« Au nom du savoir et de la démocratie, enseignons dans les langues africaines ! »

13
« Au nom du savoir et de la démocratie, enseignons dans les langues africaines ! »
Une écolière sénégalaise dans une école de Dakar. CRÉDITS : SEYLLOU DIALLO/AFP

Fary Ndao rappelle, études scientifiques à l’appui, qu’on apprend mieux en commençant l’école dans sa langue maternelle.

L’Afrique est le seul continent où les langues maternelles parlées au quotidien ne sont pas enseignées dans le cadre scolaire officiel. [Un sujet central qui a agité plusieurs des Débats que Le Monde Afrique a organisés à Dakar fin octobre sur le thème de l’éducation supérieure.]

La langue dite « maternelle » est définie par l’Unesco comme étant « la ou les langue(s) de l’environnement immédiat et des interactions quotidiennes qui construisent l’enfant durant les quatre premières années de sa vie ». Ainsi, beaucoup d’enfants africains, notamment en Afrique de l’Ouest, ont une langue maternelle africaine de portée nationale (wolof au Sénégal, bambara au Mali, fon au Bénin) et une seconde langue maternelle d’extension régionale parlée dans leur village, leur ville ou leur province.

Les langues internationales compliquent la diffusion du savoir

En délaissant ces langues maternelles au profit exclusif des langues internationales (français, anglais, arabe), les pays africains ne facilitent ni la diffusion du savoir au sein de leurs sociétés, ni l’intégration de leur intelligentsia à la communauté académique mondiale. Il est important de rappeler, pour convaincre les sceptiques, ce chiffre issu du rapport de l’Unesco sur la science : sur les 20 pays effectuant le plus de publications académiques dans le monde, l’on retrouve une majorité de pays (douze) où la langue officielle n’est parlée que dans ledit pays et ses zones frontalières. Ces douze pays sont : la Chine (mandarin), le Japon (japonais), la Corée du Sud (coréen), l’Inde (hindi), la Russie (russe), l’Italie (italien), les Pays-Bas (néerlandais), la Turquie (turc), l’Iran (persan), la Norvège (norvégien) et Israël (hébreu). La langue seule n’explique pas tout et il existe bien entendu plusieurs facteurs qui contribuent au dynamisme de la recherche dans un pays : tradition universitaire, moyens économiques, existence d’un tissu industriel, etc.

Cependant, la vitalité académique de ces pays démontre qu’il n’est pas nécessaire d’avoir une langue parlée sur trois continents pour trouver des solutions originales aux problématiques endogènes ou pour contribuer à l’amélioration du savoir mondial. Les pays asiatiques ont le fait le choix d’une éducation basée sur la langue maternelle. Leur réussite académique et économique montre qu’il existe une différence significative entre la langue d’acquisition du savoir, c’est-à-dire la langue d’enseignement, et la langue de communication qui correspond à une langue de portée internationale utilisée pour partager ce savoir en dehors de ses frontières. Ceux qui en doutent pourront répondre à cette question : qui parle le coréen à part les Coréens ?

En Afrique, il ne s’agira pas de remplacer le français ou l’anglais par une seule autre langue, fût-elle africaine. Il apparaît plus judicieux de se diriger vers un enseignement multilingue basé sur la langue maternelle comme le recommande l’Unesco et ses nombreuses études de cas pratiques depuis 1953. Cet enseignement pourrait se décliner comme suit : une langue africaine d’extension régionale pour la primo-alphabétisation, rapidement complétée par l’enseignement dans la langue africaine de portée nationale avant l’enseignement des langues internationales. Le triptyque « un territoire, une langue officielle, une nation » est davantage un fantasme qu’une réalité tangible dans les pays africains. Les langues internationales n’y sont bien souvent comprises que par une minorité qui les utilise pour confisquer les débats démocratiques, monopoliser l’information économique et contrôler l’appareil d’Etat. Il faut donc faire la promotion de nations africaines basées sur la reconnaissance de la diversité linguistique et culturelle.

85 % des enfants concernés en école primaire

L’enseignement en langue maternelle permet d’éviter le temps d’acculturation qui oblige l’enfant sénégalais ou malien découvrant l’école primaire à effectuer un sevrage brutal où il abandonne les acquis de sa ou ses langue(s) maternelle(s). Des études de l’Association pour le développement de l’éducation en Afrique (ADEA) estiment en effet qu’au moins 85 % des enfants africains débutent leur vie scolaire avec l’obligation d’apprendre dans une langue qu’ils n’ont jamais parlée, ni souvent entendue. Il suffit d’imaginer la situation cocasse où 85 % des petits Français entrant au CP seraient alphabétisés en wolof ou en bambara. C’est pourtant une telle aberration qui se déroule, depuis des décennies, dans beaucoup de pays d’Afrique noire francophone.

Renverser ce paradigme linguistique permettrait aux enfants de ne pas subir cette rupture violente qui va à l’encontre de tous les résultats de recherches en sciences cognitives depuis plus de quarante ans. Ceux-ci montrent en effet qu’un apprentissage est plus efficace si l’apprenant possède déjà des connaissances, même rudimentaires, sur le sujet d’apprentissage. Il est par exemple beaucoup plus facile d’apprendre à programmer dans un nouveau langage informatique, lorsque l’on connaît déjà un autre langage informatique, quel qu’il soit. C’est ce que confirme le docteur Seynabou Diop, spécialiste des sciences cognitives, dans cet article paru en 2012 : « Les connaissances antérieures de l’enfant peuvent être inadéquates, peu structurées, mal structurées ou totalement fausses au départ (…) Les langues nationales, parce qu’elles offrent une pléthore de connaissances antérieures propres aux enfants, permettent de les engager dans un processus de restructuration et de construction active des connaissances. »

Faciliter l’alphabétisation

Ainsi, la primo-alphabétisation doit toujours être effectuée avec l’une des langues maternelles de l’enfant. Un enfant du Fouta, au Sénégal, devrait aborder les premières années de sa vie scolaire en pulaar. Dans d’autres régions ayant des identités linguistiques fortes, des concertations sur le choix de la langue de primo-alphabétisation pourraient être menées par les autorités administratives avec les parents d’élèves, les enseignants appuyés par des spécialistes en sciences cognitives. Un tel processus a été adopté avec succès au Burkina Faso au début des années 2000.

Un enfant apprenant dans sa langue maternelle a statistiquement moins de chances de redoubler à la fin du primaire. Il comprend mieux et peut se faire aider par ses parents, même si ceux-ci ne sont pas alphabétisés, car ils comprennent de fait la langue de primo-alphabétisation qui est celle qu’ils parlent à leur enfant à la maison.

Un enfant alphabétisé dans sa langue maternelle n’a généralement aucune difficulté pour apprendre une nouvelle langue. Plusieurs expériences, menées au Sénégal et en Ethiopie, montrent que les enfants qui sont alphabétisés en wolof ou amharique, obtiennent de meilleurs résultats en français ou en anglais que les élèves qui sont exclusivement alphabétisés dès l’entrée au primaire en français ou en anglais. Nul paradoxe ici : l’apprenant intègre les nouvelles langues en les comparant aux structures grammaticales et syntaxiques qu’il a apprises dans sa langue maternelle.

Enfin, l’enseignement du français et de l’anglais à la fin du primaire ou dès l’entrée au collège, permettra à nos (futurs) chercheurs de continuer à disposer de langues de communication internationales et ainsi rester en contact fécond avec le reste de l’intelligentsia académique mondiale. Ces langues font par ailleurs partie d’un héritage historique et culturel africain qu’il est inutile de nier.

Doper la recherche et consolider la démocratie

Au-delà de la primo-alphabétisation, la possibilité de mener des études supérieures dans une langue maternelle doit également être envisagée. L’étudiant africain ayant appris les bases des mathématiques, de la grammaire puis de la physique dans sa langue maternelle depuis ses premiers pas à l’école, voit se développer chez lui un sentiment naturel de banalisation du savoir scientifique et historique et arrive à ne plus considérer ce savoir comme un sanctuaire de vérité absolue. On s’épargnerait ainsi les scènes de mémorisation par cœur auxquelles l’on assiste dans les allées des grands temples de l’apprentissage machinal que sont les universités africaines.

Couplé à celui, plus tardif, des langues internationales, l’enseignement en langues africaines augmentera mécaniquement la base démographique potentielle de chercheurs, d’ingénieurs, de philosophes, de sociologues, d’écrivains, corps indispensables pour tirer l’Afrique noire de sa léthargie culturelle, et la mettre à l’abri des risques sécuritaires et idéologiques qui pèsent sur elle. Cela permettra également d’améliorer la vie démocratique au sein des pays africains, une urgence lorsque l’on voit la facilité avec laquelle les masses sont manipulées par les lettrés, politiciens ou intellectuels. Enfin, cela pourrait faire reculer l’obscurantisme religieux dans des pays où la masse communique avec ses « guides » dans les langues qu’elle comprend quand, dans le même temps, les lettrés s’enferment dans de nombreux colloques boudés par cette même masse. A l’heure où émergent de plus en plus de mouvements radicaux, la langue maternelle peut constituer un rempart contre le fanatisme, grâce à l’ouverture qu’elle pourra apporter sur d’autres horizons culturels.

Commentaires via Facebook :

13 COMMENTAIRES

  1. Excellent article! La langue maternelle sert de socle a l’enfant pour accéder a la langue seconde qui peut être le français ou l’anglais, etc. Un enfant apporte une connaissance de sa langue maternelle qu’il transpose dans la langue second. Au Mali l’enseignement bilingue commence avec 100% de la langue locale en premiere année (CP) puis 25% de Français est introduit en 2eme année (CE1), 50% en 3eme (CE2) ainsi de suite. Comme l’a dit l’auteur, une fois que l’enfant apprendre a lire dans sa langue il transfère cette connaissance dans la second langue. Meme si l’enseignement se faisait en français des le premier l’enseignant est OBLIGE d’utiliser la langue que l’enfant parle pour se faire comprendre. Bref! C’est une débat technique. Belle contribution!

  2. Je vous donne un exemple:
    Les fameux théorèmes de phytagore et thales sont des théorèmes écrits et enveloppés par un africain de la période kamite (période pharaonique): le scribe Ahmes!
    Des milliers d’années avant la naissance de phytagore et thales, les africains connaissaient ces théorèmes!
    Aujourd’hui nos dirigeants ne peuvent plus se gratter les kokilis sans l’autorisation du fmi, de l’eu, de la france, du club de rome ou du club de mes 2…

    D’ailleurs ces théorèmes doivent portés le nom de ce scribe: Ahmes!

    (Petite précision, on a aucun document écrit ni de phytagore, ni de thales. alors que les theroêmes de Ahmes sont encore disponibles: les originaux!)

  3. Les regles des radicaux .si le maliens parlent en francais ils pense en bambara ,peuhl tamasheq ,mosi etc… je ne vois aucun mal ds la langue francaise ou autre qu’on utilise pour se comprendre .Nos langues nationales devaient etre une langue de contre pouvoir .

  4. Probablement le top 3 des meilleurs articles que j’ai lu sur maliweb!
    Même si j’ai quelques réserves!

    Merci Fari Ndao: de quoi inspirer Adam Thiam et consort…

  5. Pour songer à enseigner dans une langue il faut d’abord certaines éyapes.
    1). Il faut codifier ladite langue.
    2.) Il faut la standardiser car presque toutes les langues ont des variantes (par example, Bambara de Kolokani, Ségou, Kita, Sikasso, etc.)

    3.) Il faut élaborer le matériel didactique.
    La majorité de nos langues ne sont ni codfiées, ni standardisées. Dieu seul sait combien de milliards ont été engloutis dans la DNAFLA depuis le régime de Modibo Kéita pour le faire.
    Aussi, il faut songer à la formation du personnel enseignant. Combien de Bambaras peuvent enseigner en Bambara? Combien de Senoufos peuvent enseigner en Senoufo?
    Il est indeniable que l’enfant est mieux equipé psychologiquement à mieux apprendre dans sa première langue parce que c’est dans cette langue qu’il peut mieux cerner certains conceptes abstraits.
    Nous sommes devant un problème de gouvernance qui sait poser des priorités et les poursuivre.

  6. Mais, les africains sont débiles ou quoi???
    La langue est un outil de communication, une arme très puissante.
    Comment un employé pourrait être efficace s’il ne comprend pas ce qu’on lui demande?
    Comment négocier avec quelqu’un si on ne maîtrise pas les rouages de sa langue?

    Cet ego mal placé en nous est la faille que les autres ont toujours su exploiter.
    Cette ineptie de vouloir apprendre en Bambara ou tout autre langue nationale est une des raisons du déclin du niveau scolaire du maline.
    L’élève rate déjà la base de l’apprentissage de la langue m, comment attendre de lui qu’il puisse la maîtriser?

    Vous pensez que c’est en Bambara qu’on va négocier nos accord de commerce? Ou que c’est en Bambara que Cheick Modibo Diarra a envoyé un appareil sur Mars?

    Il ne s’agit pas de fierté africaine ou autre chose, mais de réalisme.

    La langue est un outil puissant, c’est la raison pour laquelle les pays dits développés investissent chaque année des milliards pour seulement la promotion de leur langue (centres culturels, concours de littérature, etc).

    Il est vraiment temps qu’on commence à s’occuper à problèmes réels, et non à ce qui ne fait que nous distraire et nous éloigner de notre objectif, à savoir le développement de nos pays.

    • Tu maitrises pourtant bien la langue de Moliere. Est-ce a dire que tu l’as apprise dans le berceau?
      No Sir, les langues locales ne font que balkaniser l’Afrique davantage. Savez-vous combien d’ethnies l’Afrique compte? Ceratin avancent le chiffre de 800 langues. Et si chaque ethnie demandait a former ses enfants dans leur propres langues dans les frontieres d’un meme pays? Il n’ y aura certainement pas d’administration centrale.
      Ma modeste proposition a ete toujours de voire notre continent se choisir une langue Europeene comme langue de transition et d’administration pour tout le continent pendant que ses fils reflechissent au moyen d’inventer ses alphabets pour ses ecritures et sa langue Continentale…. Mais enfin!

      LHomme Faust
      Boston, MA. USA

  7. Comrades this is pretty much a nutshell condition which came about with intent to escape “hunt would would” interrogation power of foes inside plus outside Africa.. With return of Kankan “hunt would would” spiritual speech covers due speech protection will be available thus, we will be able to focus at a common language. A common African language is where our education focus should be. Without a common language for education we will continue to in Africa dwell in abyss of poor communication among Buntu people. I suggest we develop common language by way of progressive method which is very much lined with conditions we already possess. It is to focus at education using not excess four world spoken languages hopefully on regional basis. We should do this with each region using English as a second language to be taught in all pre-college education schools. End result will manifest to English being a common language. To resort to teaching in ethnic languages known only by a few million Buntu people at best would be counterproductive plus hurtful to development. Buntu people possess far in excess amount of intelligence it takes for them to learn a second or third worldly spoken language. Overall condition require for Buntu people to conclude that to correct key conditions in development we have to develop a common language plus English will be it. Please let us not get foolish when we are so near point we will be able to easily develop Africa as much as any part of this world is beneficially developed? Knowledge plus democracy is worth extra effort we must make to duly develop. For all ethnic groups to pursue plus teach knowledge only on basis of ethnic language is very very divisive plus injurious to Buntu people.. Very sincere, Henry Author Price Jr. aka Obediah Buntu IL-Khan aka Kankan.

  8. La langue est un moyen et non une finalite.Comment enseigner des choses qui n’ont pas de correspondances dans nos langues ?

    • Ne soit pas idiot, tu crois que tous les mots scientifiques ont une correspondance dans la langue française, anglaise ou japonaise?
      ——————————————————————> NON

      Ils ont recours aux mots et notions d’autres langues même anciennes pour renforcer leur langue :
      exemple: au japon, “lampe” se dit “rampou”, en bambara “lampou”

      L’afrique peut faire la même chose: senegal: wolof, mali/guinée: mandé, burkina: moré, benin:fon…
      Et ces pays peuvent s’appuyer pour certains mots et notions scientifiques surl a plus ancienne écriture et la plus scientifique des écritures, les hiéroglyphes (l’écriture kemite), qui est une langue et écriture africaine: parce que les africains ont inventé la plus part des sciences que l’on utilise jusqu’à aujourd’hui: la chirurgie et ses instruments, l’astrologie, la médecine, la géométrie, les maths (la seule définition que je connais des maths est une définition africaine!), l’architecture etc.
      C’est de cette manière que tout le monde entier procède, mettre en avant une seule nationale!!!
      ******************************Ayons confiance à notre potentiel***********************************

      Mais le nègre fidèle à sa nullité procède inversement: “ah non c’est difficile…, pourquoi laisser le français…, on plussieurs langue blablaba.
      Mais tous les pays ont plusieurs ethnies et plusieurs langues: allemagne, japon, chine, france (ce pays a plein d’ethnies: basque, occitan, breton, savoie, corse etc avec leurs langues)
      Ce qui m’énerve chez les nègres: “Toujours ce envie de se soumettre”.
      Au lieu de faire ce qui marche, le nègre préféré l’esclavage!
      Mais c’est quoi ce dangadenya?

      Il est évident que l’enfant malien (peul, touareg, soninken…) doit apprendre à lire et écrire dans le bambara. Je souhaite qu’on appelle la langue du mali le “mandé” classique, c’est plus fédérateur.

      Etant moi-même programmeur informatique: il est vrai qu’il est facile de passer d’un langage à un autre, dès qu’on acquis une 1ere langue.
      En plus de cela, je parle 4 langues, j’écris 3 langues, et je maîtrise 2 écritures, notamment l’écriture la plus ancienne de l’humanité: les medouneters, les hieroglyphes, qui est une écriture africaine!

      De quoi les nègres ont-ils peur?
      ———————————————-> Embrassez votre culture, votre liberté, votre langue…
      (rien n’est facile, mais avec le travail et le temps, tout le monde y arrive, nous aussi on y arrivera!)

        • Tu as absolument raison a tout demontré dans ces traveaux!
          Mais les africnas francofous ont peur de la liberté!!!
          Ils ne veulent pas prendre leurs responsabilités.

          “Alerte sous les tropiques”
          “Civilisation ou barbarie”
          etc

          Cheikh Anta Diop a même traduit des travaux scientifiques haut niveau en wolof, comme la ‘théorie de la relativité’ (qui est juste une théorie jamais démontrée mais ça c’est une autre histoire…)

          “Mettre à jour nos langues” est un travail sur plusieurs générations que nous devons faire …

          Moi je me fous du français, c’est juste une langue italienne.
          Je ne corrige aucun africain qui parle mal français: vous savez comme le fait certain pour faire le malin…

          En choisissant le français, nous avons accepté d’écarter 80 à 90% de nos population du débat scientifique, politique, économique, sociale etc…

          Apprendre le mandé à l’école, doit se faire très tôt.

          • On trouvera tjr des extra savants maliens a la porte de l’accademie de la langue francais,pendant que leur pays est dans un etat ………..
            Intellectuel ENGAGE?

            S’ils pouvaient l’etre dans le bon sens.
            Sans oublier que c’est les memes qui ont applaudi adam(que j’ecris en minuscule).
            Engagement n’a jamais etait du camp de ces GENS.

Comments are closed.