’or malien. A cheval sur ses droits, l’auditeur comptable et financier leur a demandé une procuration qu’ils ont rapidement élaborée, pour lui permettre de les représenter juridiquement. En cette qualité il s’est adressé au commissaire Mamadou Sylla du 9ème arrondissement, qui a commis l’inspecteur de police Hamidou Djimdé, qui en deux semaines de recherche parvint à écrouer les deux hommes. La traque a concerné la zone d’Hamdallaye ACI 2000 afin de retrouver le siège de ladite société sans succès. D’abord le cogérant Zoumana Camara à Kanadjiguila, puis le Pdg Karim Traoré amené au commissariat par un jeu d’astuces, puis écroué. Les deux, le Mardi 11 février entre 19h et 23heures. Mais la tâche n’a pas été facile pour les appréhender.
Interrogés, ils ont reconnu les faits mais ne voulaient point passer la nuit au commissariat, pace à des propositions concrètes : 5 millions cash sur la table plus les deux voitures de luxe qu’ils possédaient comme caution afin de pouvoir décamper. C’était sans compter avec la ténacité de Saliou Sissoko, celui-là même qui est à la base de l’action policière, et de la sagacité de l’inspecteur Djimdé qui réfutent la proposition. Malgré les multiples coups de fils venant d’en haut, le commissaire du 9ème arrondissement Mamadou Sylla campe sur cette position. Nous avons tenté de le rencontrer au commissariat du 9ème arrondissement à Sèbenicoro, mais qui n’a pas souhaiter se prononcer en cette phase de la procédure. Il serait déterminé à tirer au clair cette affaire. Hier Mercredi, Sissoko a saisi le tribunal de la commune IV du district de Bamako pour abus de confiance et escroquerie contre les deux présumés escrocs.
Moussa Samba Diallo