Paolo Maldini : L’exemplaire

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Paolo Maldini : L’exemplaire
Paolo Maldini

Paolo Maldini possède l’un des plus beaux palmarès en club de l’histoire du football, il est cité parmi les plus grands défenseurs de football de tous les temps avec Baresi, Facchetti, Gaetano Scirea et Beckenbauer et est listé parmi les 125 meilleurs joueurs mondiaux encore vivants en 2004, dans un classement conjoint de Pelé et de la Fédération internationale de football association (FIFA), et est également nommé dans l’équipe du XXe siècle.

Réputé pour son fair-play, il a passé l’intégralité de sa longue carrière de 25 ans au sein d’un seul club, le Milan AC, avec lequel il a remporté entre autres cinq Ligues des Champions, sept « Scudetti » (titres de Champion d’Italie). Avec la sélection italienne, il a été finaliste de la Coupe du monde 1994 et de l’Euro 2000.

Paolo Maldini est un ancien joueur de football italien né le 26 juin 1968 à Milan. Il évoluait au poste d’arrière latéral gauche ou de défenseur central, durant toute sa carrière à l’AC Milan. Il est le fils de l’emblématique Cesare Maldini, ancien footballeur professionnel et sélectionneur de l’équipe d’Italie. La famille Maldini est la seule, avec les familles Sanchis et Busquets, dont le père et le fils ont remporté la Ligue des Champions (qui plus est avec le même club).

Ses débuts

À l’âge de 10 ans, son père lui donne le choix entre l’Inter de Milan et le Milan AC : Paolo Maldini choisit ce dernier club. La légende raconte que, lors des essais, Nereo Rocco serait allé chercher une licence en courant tant il fut impressionné par le jeune fils de Cesare. Dès son plus jeune âge, il démontre un grand potentiel, gravit tous les échelons dès la Primavera (équipe de jeunes), et fait taire tous ceux qui le désignaient comme présent uniquement grâce au statut de son père.

Il est lancé par Nils Liedholm, ancien coéquipier de son père Cesare et légende du football mondial, le 20 janvier 1985 à l’âge de 16 ans et 208 jours dans un match contre Udine. Il devient titulaire dès la saison 1985-1986, ainsi qu’un des plus grands espoirs italiens. Il fête sa première sélection pour l’équipe nationale d’Italie le 31 mars 1988 en ex-Yougoslavie. De la Série A à la Ligue des champions en passant par la Coupe intercontinentale, son palmarès et son expérience vont grandissants. Il détient un record d’invincibilité de 58 matchs sans défaite et de 929 minutes d’inviolabilité. La défense qu’il forme avec Baresi, Costacurta et Tassotti reste à ce jour l’une des meilleures que l’Europe ait connue. Il est sélectionné en 1990 pour le mondial dans son pays. Il porte le numéro 7 et réalise de bonnes prestations mais l’Italie ne parvient pas à accéder à la finale, éliminée aux tirs aux buts par l’Argentine de Diego Maradona dans son antre de Naples. L’Italie termine 3e de la compétition en s’imposant face à l’Angleterre. Il est cependant couronné de succès avec le Milan AC, 3 victoires en Ligue des champions, dont la fameuse finale remportée 4 buts à 0 face au FC Barcelone de Johan Cruijff appelée “la dream team”. À ce propos, Maldini déclare en mai 2009 que ce match fut le plus beau de l’histoire du Milan. 1 Supercoupe de l’UEFA, 3 championnats d’Italie ainsi qu’une Coupe intercontinentale. Pendant cette période, il acquiert une notoriété immense dans le football International grâce à ses performances. Il participe avec l’Italie à la Coupe du monde se déroulant aux États-Unis. L’Italie est battue par le Brésil en finale lors des tirs aux buts. Malgré un titre de champion d’Italie, le club milanais entre en déclin. Paolo Maldini, qui récupère par ailleurs le brassard de capitaine de Franco Baresi, est l’un des rares joueurs à avoir assuré son statut, réalisant de bonnes prestations. Mais lui seul ne suffit pas à faire gagner l’équipe et le Milan n’obtient pas les résultats escomptés. Dans le même temps, il contribue grandement à la qualification de la Squadra Azzurra, alors entraînée par son père, pour le mondial 1998. Durant ce mondial, après un début de tournoi difficile, l’équipe parvient à se hisser en quart de finale contre la France. Paolo Maldini y réalise son meilleur match, mettant en échec les attaquants de l’équipe de France. Mais, l’Italie est éliminée lors de la séance des tirs aux buts.

À Milan, et après une crise de 2 ans, l’équipe est reconstruite autour des cadres, Maldini, Costacurta et Albertini. Après une belle fin de saison, l’équipe remporte le titre de champion d’Italie. Après l’Euro 2000 perdu en finale par un but en or, Paolo Maldini bat le record de Dino Zoff en sélection nationale avec 126 sélections à l’issue de la Coupe du monde 2002, quittant la sélection après l’échec italien face à la Corée du Sud. Il quitte donc la sélection italiennes sans avoir gagné le moindre titre, et malchanceux car éliminé aux tirs aux buts de Coupe du monde à 3 reprises.

2003, marque un nouveau tournant dans la carrière de Maldini, le club remporte la Ligue des champions, la 4e de sa carrière à 40 ans d’intervalle jour pour jour de celle remportée par son père. Lors de la saison 2004, il glisse progressivement dans l’axe, associé à Nesta ou Kaladze. En 2005, le Milan AC atteint une nouvelle fois la finale, face au club Anglais de Liverpool, mais perd cette fois-ci (3 à 3, 3 tirs aux buts a 2), Maldini a par ailleurs marqué le 1er but de la rencontre d’une reprise de volée pleine d’assurance au bout de 51 secondes de jeu : c’est le record du but le plus rapide marqué lors d’une finale de ligue des Champions. C’est à l’issue de cette saison qu’il commence à envisager un départ à la retraite, se plaignant de douleurs récurrentes aux genoux. Toutefois, il rempile tout de même d’année en année et soulève pour la 5e fois en 2007, la « coupe aux grandes oreilles ». Il reçoit cette année-là, et malgré ses 38 ans, le titre de meilleur défenseur européen de la saison.

Paradoxalement, le Milan AC semble ces années-là se concentrer uniquement sur la Ligue des Champions, le club ayant souvent montré quelques irrégularités en championnat, tout en étant omniprésent sur la scène européenne. Preuve du respect qu’il impose au public, les supporters Intéristes pourtant connus pour leur radicalité ont déployé une banderole pendant le dernier derby Milanais auquel Maldini a participé. Les supporters lui rendirent hommage « Maldini, pendant 20 ans notre rival, pendant 20 ans toujours loyal ». Cependant, lors de son dernier match à San Siro sous les couleurs milanaises, certains supporters ont déployé une banderole sur laquelle il était écrit « Merci capitaine ! Tu as été irréprochable sur le terrain, mais tu as manqué de respect à ceux qui t’ont adulé », faisant référence à des propos tenus à l’encontre de supporters1. La raison d’une telle animosité s’explique tout d’abord lors d’un Milan-Parme de la saison 1997-1998 : les ultras de la curva sud se mettent à lancer des oranges sur le terrain pour manifester leur mécontentement. Le match est suspendu par la Fédération Italienne de Football, et Parme remporte le match par forfait.      Paolo Maldini défend le club et désigne les ultras comme seuls responsables. La saison d’après, Paolo fête le titre avec ses coéquipiers et ignore purement et simplement ces mêmes ultras. La rupture est désormais consommée. Arrive ensuite la finale de la Ligue des Champions de 2005 face à Liverpool, durant laquelle Maldini fait signe aux ultras d’arrêter de siffler et d’encourager l’équipe. Le dernier évènement date de la saison 2007/2008, lorsque les ultras sifflent les mauvais résultats de l’équipe et Maldini, le capitaine, prend ses responsabilités et réplique à leur propos : « Ils n’ont rien à voir avec le foot, il y a des motivations financières, des jeux de pouvoir. » Une telle distance avec la curva sud démarque Maldini de Baresi qui en avait fait sa tribune fétiche2.

Maldini a joué son 647e (record absolu) et dernier match de Serie A le 31 mai 2009 (Fiorentina-Milan). À cette occasion, le portier de la Fiorentina Sebastien Frey lui a remis une plaque commémorative en guise de témoignage respectueux de la ville de Florence, et le public du stade Artemio Franchi a déployé une série de banderoles dédiées à la gloire de Maldini malgré l’enjeu du match (qualification directe pour la Ligue des Champions). Comme pour son ancien coéquipier Baresi et son fameux numéro 6, le numéro 3 de Paolo Maldini a été officiellement retiré des maillots attribuables aux joueurs du Milan AC.

Caractéristique technique

Si Paolo Maldini est reconnu comme l’un des meilleurs défenseurs de l’histoire, c’est parce qu’il est sans doute le premier représentant d’un nouveau type de défenseur. Avant lui, à part Gaetano Scirea, Beckenbauer et Franco Baresi, les défenseurs étaient surtout des joueurs durs, s’occupant plus des tibias des attaquants adverses que du jeu. Mais les années 1980 changent les schémas classiques. Les attaquants deviennent de plus en plus protégés, les contacts dangereux sont sanctionnés et les fautes davantage sifflées mais surtout, les joueurs de l’arrière sont sollicités pour participer à l’animation du jeu. Maldini est le prototype de ce nouveau joueur. Sens du placement, bon jeu de passe et de relance, il préfère rester debout pour essayer de contenir l’attaquant plutôt que de tacler systématiquement. Bon dribbleur, très rapide, il jouissait d’une bonne qualité de centres (du pied droit ou du pied gauche), et animait le côté gauche milanais.

L’aura qu’avait Paolo Maldini allait au-delà des terrains : il était connu comme étant un homme simple, passionné, humble et généreux. On le présentait volontiers comme le footballeur modèle, voire le gendre idéal, ce qui n’est pas sans rappeler le très élégant Giacinto Facchetti. Paolo Maldini n’a reçu dans sa carrière de joueur qu’un seul et unique carton rouge (reçu en début de saison 1994/1995 lors du trophée Luigi Berlusconi  contre le Bayern de Munich qui est une compétition non officielle.Bien qu’évoluant souvent sur le côté gauche de la défense, Paolo Maldini était “droitier” (bien qu’il soit ambidextre).

Vers les dernières années de sa carrière, malgré son âge et ses problèmes physiques récurrents notamment aux genoux, il n’a jamais vraiment perdu de son niveau. Adriano Galliani, vice-président du Milan AC, déclara en mai 2008 : « si Paolo (Maldini) est encore titularisé, c’est parce qu’il est encore le meilleur à ce poste ».

Équipe d’Italie

Paolo Maldini a joué 126 fois et marqué 7 fois pour la Squadra Azurra du 31 mars 1988 avec le match amical Yougoslavie-Italie (1-1) au 18 juin 2002 avec le match Corée du Sud-Italie (2-1 après prolongations) en 1/8 de finales de la Coupe du monde 2002. Il a été capitaine à 74 reprises.
Il a disputé quatre phases finales de Coupe du monde en 1990, 1994, 1998 et 2002, ainsi que trois phases finales de Championnat d’Europe en 1988, 1996 et 2000.
Même si avec 23 matchs en phase finale de Coupe du monde, il ne détient pas le record de matchs disputés (l’allemand Lothar Matthäus en a joué 25), Paolo détient tout de même le record de Champion : 1987

Distinctions personnelles

Élu 21e meilleur joueur du siècle (World Soccer Awards), All-Star Team de la Coupe du monde : 1994., Ballon d’or : troisième en 1994 et 2003, sixième en 2005 (à 37 ans et 155 jours), 18e et meilleur défenseur en 2007, Nommé FIFA 100, Meilleur défenseur de l’année UEFA 2006-2007, Capitaine du Milan AC à partir de la retraite de Baresi et jusqu’à sa propre retraite, Capitaine de l’équipe nationale d’Italie depuis la retraite de Baresi et jusqu’à sa propre retraite internationale, Ordre du mérite FIFA, 2e du joueur de l’année FIFA en 1995, Trophée Bravo de meilleur jeune joueur européen en 1989, Trophée d’honneur remis par Michel Platini en août 2009, récompensant sa carrière professionnelle, Nommé dans la Dream Team FIFA.

 Rokya Berthé

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2 COMMENTAIRES

  1. PAOLO MALDINI EST DE LOIN MON JOUEUR PREFERE DE TOUS LES TEMPS.
    AINSI VA LA VIE, RIEN QU’A LE VOIR JOUER, ON EST CONTENT.
    IL FAUT RAPPELER AUSSI LE COUP DE PIED QU’IL A PRIS EN PLEINE NUQUE POUR EMPECHER LA BALLE DE PRENDRE LA DIRECTION DU CAGE DE DIDA.
    J’AI OBSERVE LA DEFENSE MILANAISE DE 2003 AVEC NESTA,COSTACURTA,MALDINI,KALADZE QUI M’A BEAUCOUP IMPRESSIONNE.
    MERCI ROKYA POUR CET ARTICLE.

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