Portrait : Malamine Koné

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Boxeur français et chef d’entreprise d’origine malienne, Malamine Koné est le président fondateur de la marque Airness. Un vêtement de sport qui est beaucoup plus convoité. Voici en quelques lignes son parcours. 

Né le 21 décembre 1971 à Niéna au Mali. A l’âge de 10 ans, il rejoint ses parents qui avaient déjà émigré en France, à Saint-Denis  grâce à la loi sur le regroupement familial. Il obtient un DEUG de droit à l’université Paris 8 Vincennes-Saint-Denis

Malamine Koné pratique la boxe anglaise : il est champion de France amateur en 1994 et 1995 et est présélectionné pour les Jeux olympiques d’été de 1996 à Atlanta. Victime d’un accident de la route, après avoir évité de peu l’amputation de la jambe gauche, il est contraint d’arrêter en 1995.

Malamine Koné est un homme d’affaire franco-malien; il est le fondateur et président-directeur général d’Airness.

Double champion de France dans la catégorie des poids moyens en boxe, il crée, en 1999, sa marque de vêtements et d’équipement de sport  Airness, afin de devenir une référence dans le milieu sportif. Il se lance dans cette affaire sans aucun moyen de financement ni technicité, se permettant de concurrencer les grandes marques de sport.

Malamine Koné dispose cependant de quelques ressources principales dont le nom Airness, qui signifie «toujours plus haut, toujours plus fort» et un logo de panthère, pour désigner la combativité et la détermination. Il vend ses premiers T-shirts dans un magasin « Sport 2000 » et séduit certains joueurs comme Djibril Cissé et Didier Drogba et des personnalités comme Jean-Pierre Papin et Guy Roux par l’originalité de ses créations. Ces derniers acceptent par la suite de signer un contrat extra-sportif avec Airness. De ce fait, Malamine Koné révolutionne le milieu sportif. La marque connaît une ascension significative. Pour asseoir sa notoriété et se positionner comme une véritable marque de sport, Malamine Koné créé des partenariats avec des équipementiers sportifs.

Airness s’impose rapidement comme l’un des grands équipementiers dans le domaine du football, en France et devient en dix années seulement, la première marque française de sport et l’équipementier officiel d’équipes prestigieuses d’équipes de football. Airness devient successivement l’équipementier exclusif des clubs de football suivants : Valenciennes, Nantes, Lille, Toulouse, le Havre, Auxerre, Rennes, Genk (Belgique)… et des sélections nationales suivantes : Mali, Guinée, Bénin, Gabon, Burkina Faso, Congo Brazza, République Démocratique du Congo. La marque se diversifie et devient équipementier officiel dans le basket-ball avec le SLUC Nancy et dans le rugby avec Bourgoin-Jallieu dans l’élite du Top 14.

En 2006, Airness fait son entrée dans le monde du tennis en signant avec le russe Nikolay Davydenko, numéro 4 mondial, et Nadia Petrova  classée 8e à la WTA.

Grâce à ces différents partenariats, Airness s’implante sur le marché international.

La marque Airness se diversifie notamment dans le textile, les chaussures, la papeterie, la bagagerie et les parfums

Sous la tutelle de Malamine Koné, le chiffre d’affaire passe d’Airness de 5 millions d’euros en 2002, à près de 20 millions en 2003. Airness multiplie alors les accords de licences et les contrats comme les chaussettes avec Olympia, les chaussures avec Kappa et les lunettes avec Afflelou. En 2006, son chiffre d’affaires atteint la barre de 120 millions d’euros.

Malamine Koné se prononce sur des sujets politiques français. Il se déclare « plutôt favorable » au contrat première embauche  en 2006. Bien qu’il affirme n’avoir jamais voté de sa vie, il soutient la possibilité de vote des immigrés en France. En 2009, il soutient l’action de l’Association pour le droit à l’initiative économique  de financement des entreprises par le microcrédit. En 2015, il crée un événementiel pour redonner du prestige à la boxe qu’il considère être plus qu’un sport mais une école de vie. Il rachète les Gants d’Or et organise des galas pendant plusieurs années. En 2016, il est désigné « promoteur de l’année » par l’European Boxinq Union. Il crée une association Alliance pour la paix et la solidarité qui intervient à la fin du jeune pour les plus défavorisés de son pays d’origine, le Mali. Le Medef lui décerne le trophée Africagora en 2005. En 2007, il reçoit de la Junior Chamber international le prix du jeune entrepreneur le plus remarquable. En 2008, lors de la remise des trophées des arts afro-caribéens, il est la Personnalité de l’année.

Oumou SISSOKO

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