Les Maliens, de la période coloniale jusqu’au milieu de la décennie 2000, reconnaissent en Koman Doumbia l’un des plus grands bâtisseurs de l’économie nationale, tant le natif de Makandiana a contribué au développement socioéconomique du pays. Le nom et l’image de Koman Doumbia renvoient infailliblement à la SOMAPIL, à National Transit, à l’immeuble Ténémakan Doumbia, à Piles Wonder et Hellessens et à beaucoup de produits anti moustiques. Tous les nostalgiques sont en train de ressasser actuellement les images de ces beaux souvenirs. Nous revenons ici sur la carrière d’un des premiers et des plus grands commerçants Import-Export du Mali.
Né vers 1936 à Makandiana (Karan), cercle de Kangaba, région de Koulikoro, c’est à l’âge de 20 ans (consacrés à l’agriculture et à l’élevage), en 1956, que Koman Doumbia est venu à Bamako où ses grands frères faisaient le commerce Import-Export de Colas sur les axes Bamako-Abidjan et Bamako-Dakar. Il exerce auprès de ses frangins jusqu’en 1968.
Koman a commencé sa véritable carrière d’opérateur économique dans le Commerce général Import-Export. Il fut le Représentant exclusif des pneus Fire stones, du camping gaz, de la Crème Nivea. A côté de cette activité, il a mis en place une petite unité de production de liquide de frein.
Ensuite, il a représenté les Piles Wonder au Mali. Ce qui a abouti à la création de la SOMAPIL dont il a été pendant plusieurs décennies le PCA (Président du Conseil d’Administration).
S’y ajoute la création d’une société de Transit dénommé National Transit et d’une société de production de fertilisants bactériens : PROFEBA SA dont il est toujours le PCA.
Voici la chronologie de la carrière professionnelle de notre héros du jour :
En 1968, Koman Doumbia quitte l’ombre de ses frères pour commencer le commerce général Import-Export. Il cumule la vente des produits de denrées alimentaires et des matériaux de construction comme le fer à béton, les tôles etc.
En 1970, Koman achète l’immeuble Ténémakan Doumbia (située au Grand Marché, près de l’actuel échangeur) où il poursuit son commerce général.
Toujours en 1970, il représente les Piles Wonder qui changent de nom en 1983 pour devenir Piles Hellessens sous la coupe de la nouvelle société SOMAPIL (Société malienne des piles). La SOMAPIL employait quelques 700 personnes. A titre de rappel, c’est Koman Doumbia qui était le patron de Mamadou Sidibé (à la SOMAPIL), l’ancien président du CNPM (Conseil national du patronat malien) dont il guidé les pas dans les affaires.
En 1987, Koman Doumbia crée National Transit. Grâce à ses progrès, cette société a reçu la distinction de la meilleure société de transit d’Afrique à Genève, en Suisse. C’était en 1998. A la réception du prix, le PDG était accompagné du directeur général, Ibrahima Sangaré.
En 1996, il investit dans l’or en créant la SOMAOR (Société des mines d’Or).
En 1997, Koman entame la croisade contre les moustiques avec l’usine PRODIMAL (Usine de fabrication des produits anti-moustiques)
La même année, voit le jour l’usine COMAFRA (usine de fabrication des matières premières des produits moustiquaires)
Autre repère important de cette année 1997 : Koman devient promoteur immobilier. Il est le premier dans ce secteur à construire des baux dans des familles à Bagadadji, Bozola et Niaréla.
A retenir aussi dans le même domaine : en 2001, c’est Koman Doumbia qui a construit la Cité CAN 2002 de Sotuba.
Auparavant, en 1999, Koman avait ajouté à son arc l’usine PROFEBA SA (unité de production des engrais organiques).
PROFEBA SA est une société anonyme dont les actionnaires sont des Administrateurs de société et ils en constituent le Conseil d’Administration qui comprenait, entre autres: Koman Doumbia, Cheickna Hamala N’Diaye et Ibrahima Sangaré.
Dans la vie de Koman Coulibaly, il faudra aussi noter en bonne place sa collaboration avec la famille Fotso du Cameroun, l’une des plus grandes fortunes d’Afrique. Ils se sont retrouvés en 1983 en France lors d’une réunion de la Compagnie internationale des Services (CIS).
Enfin, pour services rendus à la Nation, Koman Doumbia est récipiendaire de la distinction de Commandeur de l’Ordre national du Mali.
A 81 ans, le sage de Makandiana savoure une retraite paisible (entre ses enfants) dans sa luxueuse résidence, près de l’Ambassade du Maroc à Bamako.
Aujourd’hui, la relève est assurée de main de maître par son fils Oumar Koman Doumbia dit Barou. Le « Vieux » mérite bien le repos. Pour mission accomplie !
Sékou Tamboura
Oui les petits Doumbia ont été intelligents pour une fois
Un peu de commentaires sur le grand frère de koman il s’agit de Tenemakan Doumbia qui est la source même des richesses de koman
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