Souleymane Cissé : Un baobab du cinéma africain

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Initiateur du « Festival de Nyamyna », l’homme cinéaste fait la fierté du continent africain à travers le monde.  Souleymane Cissé, d’une inspiration remarquable, actualise plusieurs œuvres : L’aspirant (1968),  Source d’inspiration (1968), Dégal à Dialloubé (1970), Fête du Sanké (1971),  Cinq jours d’une vie (1972), L’Homme et ses idoles (1975), Den Muso (1975), Baara (1978), Chanteurs traditionnels des Iles Seychelles (1978), Finyè (1982), Yeelen (1987), Waati (1995) et Min yé (2009). C’est un brillant cadre qui a marqué l’histoire du cinéma africain. Il a été plusieurs fois primé. D’abord, Étalon de Yennenga au FESPACO de Ouagadougou en 1979 Montgolfière d’or au Festival des 3 Continents pour Baara, Tanit d’Or au Festival de Carthage pour Finyè (Le Vent) en 1983.

Quatre ans plus tard, l’homme reçoit le Prix Spécial du Jury au Festival de Cannes pour Yeelen (La Lumière) en 1987 et enfin  lauréat du Prix Henri-Langlois de Vincennes en 2007.

Souleymane Cissé demeure et demeurera toujours un homme de la culture. Ces films relatent les réalités africaines. L’exemple est bien palpable à travers Den Muso (jeune fille en langue bambara) une œuvre qui parle d’une jeune fille muette, violée par un chômeur. Enceinte, elle subit le rejet de sa famille et du père de l’enfant qui refuse de le reconnaître. Des réalités vivantes sous nos cieux.
Rappelons qu’il est le premier cinéaste africain à avoir été primé à Cannes pour un long métrage. L’homme mérite un hommage, mais comme sous nos cieux nous attendons toujours la mort d’un méritant pour louer ses valeurs à travers des discours… 

Souleymane Cissé est une légende d’une vie bien remplie, l’épopée d’une vie pleinement accomplie. Un homme au parcours exceptionnel. Un leader, au sens plein du terme, qui a suscité l’admiration de ses compatriotes.
Destin GNIMADI

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