Ce n’est plus un secret de polichinelle. Les agents du commissariat du 10ème arrondissement en commune VI du district de Bamako, s’éloignent de leur mission et s’adonnent à des pratiques qui n’honorent guère la profession de policier. Du racket au viol, en passant par les agressions physiques… tout y passe. Comme en témoigne cette scène macabre dans la nuit du dimanche dernier au lundi 17 octobre 2011.
Depuis très longtemps, le pays traverse un moment très affligeant dans le cadre de la sécurité. Pour cette raison, l’intervention de la police est nécessaire et inévitable. Mieux, elle doit intervenir de façon positive et optimale dans le respect des règles et des lois. Et si ces mesures ne sont pas respectées, les patrouilles et les rafles pendant la nuit, n’auront plus de sens. En effet, c’est vers deux heures du matin, en cette nuit du dimanche au lundi dernier, sur la route de la Cité des Enfants, à côté de la pâtisserie « Passific » que deux jeunes (un garçon et une fille) du nom de CK et FB ont été physiquement agressé s par des policiers avant d’être dépouillés de leur biens. Les deux malheureux avaient sur eux leurs pièces d’identités et venaient de quitter leur lieu de travail : une discothèque en commune VI. Et c’est lorsque les flics voulaient entraîner de force la jeune fille dans la cour de la Cité des Enfants, dans l’obscurité, que les choses ont tournées au vinaigre. Avant de donner lieu à une scène de pugilat ? Les flics avaient-ils d’autres idées derrière la tête ? En tout cas, tout porte à le faire croire. Surtout que les flics sentant la partie perdue avec l’arrivée d’un collègue des deux victimes, ont asséné des coups violents sur la jeune fille et son compagnon. Toujours dans leur sale boulot, les « poulets » ont dépouillé le jeune garçon de la somme de 35.000F CFA. Avant de les acheminer au commissariat du 10ème arrondissement. Et le hic, c’est que les deux jeunes ont été libérés le lundi vers midi sous caution. Sans que la hiérarchie de la flicaille du 10ème ne se prononce sur cette situation. Une certitude : pour la sécurité et la protection des individus et de leurs biens dans le pays, il faut des vrais policiers et non brigands et des violeurs.
Affaire à suivre.
Cyril Coulibaly