Native de Bamako, descendante de la famille fondatrice de Bagadadji, fille d’un administrateur civil, enseignant de profession, chef de cabinet de Danfaga à Kayes, ancien ministre de l’Agriculture de Moussa Traoré, ancien ambassadeur du Mali à Paris et ancien gouverneur de la région de Ségou, ce long séjour avec son père à Ségou l’offre l’opportunité de parler correctement Bambara sans accent.
Arabe de sang, originaire de Tombouctou, elle reste le fruit d’un vrai métissage de ce pays. Safia Moulaye, tout comme son père pour ceux qui l’on connu raconte qu’elle a l’amour profond du Mali et se distingue en tout lieu pour la défense de la patrie tant à l’intérieur qu’à l’extérieur. Elle s’est de tout le temps impliquée dans le processus de résolution de la crise au Mali. Elle se démarque de par son leadership, son esprit d’abnégation qui dépasse les intérêts d’un clan familial et d’une appartenance ethnique et régionale. Pour elle, le seul combat qui prime est le développement de sa localité et de son pays.
Engagée et déterminée pour le retour de la paix, mais aussi pour l’unité et l’intégrité territoriale du pays, elle a pris toute seule sur ses épaules en terres Mauritaniennes où elle résidait pendant la crise avec ses enfants, les charges de nombreuses femmes et jeunes dans les camps des refugiés et dans la capitale Mauritanienne.
Surtout à un moment où notre gouvernement n’avait pas les moyens d’y accéder, et au même moment ou certains alliés du Mouvement national pour la libération de l’Azawad (MNLA) semaient la terreur. Elle a su rassembler avec certains membres de sa communauté, les familles déplacées et réfugiées tout en les prodiguant des conseils en leur soutenant à leur arrivé afin qu’elles puissent surmonter les moments difficiles. Ce qui amena plus tard la création de l’association ALKARAMA, au sein de laquelle, elle a joué et continue de jouer un rôle prépondérant pour la réconciliation nationale.
Adepte de la vie associative, membre active de la plateforme BIPREM, femme leader, membre fondateur et présidente de l’association AFAREM (Association des Femmes Réfugiées en Mauritanie), elle s’est tout le temps battue contre les idéaux des scissionnistes comme le MNLA. Elle a été en Europe, surtout en France, accompagnée des notables de camp de M’Berla (Mauritanie) afin de défendre la position de notre pays auprès des occidentaux.
Au moment de la crise institutionnelle qu’avait traversé notre pays. Laurent Bigot, un connaisseur du dossier du Mali l’a reçu dans ce sens. Son courage, sa ténacité et son héroïsme sa maitrise du dossier du Nord font d’elle aujourd’hui, une incontournable pour négocier une paix stable et durable au Mali. Cet amour et ce combat lui ont valu de nos jours toute la confiance des partenaires engagés dans le processus de la paix au Mali, qui comptent la désigner afin de mener à bien la mission de réconciliation. Un choix qui est loin d’être un hasard, car au début de la crise, cette dame a fait ses preuves dans les camps des refugiés en Mauritanie, atteste l’ambassadeur du Mali en Mauritanie.
Pour Safia, la seule chose qui vaille, c’est le retour de la paix et la réconciliation entre les fils du Mali tant au Nord qu’au sud. Pour elle, les Maliens ne doivent en aucun cas faire d’amalgame (tous les Touaregs ou tous les arabes ne sont pas des rebelles ou des terroristes).
Sachant son combat qui n’est ni motivé par un poste politique, mais plutôt pour l’amour de sa patrie. Pour elle, seule la paix de ces concitoyens est une priorité. Cette dame de fer, ne mérite-t-elle pas une reconnaissance afin d’encourager les femmes battantes de sa communauté ? En tout cas, sa fidélité, son amour pour le Mali, sa ténacité sont des actes vraiment à encourager.
Fousseyni SISSOKO
UN POEME : KIDAL PARLE AU MALI
(Kidal si triste parle enfin au Mali mais pour qui ?)
« Plongée dans la nuit noire, nuit noire, aussi noire comme l’obscurité de la tombe,
Ma tombe qu’ils veulent m’y enfoncer par leurs cœurs de méchants et d’opportunistes,
Grelottant si lourdement, pas par ce froid aigri mais, mais par leur volonté malsaine,
Leur volonté si bien animée par cette haine sans fondement contre toi
Pour les rendre si aveugle par le fait de leur orgueil exacerbé, irrationnel
Je suis ta Kidal, ta région si lointaine aujourd’hui de ta chaleur maternelle,
Ta fille de moi Kidal qui te pleure, qui te pleure ma chère mère, mon Mali !
Je suis Kidal, ta région du fonds de ce désert, ce désert chaotique qui te réclame,
Qui te réclame tes camions remplis de vivre et de tes enfants du Sud
Sans lesquels, je ne saurai exister ou tenir jusqu’à cette date qu’ils ont voulu,
Qu’ils ont voulu me jeter dans cette nuit noire pour que je te réclame aujourd’hui
Haut et fort puisque me voyant vider de mes fils, tes fils,
Ces dignes fils de toi, tout comme moi, qui ne savent où aller ou que faire
Puisque ne sachant comment se défaire d’eux puisque armés contre eux.
Je suis ta Kidal, l’orpheline abandonnée dans ce désert brulant par ce soleil révolté
Qui vagit comme cet enfant affamé, assoiffé, aux lèvres sèches, les yeux hagards
Devant les seins flasques, sans lait de sa mère mourante sur ce désert !
Kidal, je le suis ! Kidal, je le serai de toi, chère mère « Maliba »,
Toi qui as toujours su me dompter, toi qui m’a tant nourri de tes seins si doux !
Je suis ta ville de Kidal qui veut tes enfants travailleurs pour moi
Pour que je vive encore sous le rythme de mon takamba et du tinden non aigris.
Je ne suis pas cette Kidal de la haine pour la couleur de la peau
Sinon, je n’allais pas être ce mélange salué par la Culture Universelle
Où j’ai des Coulibaly, des Keita, des Soumahoro….. issus de mon brassage !
Je ne suis pas cette Kidal du contre Dieu, l’Unique, l’Absolu
Pour s’anéantir avec ces bombes, tuant de surcroit ces innocents qui n’ont rien fait
Au nom de l’extrémisme jamais dictée par le Prophète, le Dernier paraclet de Lui Dieu,
Non, je ne suis pas ces Kidal chantées par eux pour leurs buts personnels malsains.
Je suis cette Kidal de Toi, mon Mali Unique et envié du Monde entier par ce cousinage inégalé,
Ce Mali du Peulhs sur le dos du bwa, du sonrhaï sur la tète du dogon,
Du bellah ami du touareg, du senoufou esclave du Minianka, du, du ……..
Hum ! Du coulibaly et ses Keïta, du Maiga et ses Touré, du Diarra et ses Traoré,
Du Monékata et ses Diabaté, du Diallo et ses Fané et Ballo et vis-versa, du, du……
Oui, Je suis cette Kidal de tes biennales où le brassage m’a permis
La connexion aux autres, les autres à moi où l’on ne parlait que toi, Mali !
Ils ont dit ! Oui, ils ont dit : « Azawad ! Azawad ! Azawad ! » Hum !
Que sera moi, si je suis Azawad et que Sikasso n’était pas kénédougou,
Si Ségou n’était balanzan, Si Kayes n’était pas kasso,
Si, si, si ce Mali n’était pas unique et indivisible devant le Monde entier,
Ce Monde entier qui me rie, moi Kidal et non toi, Mali
Puisque sachant que je ne serai rien sans toi Mali, toi ce Mali des grands empires
Pour que je dise aujourd’hui à qui veut l’attendre : je ne te quitterai jamais, toi Maliba, ma mère »
ADAMA SIDIBE « Je veux ce Mali »
POEME : JE VEUX CE MALI
Je voudrai ! Oui, je voudrai ce Monde de Paix et de Liberté où seul l’Avenir,
Surtout des enfants, est le seul cheval de bataille !
Je voudrai ! Oui, je voudrai ce Monde reconnaissant où Seule la femme est la Reine,
Respectée et reconnue dans ses droits de Procréation et de Bonheur !
Je voudrai ce Mali, mon pays, ce Mali de la Joie, du Bonheur,
De l’Amour des uns envers les autres, sans calculs ni de rejet de l’autres de par la couleur de sa peau
Je voudrai, pourtant ce Mali qui s’éloigne chaque jour de moi,
De toi et de moi, dans ce monde qui se perd chaque jour !
Oui, mais c’est vrai ! Je voudrai ce Mali où le chat affamé caresse les petits de la souris et,
Non ce Mali où la souris cherche, toujours, un trou pour y cacher ses petits!
Ce Mali, que je rêve, est là, tout près de moi, de toi et de tous contre la partition,
Contre l’esclavage, contre les tiraillements politiciens pour des fins personnels !
Ce Mali qui ne me parle pas de Kidal touareg ni de Ségou bambara ni de Kayes kassoké,
Ni de Sikasso Sénoufo mais du Mali des maliens ouverts à tous les africains et du Monde
Servant de Refuge à tout homme de Paix, épris de Paix, soucieux du bonheur des autres,
Les autres, pour qui, il sait, qui l’enteront un jour dans sa derrière demeure comme ils l’ont accueilli.
Je veux ce Malien de ce Mali lointain, si loin, si possible par toi et par moi
Ce Mali cultivateur de la Paix pour répondre aux 4 lettres qui forment son nom
De Modèle Africain pour la Liberté des Idées,
Des idées quelles soient religieuses, politiques, culturelles.
Ce Mali de Peulh dormant sous le hangar de la forge du Forgeron,
Ce Mali du dogon toujours respectueux de sa colline sous le rire du bozo sur le fleuve,
Ce Mali du Minianka et du Sénoufo, ce Mali du Sonrhaï et du Dogon,
Ce Mali du tamasheq réfléchi envers le Bellah son proche de tout temps !
Et NON, ce Mali de l’opposition aveugle et stérile rejetant tout du Pouvoir,
Et NON, ce Mali du Pouvoir qui abuse de sa puissance pour tout écraser
Au détriment du bonheur du Peuple, ce Peuple de malien meurtri
Ne courant que derrière sa survie, sa survie menacée par les simagrées.
Oui, c’est ce Mali que je veux comme toi, Malien de souche,
Ce Malien qui endure sachant quand, où et comment se soulever,
Ce Malien, donneur de leçon de Paix, d’hospitalité et d’Amour,
Ce Malien qui vend tout sauf son honneur, sa dignité, sa fierté.
Oui, Moi, je veux ce Mali du malien conscient, droit dans ses bottes,
Ce Mali de la malienne fière de son appartenance et de son identité
Dans son boubou blanc de Bazin parmi les femmes du Monde
Pour ne vulgariser que sa beauté, sa splendeur, sa fierté d’être femme.
ADAMA SIDIBE, « Je voudrai bien ce Mali du Malien fier de l’être » Ségou
vous êtes une fierté pour la communauté Arabe du Mali
je vous encourage la dame de fer et bonne continuation .
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