Ségolène Royal outragée ! Ségolène brisée ! Ségolène martyrisée ! Mais Ségolène nommée ! L’heure de la revanche a sonné pour l’ancienne candidate à l’élection présidentielle. Alors que le chef de l’État, François Hollande, a réagi à la claque des municipales qui a vu le Parti Socialiste perdre de grandes villes partout en France, en nommant Manuel Valls au poste de Premier ministre en remplacement de Jean-Marc Ayrault, le remaniement gouvernemental posait LA question : quid de Ségolène Royal ? La socialiste obtient le poste de numéro 3 !
Madame la ministre
Mercredi 2 avril, l’annonce du nouveau gouvernement était attendue de pied ferme, et si peu de surprises sont à noter, l’arrivée de Ségolène Royal n’est clairement pas passée inaperçue ! La socialiste, actuelle présidente de la région Poitou-Charentes et vice-présidente de la Banque Publique d’Investissement, a ainsi été nommée ministre de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie. Une fonction qui fait d’elle la numéro 3 du gouvernement (au point de susciter les critiques de la presse étrangère, qui s’interroge sur le fait qu’elle puisse obtenir un poste si élevé malgré ses défaites électorales successives). Quelques heures après l’annonce de sa nomination, elle se rendait à son ministère pour la passation de pouvoir avec Philippe Martin. Radieuse, Ségolène Royal affichait un large sourire alors qu’elle remerciait chaleureusement son collègue, applaudi par le personnel du ministère.
Le chemin de croix
En obtenant ce superministère, Ségolène Royal effectue un retour tonitruant sur la scène politique nationale. Cette ancienne ministre, déjà à l’Écologie en 1992, a accumulé les petites victoires et les grandes défaites ces dernières années. En effet, depuis sa candidature à l’élection présidentielle de 2007 (remportée parNicolas Sarkozy), Ségolène Royal a affronté le tout-sauf-Ségolène de ses “amis” du PS en se faisant prendre la direction du parti parMartine Aubry en 2008, avant d’être réélue avec 60,1 % des voix en Poitou-Charentes en 2010. C’est après que les ennuis ont commencé…
En 2011, elle se porte candidate à la primaire socialiste pour désigner le candidat à l’élection présidentielle de 2012 mais ne récolte que 6,9 % des suffrages. Un camouflet ! Le pire reste à venir puisqu’elle est choisie par le parti pour être candidate dans la première circonscription de la Charente-Maritime, au grand dam d’Olivier Falorni, premier secrétaire fédéral, qui se présente en dissident. Arrivée en tête au premier tour, elle perd l’élection au second. Entre temps, elle est victime d’un tweet de l’ex-première dame Valérie Trierweiler, alors compagne de François Hollande, qui prend position pour Falorni…
Femme debout
C’est bien connu, en politique on est jamais mort. Ségolène Royal en est l’exemple vivant. Bafouée dans les urnes, humiliée sur la place publique, moquée pour sa communication parfois hasardeuse, elle tient ainsi sa revanche. En faisant son entrée dans le gouvernement, elle devra toutefois composer avec une situation inédite : avoir comme patron son ancien compagnon. En effet, Ségolène Royal et François Hollande sont les parents de Thomas (29 ans, et compagnon de la chanteuse Joyce Jonathan), Élise (27 ans), Julien (26 ans) et Flora (21 ans). Mais, politicienne avant tout, la socialiste ne compte pas se laisser destabiliser par cela et compte bien mettre en pratique la consigne donnée par Manuel Valls : être une ministre de combat. Un pari qu’elle devrait réussir tenir. Malgré l’adversité, elle est toujours restée “une femme debout“.
Source: purepeople.com