A quoi joue la flicaille ?

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En dépit des mesures prises par la direction générale de l’aéroport de Bamako-Sénou, la flicaille continue de racketter les usagers.

 

Il y a de cela plus d’un an, la direction générale de l’aéroport international de Bamako- Sénou  a pris des mesures vigoureuses. Afin d’assurer une sécurité digne de ce nom à l’aéroport. Ces mesures avaient été appréciées par nombre des Maliens, conscients de la montée de l’insécurité dans la zone aéroportuaire. Et surtout que l’aéroport est considéré comme la vitrine de notre pays. C’est par là que l’étranger émet ses premières impressions sur le Mali.

 

Parmi les mesures prises, par la direction générale de l’aéroport, il y a le port du badge visiteur. Le port de ce badge est exigé à tous les visiteurs. Si la mesure a été appréciée, en sont temps, par les Maliens, force est de constater que son application n’est pas sans poser problème. La police, chargée de la gestion des badges visiteurs, en a fait un fonds de commerce. Conséquence: les visiteurs y sont, en longueur de journée, arnaqués par des agents de police, ceux-la même chargés de veiller à la sécurité des personnes et de leurs biens. Pour avoir un badge, le visiteur doit délier les cordons de la bourse. Plus grave, ces policiers n’hésitent pas, à provoquer « une pénurie » de badge, pour appâter les usagers. C’est ce qui  est arrivé à Mr Sidi Mohamed Diakité, mercredi dernier. Cet homme, parti à l’aéroport pour expédier des colis, a été surpris par la réaction de la flicaille chargée des badges. Ce jour-là, nous étions à l’aéroport pour accueillir un ami quand Mr Diakité, très déçu,  raconte sa mésaventure, avec la police aéroportuaire : « je suis venu pour expédier, par la société SKY, des colis à ma sœur qui réside au Congo-Brazza. On me fait savoir que le port du badge est obligatoire pour accéder à SKY. Quand je suis parti pour retirer un badge, le policier qui était sur place m’a ignoré dans un premier temps. Avant de me répondre qu’il n’y a plus de badges. Quelques minutes plus tard, j’ai relancé mon appel. Toujours rien. Mais quand  j’ai demandé le policier comment je dois faire pour pouvoir expédier le colis,  il me dit : comme tu es pressé, la règle c’est 2000F CFA ». A ces mots, Mr Diakité laisse exploser sa colère. Avant de se voir reconduit, manu militari de l’aéroport. Sans pouvoir expédier son colis.

 

Les plaintes sont, de plus en plus, nombreuses sur cette question de badge visiteur de l’aéroport de Sénou. Car ils sont devenus une source de revenus pour certains policiers qui travaillent à l’aéroport. Il suffit à n’importe quelle personne de verser 2000 FCFA à la police pour se voir s’ouvrir les portes de l’aéroport. Avec toutes les conséquences que cela peut comporter. Si les choses continuent ainsi, adieu la sécurité à l’aéroport international de Bamako- Sénou.

Abou Berthé.    

 

 

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