Bamako – L’imam Mahmoud Dicko, qui avec un autre leader religieux a rempli dimanche un stade de 60.000 places à Bamako, est un farouche défenseur des “valeurs traditionnelles” qui a souvent montré sa capacité à faire plier le pouvoir.
Né près de Tombouctou (nord-ouest) il y a 64 ans, l’imam Dicko incarne dans le pays, face au rite malékite dominant au Maghreb et en Afrique de l’Ouest, plus ouvert, la tendance inspirée par la doctrine wahhabite, en vigueur en Arabie saoudite, où il a poursuivi sa formation théologique, entamée dans la “ville aux 333 saints”.
Un positionnement qu’il assume sans complexe. “Si être rigoriste pour vous, c’est aimer la vérité, condamner ces choses qui vont contre nos valeurs sociétales, alors j’accepte, je suis rigoriste”, a récemment déclaré à l’AFP cet homme à la courte barbe grise, président depuis 2008 du Haut conseil islamique du Mali (HCIM).
“Faire de la politique politicienne ne m’intéresse pas. Mais je suis citoyen de mon pays. Ce n’est pas parce que je suis un religieux que je n’aurai pas de prise de position”, a confié M. Dicko, rentré au Mali pour se rapprocher de sa mère, à qui il a rendu visite tous les matins jusqu’à son décès il y a quelques jours, affirme-t-il.
Depuis une dizaine d’années, il ne s’est pas privé de donner son avis, devenant l’un des hommes les plus influents du pays.
Il acquiert une stature nationale en 2009 en menant la fronde, avec notamment le chérif de la localité de Nioro du Sahel, près de la frontière mauritanienne, Bouyé Haïdara, un dirigeant religieux musulman très respecté et très influent, contre un nouveau Code de la famille qui accordait davantage de droits aux femmes. Le gouvernement avait revu sa copie.
Lorsque le nord du Mali tombe aux mains des jihadistes en mars-avril 2012 il obtient grâce à ses relations avec certains de leurs dirigeants, comme l’ex-chef rebelle touareg Iyad Ag Ghaly, la libération de 161 militaires maliens et organise à Bamako de grands meetings pour la paix.
Mais lorsque la France prend en janvier 2013 l’initiative d’une intervention militaire internationale pour les en chasser, il approuve l’opération.
– Bons offices –
S’il dénonce les exactions des jihadistes, son credo reste la réconciliation et la main tendue. En témoignent sa présence, aux côtés d’autres dignitaires religieux, en 2015, à la signature de l’accord de paix au Mali, ou en 2017 à la conférence d’entente nationale prévue par cet accord,
qui avait notamment recommandé l’ouverture de négociations avec des chefs jihadistes maliens.
Bien que sa tentative d’obtenir un cessez-le-feu d’Iyad Ag Ghaly en 2016 n’ait finalement pas abouti, il fait figure d’interlocuteur de premier plan. En 2017, le gouvernement lui confie ainsi une mission de bons offices pour mettre fin aux violences entre groupes armés et communautés rivales dans le nord et le centre du pays.
En 2015, ses propos sur des attentats récents, dont celui du Radisson Blu de Bamako le 20 novembre 2015 (20 morts), évoquant une “punition divine” liée à l’adoption des moeurs occidentales font polémique.
En 2017, l’ex-professeur d’arabe –“très strict”, selon un de ses anciens étudiants– s’est insurgé contre une promesse du ministre de la Justice de faire adopter une loi interdisant l’excision, poussant le ministre à se rétracter.
Il est revenu sur le devant de la scène en décembre 2018, en prenant la tête de la mobilisation contre un projet de manuel scolaire d’éducation sexuelle, conçu avec l’appui financier des Pays-Bas, prônant une approche tolérante de la question de l’homosexualité, taboue au Mali.
Dénonçant “un texte qui veut enseigner l’homosexualité aux enfants à l’école”, ses opposants ont obtenu l’abandon du projet, officialisé par le président Ibrahim Boubacar Keïta lors de ses voeux de Nouvel an.
Pour son meeting de dimanche, l’imam Dicko s’est offert le luxe de refuser l’aide financière de 75.000 euros proposée par le gouvernement, qui aurait selon lui “vidé de sa substance” le rassemblement, co-parrainé par le chérif de Nioro.
L’événement a valeur d’avertissement pour le président malien, avec qui le chef religieux entretient des relations en dents de scie. Pour sortir d’une “situation qui conduit à l’abîme”, le Mali a “besoin d’une refondation authentique basée sur nos valeurs sociétales et religieuses”, a-t-il déclaré.
dommage qu’il n’y ait ^pas d’autres alternative que ces fanatiques religieux
Si les lois divines sont eternellement vraies,les lois humaines,particulierement nos traditions ancestrales doivent etre ajustees au fur et a mesure de l’evolution ,de la transformation des structures sociales.Car, si les structures mentales,notre culture, prend des dizaines d’annees a changer, plus lentement que les structures economiques et sociales,elles changeront; que l’Iman Dicko le veuille ou pas.Dans quarante ans,nos structures sociales auront mue.la polygamie sera consideree comme un crime comme c’est le cas dans toute l’Europe et dans une grande partie de l’Asie et de l’Amerique Latine.Au point de vue theologique,ce qui prime dans la personne, dans l’etre cree par Dieu,c’est son ame. cette Ame qui subsiste quand le corps se detruit en putrefaction.Il n’y a pas de difference entre une ame d’une femme et l’ame d’un homme,pour le Dieu Createur. L’eqalite existe entre l’Homme et la femme ,car cette egalite existe dans la vie d’au-dela.Meme sur cette terre,plusieurs femmes ,a cause de leuyr cerveau superieur,de leur qualite humaine sont chefs de famille,Gouverneur,Chef d’Etat.Si nous voulons donc influer sur notre societe ,de facon positive ,marchons avec le temps.Faire le contraire,c’est plonger le pays dans des turbulences sociales les plus graves.
aucun pays ne peut survivre à la mauvaise gestion. la rébellion au nord n’est pas un problème du nord contre le sud, bien au contraire, c’est la mauvaise gestion de tous les gouvernement qui se sont succédés au mali.
si les religieux prennent la place, c’est à la suite de la faillite de la gestion publique.
quand au mali, aujourd’hui, on veut confier le pays, tout entier à un pauvre ancien journaliste; ce que le pays est tombé très bas.
blaise, le beau blaise, du burkina faso, a perdu le pouvoir, en fin 2014, car au dernier moment, il était cherché un ancien journaliste à l’ambassade du burkina en france pour le bombarder de 1er ministre; la suite, le beau blaise, se la fait conter.
voyez-vous, dans notre pays en crise, on continue de nommer de haut conseiller de défense dans les ministères et les ambassades.
alpha et att ont imaginé cette formule pour éviter que les militaires se fassent coup d’état.
vous voulez effacer les religieux de la seine du pouvoir, alors, mr exiger la bonne gestion au mali.
toutes les élections seront de trop sans la gestion transparente de l’état.
avant de faire des élections, exiger d’abord la bonne gestion, c’est après que viennent tous les autres.
au mali, aujourd’hui, le malien ne peut rien avoir de ses connaissances, on achète tout au mali.
le dernier concours d’entrée de l’ena est la preuve, qui a vu la démission de son directeur, si besoin est, qu’il faut tout revoir au mali.
les logements sont repartis sur quota comme l’entrée dans les corps habillés.
vous voulez que ça change à ce rythme, mais non, mr.
il n’y a aucun pays pauvre sur terre. seule la bonne gestion fait la différence.
les différences géographiques sont le fait de la nature.
Nous ne voulons pas d’un 22eme siecle de dominations occidentalistes !
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