Sous le thème : « Rôle du Pharmacien dans la prise en charge de l’hypertension artérielle », le Syndicat National des Pharmaciens du Mali, a tenu à l’hôtel Salam, le samedi 7 décembre, les travaux de sa 6ème journée scientifique. La cérémonie d’ouverture présidée par le Secrétaire général du ministère de la Santé et des Affaires Sociales, Cheick Oumar Dembélé … a enregistré la présence du président de l’interordre des pharmaciens d’Afrique, Kalilou Wattara ; le président de l’ordre des pharmaciens du Mali, Aliou Badra Wade et le président du SYNAPHARM, Souhel Moulaye.
Crée en 2010, le Syndicat National des Pharmaciens du Mali, SYNAPHARM est un regroupement de l’ensemble des pharmaciens inscrit à l’ordre des pharmaciens du Mali. Il a pour objectif de défendre les intérêts des pharmaciens sur l’ensemble du territoire national.
« L’année 2019 a été marquée par l’entrée du SYNAPHARM dans le Bureau éxécutif de l’inter Syndical des pharmaciens d’Afrique, fruit de l’entente avec nos camarades du SYNAPPO avec qui nous devons capitaliser les acquis » a déclaré le président Souhel Moulaye.
Ensuite, il a souligné que l’année 2020 sera une année de renouvellement des instances de leur syndicat pour pouvoir répondre plus efficacement aux attentes de leurs adhérents et de la profession pharmaceutique au Mali.
D’après lui, le SYNAPHARM compte organiser le dialogue entre les acteurs socio-sanitaires dans toutes les régions du Mali pour mieux conjurer les difficultés communes. « Ce dialogue doit être pérennisé avec nos partenaires si nécessaire, qui sont la CANAM, la CMSS et l’INPS qui sont loin d’être des adversaires » a-t-il soutenu.
De son côté, le président de l’Ordre des pharmaciens du Mali a rappelé les difficultés qui affectent le secteur pharmaceutique au Mali avec en toile de fond, le retard de payement des factures dues aux services liés à l’Assurance Maladie Obligatoire (AMO).
En plus, il a indiqué que le conseil de l’ordre des pharmaciens souhaite que des mesures urgentes soient prises pour que les produits contrefaits autrement appelés médicaments de la rue disparaissent des marchés et de la rue.
Selon lui, ces produits contrefaits entrainent une banalisation du médicament avec ses multiples conséquences sur la santé des populations. « Le médicament doit être un produit se retrouvant uniquement dans les officines de pharmacie pour sa bonne conservation et une meilleure délivrance » a-t-il mentionné.
Dans ce même registre, il dira que l’enseignement de la pharmacie dans le secteur privé au niveau des structures doit être mieux contrôlé et soumis aux mêmes exigences que le public. « Nous souhaitons qu’ils composent tous ensemble pendant les examens privé et public, donc un même examen pour tous » a- t – il suggéré.
Pour sa part, le représentant du ministre de la Santé et des Affaires Sociales a témoigné que le thème retenu pour cette 6ème édition. Lequel, selon lui, est d’une importance capitale en termes de santé publique. L’hypertension devient ainsi, dit-il, une source de complication grave pour de nombreuses pathologies, notamment l’accident vasculaire cérébral (AVC), l’infarctus du myocarde ou la crise cardiaque, l’insuffisance cardiaque, l’insuffisance rénal et les troubles de la vision.
Malheureusement, selon lui, ces complications aboutissent dans bien des cas à des décès ou à des invalidités précoces. « Si rien n’est fait, 1 décès sur 2 en 2020, sera occasionné principalement par les accidents vasculaires cérébraux et d’autres maladies cardiaques » a-t-il déclaré. En plus, il a indiqué que la charge mondiale des maladies et accidents cardiovasculaires avec à leur tête l’hypertension artérielle continue d’augmenter.
Par Moïse Keïta