Dr. Moussa Sanogo paraît à première vue un homme effacé, mais dès qu’il prend la parole, il captive l’attention et impose le silence. A la rencontre du Collectif des jeunes pharmaciens du Mali (Cojep), axée sur les opportunités dans les secteurs public et privé dans la gestion des médicaments, les participants l’ont écouté religieusement.
Prenant la parole, Dr. Moussa Sanogo est parti d’une anecdote pour faire savoir aux jeunes que la réussite est toujours au bout de l’effort. “Après l’obtention de mon doctorat en pharmacie, j’ai multiplié les contacts qui m’ont finalement tous orienté vers l’Ordre des pharmaciens, une structure qui, à l’époque, n’avait malheureusement pas pu me convaincre assez. J’ai donc fait travailler mon intelligence en me perfectionnant par des formations”, a-t-il laissé entendre.
Il a conseillé aux jeunes d’étudier avec sérénité, de beaucoup lire, d’apprendre, de travailler. “Travailler pour sa foi, pour soi, pour sa famille. Travailler pour son pays en se sentant concerné par ce qui s’y passe, en s’investissant à le rendre meilleur, en s’en préoccupant, en accomplissant son obligatoire devoir de génération, car il n’y a de vie que de travail”, a-t-il dit avec insistance.
A propos du secteur pharmaceutique, il dira que les défis à relever, au Mali, ne manquent pas et qu’il s’agit en tout état de cause d’étudier, de travailler pour comprendre et agir. Car beaucoup d’opportunités d’emploi existent dans les secteurs public et privé non seulement dans la gestion des médicaments, mais bien au-delà.
Les propos du jeune patron de la PPM étaient impressionnants. Tout comme l’étaient ceux de son aîné, son père faudrait-il dire, qui l’avait précédé à la tribune, Pr. Boubacar Traoré dit Bouba, doyen de la Faculté de pharmacie. Le professeur a rappelé aux jeunes cette phrase de Newton D. Baker, “l’homme diplômé aujourd’hui et qui arrête son apprentissage est l’inculte de demain”. Selon lui, les jeunes doivent voir la vie de chaque jour comme un apprentissage de nouvelles connaissances.
Les jeunes gens dans la salle étaient subjugués, ils approuvaient et applaudissaient à tout rompre. Ils ont compris le chemin qui devra être le leur pour parvenir à la renaissance du secteur pharmaceutique au Mali.
La rencontre s’est déroulée le week-end dernier au Musée national de Bamako.
Drissa Kantao