Oumar Sidi Sangho, c’est l’homme auquel nous allons nous intéresser dans les lignes qui suivent. Connu en raison de sa carrière exceptionnelle, il fait aujourd’hui la fierté du peuple malien.
Né le 25 juin 1963, Oumar Sidi Sangho est un natif de la ville de Goundam, dans la région de Tombouctou. Depuis son jeune âge, Sangho était un passionné du métier de journaliste. Il fit ses premières études à l’Ecole fondamentale de son village natal. Quelques années plus tard, le jeune Sangho perd son père et sa mère. Il s’installe alors à Diré, où il obtient le diplôme fondamental (CEP), en étant major du cercle de Diré au cours de l’année scolaire 1978 à 1979. Peu après, Oumar Sidi Sangho obtient le Diplôme d’études fondamentales (Def), avec le titre de meilleur élève du cercle de Diré, entre 1981 à 1982. Il est ensuite orienté à l’Ecole centrale de l’industrie, du commerce et d’administration (ECICA), où il étudie le droit sous l’œil vigilant des professeurs comme l’ancien Premier ministre de transition, Zoumana Sacko ; de l’ancien ministre, Mamadou Diakité.
Bien avant de terminer ce cycle parmi les meilleurs de l’établissement, le jeune Sangho ne se détourne guère de son rêve d’enfance : devenir journaliste. Car, arrivé à Bamako, il s’est beaucoup intéressé aux hommes de médias, notamment ceux travaillant à Radio Mali. Il s’est donné comme mission de connaître chaque journaliste qu’il avait l’habitude d’entendre sur les ondes et aussi chercher à comprendre comment ils font ce travail qui l’inspire tant.
Après l’ECICA, il s’inscrit alors à l’Ecole de communication et d’audiovisuel d’Abidjan où son frère aîné, Diaroukou Sangho, travaillait au journal ‘’Fraternité matin’’, un Quotidien national ivoirien et membre de la rédaction ‘’Ivoire Soir’’. Grâce à son frère aîné, Sangho poursuivra une formation en journalisme, tant dans la presse écrite qu’audiovisuelle. Après l’Institut de formation d’Abidjan, Oumar Sidi Sangho bénéficiera d’une formation de la société de Radio Canada au Canada, et obtint un certificat canadien de journalisme.
Au cours de sa formation au Canada, il eut la chance de pratiquer les médias canadiens en côtoyant le peuple canadien lors de grandes émissions auxquelles il prenait part. De retour du Canada vers les années 90, il coïncide avec la naissance du premier organe privé de presse initié par de jeunes journalistes, ‘’l’Aurore’’, après les ‘’Echos’’ d’Alpha Oumar Konaré. Il fut l’un des premiers reporters sur le terrain de ce jeune organe privé créé à l’époque par feu Souadou Traoré, qui devint plus tard le directeur des journaux, ‘’Nouvel Horizon et Soir de Bamako’’, créés par Sadou Yattara, qui fit pendant de longues années président de la Maison de la presse. Sangho eut aussi la chance, lors de son stage au Quotidien national, «L’Essor», de travailler aux côtés des journalistes comme Gaoussou Drabo, Souleymane Drabo, et à Radio Mali avec Baba Dagamaissa et bien d’autres.
La carrière de journaliste de Sangho a véritablement commencé en 1990 au journal ‘’L’Aurore’’, une année avant le changement du régime de Moussa Traoré. Quand la radio ‘’Liberté’’ a été créée, peu après la station ‘’Bamankan’’, Oumar Sidi Sangho a été le premier à animer des débats politiques et à recevoir des hommes politiques comme feu Tiéoulé Mamadou Konaté ; Zoumana Sacko, Premier ministre de la transition à l’époque ; Alpha Oumar Konaré et de nombreuses interviews du président de la transition, Amadou Toumani Touré. En 1993, Sangho prit la direction des programmes de radio ‘’Fréquence 3 (Fr3)’’ qui émettait à Bolibana. Là encore, Sangho initia le débat politique, ‘’Parole d’honneur’’, une émission qui recevait régulièrement tous les hommes politique sur son plateau les samedis.
Après le monde des radios, Sangho a mené une carrière de Consultant en communication. Il partit à la Direction générale des douanes, qui avait créé un organe d’information appelé, à l’époque, ‘’La lettre d’information des douanes’’ et devint Rédacteur en chef pendant trois ans. Ses prestations à la douane feront en sorte qu’il soit convoité par la Direction nationale des impôts, qui le sollicita pour créer le même type d’organe. C’est ainsi que Sangho a créé le journal des impôts dénommé, ‘’Impôts infos’’.
Oumar Sidi Sangho a longtemps fait le métier de maître de cérémonie de l’Espace d’interpellation démocratique (Eid) et de grandes rencontres à Bamako. Refusant de faire de la politique, Sangho connut une traversée du désert. Il s’installa alors à Goundam, son village natal, avec sa famille, en tant que Chargé de communication du maire de Goundam, Mme Oumou Sall Cheick, et plus tard, du Gouverneur de Tombouctou.
C’est le président ATT qui, au cours d’une de ses tournées dans la région de Tombouctou, le fera revenir à Bamako pour qu’il reprenne service à l’Espace d’interpellation démocratique, comme maître de cérémonie. Pendant tout ce temps, Sangho n’a jamais tenté le concours de la fonction publique, en raison de sa volonté d’évoluer dans la presse privée, dans une totale liberté d’action et de rédaction.
L’avènement Mme Sidibé Mariam Khaïdama Cissé à la Primature, sous ATT en 2011, a permis à Oumar Sidi Sangho d’intégrer la haute administration. Connaissant bien les compétences et qualités de Sangho en tant que journaliste et aussi en tant que maître de cérémonie de beaucoup de grands événements nationaux, elle le nomma Chargé de mission à la Primature, lors d’un Conseil des ministres en juin 2011. Et depuis lors, Sangho est à la Primature après le passage de 5 Premiers ministres qui l’ont tous reconduit à son poste. Sangho est actuellement avec le 6ème Premier ministre, Modibo Keïta.
Oumar Sidi Sangho est marié à deux épouses et est grand-père.
Gabriel TIENOU