D’abord un tract, sous forme de livre, ensuite un article de presse diffamatoire et agressif, voilà la nouvelle trouvaille " des nouveaux " adversaires politiques du Président Amadou Toumani Touré. A défaut d’arguments solides contre un mandat, dont d’ailleurs est comptable, l’ensemble de la classe politique, certains esprits malins commencent déjà les attaques amphibies. Eh bien, qu’ils sachent qu’au Mali, les gens ont encore de la mémoire. S’il est de nos jours possible de (exprimer librement, cela est du en grande partie à celui sur qui on tire à boulet rouge : ATT.
L’insulte, sous le couvert de l’anonymat, est lâche mais tolérable à la limite de la part d’un malien mais permettre à un blanc bec (son nom n’en est-il pas parfaite illustration : Lepigeon) d’insulter la première institution du pays, c’est faire preuve d’indignité, de forfaiture. Soyons sérieux, ATT ne doit pas être la cible des politiques. Ils doivent plutôt le laisser en paix afin qu’il continue son œuvre d’édification du pays. Ils doivent se poser les vraies questions qui d’ailleurs, nous interpellent tous : à qui d’entre eux ATT va-t-il léguer le Mali ? Sont-ils capables de surmonter leur divergence ? Pourtant de la réponse à ces questions fondamentales dépend l’avenir de tout un peuple. Comment prendre au sérieux l’accusation genre Gbagbo donne de l’argent à ATT. Qu’est ce qui empêche ATT de prendre là ou Gbagbo prend : les caisses de l’Etat ? Bien que moins riche que la Côte d’Ivoire, le Président du Mali a aussi des moyens qu’il peut utiliser, s’il est mal intentionné, à ses propres fins. Pour vous permettre d’être en phase avec ma logique, un rappel sur l’histoire politique de notre pays s’impose :
Acte 1 : le phénomène ATT
C’est suite au refus d’ouverture démocratique du pays par le régime de l’ex général Moussa Traoré, qu’une insurrection populaire est déclenchée au Mali. De grèves illimitées en passant par des marches jusqu’aux fameux évènements du 26 mars, le bateau mali a fortement tangué. Un certain Amadou Toumani, lieutenant Colonel de son Etat décide de prendre ses responsabilités.
Après une transition très courte, il remet le pouvoir à un Président démocratiquement élu, faisant ainsi du Mali, un model de démocratie dans le monde.
Acte 2 : Mandat Adema I
Le mandat de ce Président démarre dans un contexte de totale démocratie. Face au parti majoritaire se dresse très rapidement, une opposition regroupée au sein du COPPO. Les empoignades commencent et aboutissent à l’incarcération des leaders du COPPO. C’est dans ce contexte de tension qu’arrivent les élections de 1997.
Acte 3 : Mandat ADEMA 2
Le deuxième mandat permet à l’Adema de mieux s’installer. Grâce à la décentralisation, le parti occupe l’espace national et les dérives commencent avec son corollaire d’exclusion.
La fin du mandat approchant, les ambitions se dévoilent. Le parti majoritaire vit sa première grande crise qui aboutit à sa déconfiture totale.
IBK obligé de rendre le tablier (Primature et Présidence du parti) crée sa formation politique. Conscient du danger que peut constituer l’arrivée d’un homme politique dans un tel contexte, Alpha n’a pas d’autre choix que de soutenir ATT.
Acte 4 : ATT gagne
Candidat contre toute attente, ATT arrive premier au premier tour. Il doit affronter Soumaïla Cissé au deuxième tour. Les tractations commencent et IBK accorde son soutien à ATT au détriment de Soumaïla.
Acte 5 : ATT réunit la classe politique
ATT refuse toute exclusion et parvient à rassembler l’ensemble des acteurs politiques autour de son programme. Grâce à sa clairvoyance, à sa sagesse, les ennemis d’hier, se retrouvent autour d’une même table et pour une même cause : servir le Mali. Alpha à l’Union Africaine, IBK à l’Assemblée Nationale, Soumaïla à l’UEMOA, le Mali démontre au monde qu’en politique le consensus est possible.
Acte 6 : Elections de 2007
Les élections de 2007 pointent à l’horizon. Hier sous Alpha, aujourd’hui sous ATT, les conseils malveillants finissent par convaincre IBK que son heure est arrivée. N’est ce d’ailleurs pas son droit de vouloir participer aux élections ? Mais comment trouver l’argumentaire sans être accusé de trahison (après avoir participer à tous les gouvernements) ? Les provocations commencent avec le décès de feu l’honorable Kadari Bamaba ou le pouvoir est accusé d’avoir commandité l’accident.
Le rubicon est passé au moment de la signature des accords d’Alger. Le RPM, membre du gouvernement, détenant la Présidence de l’Assemblée Nationale, ne trouve d’autre moyen que de critiquer ces accords qu’il aurait dû défendre bec et ongle : çà en est de trop du côté de Koulouba, c’est la rupture.
La parution dans un tel contexte, aux éditions " Harmattan " d’un livre -tract " ATT-Cratie " et plus récemment l’article de l’oiseau ( Lepigeon), rendent inéluctable une suspicion envers le RPM.
L’analyse qui découle de ces différentes étapes de l’évolution politique du pays nous amène à croire que certains hommes pensaient trouver en ATT, un homme lige, manipulable à souhait. Ces hommes convaincus d’être à la base de son élection pensaient co-gérer le pays ?
C’était mal connaître ATT pour qui sagesse n’est point faiblesse. A mes frères et ses sœurs maliens, je recommande la vigilance. Le mensonge, l’approximation, l’affabulation, l’intimidation ne doivent plus s’installer dans notre pays.
Le Mali est arrivé à ce stade au prix de beaucoup de sacrifice. Les hommes politiques ont échoué et continueront à échouer tant que pour eux l’intérêt personnel primera sur l’intérêt général.
André Malraux disait " on ne fait pas de politique avec de la morale ; mais on en fait pas davantage sans. Amadou Toumani Touré a de la morale et aime le Mali alors, de grâce foutez lui la paix.
Abdoulaye BASELE
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