La 2ème édition de la journée de la police nationale s’est tenue le mercredi 4 octobre dernier, date correspondant avec le 57ème anniversaire de sa création. C’était à l’Ecole de Police à N’tomikorobougou sous la présidence du président de la République Ibrahim Boubacar Keïta, en présence du ministre de la Sécurité Intérieure et de la Protection Civile, Général Salif Traoré, du DirecteurGénéral de la Police nationale, Moussa Ag Infahi. Le thème de cette 2ème édition était « une police nationale avec la population, main dans la main pour une cité sûre et paisible ».
Faisant l’historique de la création de la police nationale, le Directeur Général Moussa Ag Infahi a rappelé que c’est le 4 octobre 1960 que le dernier Directeur de la Sûreté du Soudan français, le Commissaire Divisionnaire Morette Elysée, passa le témoin à l’Officier de police malien Mahamane Touré, consacrant ainsi la naissance de la Police Nationale du Mali. Selon lui, la célébration de cette journée est un moment de communion entre la Police et la population. Pour lui, le thème choisi participe de la volonté du Gouvernement d’instituer une politique de proximité qui vise à répondre aux besoins de sécurité du citoyen dans son environnement immédiat.
« Les professionnels de la sécurité doivent tenir compte du sentiment de sécurité exprimé par le citoyen dans sa vie quotidienne. Cela passe nécessairement par des gestes simples qui mettent en confiance le citoyen comme un bon accueil, une bonne écoute et une orientation de l’usager qui arrive au niveau des services de police. Ceci appelle aussi du policier, un changement de comportement positif », a souligné le Directeur Général de la Police Nationale. Pour lui, durant cette journée, les portes des unités de Police sont ouvertes pour recevoir le public et leur donner l’occasion de s’approcher de sa police pour connaitre ses missions et les conditions dans lesquelles elle travaille au quotidien.
« La Police nationale est en profonde restructuration conformément à la politique de réforme du secteur de la sécurité voulue par le gouvernement depuis 2013. Cette réforme porte essentiellement sur la qualité des ressources humaines, les infrastructures, l’équipement, la formation afin de construire une police républicaine. Dans cette optique, on peut citer entre autres, la réhabilitation de l’Ecole Nationale de Police dont la capacité d’accueil a passé de 500 places à 1500, la réhabilitation des locaux de la BAC, la réalisation en cours du commissariat de police deKolondièba, de l’Hippodrome à Bamako, les travaux de réhabilitation du Groupement Mobile de Sécurité entre autres », a fait savoir Moussa Ag Infahi. Pour qui, les postes de frontière de Kouremalé, Diboli, Meniamine seront connectés au système MIDAS de gestion des flux migratoires et très bientôt au système 1-24-7 d’Interpol.
Pour la circulation des personnes en toute sécurité, ajoute-t-il, un passeport biométrique a été mis en circulation depuis le 4 avril 2016.
A en croire Moussa Ag Infahi, de septembre 2015 à nos jours, les efforts ont aussi porté sur le renforcement des capacités opérationnelles par la livraison de 108 véhicules pick-up, 3 camions de transport de troupes, une citerne à carburant, une grue de 80 tonnes, 134 motos tout terrain à deux roues avec casques, 6 motos tout terrain à quatre roues, 10 véhicules banalisés pour les brigades de recherche, des matériels de protection et d’intervention, de transmission, des armes individuelles et collectives, des effets d’habillement et des équipements individuels et autres. S’y ajoutent des efforts louables consentis par le gouvernement pour l’amélioration des conditions de vie et de travail du fonctionnaire de police à l’effet de le motiver pour mieux faire face aux défis sécuritaires. Sur ce plan dit-il, le gouvernement a adopté des textes accordant des primes et indemnités au fonctionnaire de police, une loi de programmation relative à la sécurité intérieure qui permettra un renforcement significatif des effectifs, la dotation en équipements et infrastructures au cours de la période 2017-2O21.
Pour sa part, le président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta a jugé que la cérémonie a été à la hauteur des attentes.
« Le thème choisi montre que la population peut compter sur la police nationale. Je suis fier de leur travail et nous feronstout ce que nous pouvons pour bien les appuyer dans leurs tâches », a laissé entendre le président de la République.
La cérémonie a été marquée par des démonstrations et des simulations faites par des éléments de la police nationale. Aussi, des kits scolaires ont été remis à des orphelins de policiers morts dans l’exercice de leur fonction par le Ministère de l’Action Sociale et de l’Aide Humanitaire et la BSIC. Aussi, une attestation de code de déontologie a été remise au Directeur Général de la Police Nationale Moussa Ag Infahi par L’EUCAP, ainsi que des diplômes d’honneur remis à quelques policiers. La cérémonie a pris fin par des démonstrations d’arts martiaux et un défilé.
Aoua Traoré
Nous nous inclinons à la mémoire de ceux qui sont tombés dans l’exercice de leur fonction. Il y’a de bons policiers, comme de bons fonctionnaires dans d’autres corps. Mais, il y’en a de mauvais également.
Malheureusement, la population retient plus les tracasseries et les actes de corruption dont elle est victime de la part de la Police.
Équipements, primes, augmentation des effectifs…l’essentiel n’est pas là! La moralité, l’éthique et la déontologie dans le travail sont les maîtres mots pour crédibiliser la Police aux yeux de la population. Une population rackettée de jour comme de nuit- en ville et sur les routes- ne travaillera jamais la main dans la main avec la Police.
Elle a de la défiance pour la Police et si l’occasion se présente, les policiers si peu nombreux face à la population, paieront le prix fort pour leurs exactions; ressaisissez-vous chers compatriotes policiers avant qu’il ne soit trop tard!
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