Portrait : Karamoko, la vie du déracinement

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Originaire de Boulkessi, Diakaridia Diallo communément appelé Karamoko, est déplacé depuis 2018. Il vit avec sa famille au marché de bétail de Faladiè (camp de réfugiés).

Agé de 42 ans, Karamoko travaille avec le développement social, le Haut-Commissariat pour les Réfugiés (HCR) depuis son arrivée à Bamako. Responsable de son camp et porte-parole des réfugiés, il s’occupe de tous ses voisins et veille à leur bien-être.

Confronté à de nombreuse difficultés, Karamoko fait de son mieux pour subvenir aux besoins de sa famille. “Notre condition de vie est déplorable, c’est à peine si on a de quoi se nourrir”, dit-il. “On manque de soins médicaux dans ce camp, on n’a pas de vivres ni de produits de premières nécessités, et la situation sanitaire est catastrophique”, déplore notre interlocuteur.

Malgré les efforts qu’il fournit pour le bien de sa communauté, Karamoko peine à joindre les deux bouts. “Heureusement qu’il y a des personnes de bonne volonté qui viennent nous voir de temps en temps et nous font des dons, sans oublier nos voisins qui nous aident comme ils peuvent. Ils nous soutiennent depuis qu’on s’est installé sur ce site, et sont d’un grand soutien pour nous”.

Il poursuit : “depuis l’incendie, nous recevons peut d’aide de la part des autorités, les ONG font de leur mieux, mais à elles seules l’aide est insuffisante. Que l’Etat honore ses engagements et ces promesses, parce qu’on est à bout de souffle, nos enfants ne sont pas scolarisés et cela ce n’est pas notre priorité. Notre priorité c’est d’abord être à l’abri et dans de meilleures conditions. Beaucoup sont morts depuis notre arrivée à cause du manque d’assistance. Que l’Etat trouve une solution”.

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