L’enregistrement du 10ème numéro de l’émission ’’leader de demain’’ de Renouveau TV a eu lieu le samedi 7 janvier dernier à l’hôtel Radisson Blu avec comme invité, Mohamed Lamine Sangaré dit Momo de Paris, un jeune homme d’affaires malien qui a parlé de son parcours, de ses réussites et des difficultés auxquelles il a été confronté à l’intérieur comme à l’extérieur du pays.
L’émission ‘’leader de demain’’ est une initiative de Renouveau TV dont le présentateur est Oumar Sidibé, un jeune journaliste talentueux qui fait son chemin. C’est une tribune où la parole est donnée aux entrepreneurs et chefs d’entreprises afin qu’ils puissent parler de leurs parcours pour servir d’exemples à la jeune génération.
L’enregistrement du 10ème numéro a duré une heure et était structuré autour de trois grandes rubriques à savoir, le portrait, l’entretien et face au public. Contrairement à beaucoup de jeunes Maliens qui renoncent facilement à leurs projets face aux difficultés de la vie, Momo de Paris a choisi le monde des affaires.
Né en 1979 à Lafiabougou où il a également grandi, Mohamed Lamine Sangaré est le fils de Sékou Ousmane Sangaré et d’Amy Sacko. Il est connu sous le sobriquet de ‘’Momo de Paris’’ ou de ‘’Numéro undo’’. Avant d’être ‘’Momo de Paris’’, il a été ‘’Momo de Bamako’’ d’abord. Car depuis qu’il était à Lafiabougou dit-il, ses actes et son habillement plaisaient à nombreux de ses amis.
« J’ai eu une enfance un peu difficile. Je vendais des oranges, du maïs et beaucoup d’autres choses que les enfants de nos jours n’accepteront pas de faire. Mes amis se moquaient de moi », a expliqué Momo de Paris. Qui poursuit qu’après le D.E.F, il a été orienté au C.F.P (Centre de Formation Professionnelle) où il a obtenu un diplôme de comptabilité en 1988.
Après avoir obtenu son diplôme poursuit-il, il a fait ses premiers pas dans le commerce. Et sur une demande de son frère, Momo dit être allé en Côte-D’ivoire pour aider ce dernier dans son commerce. Celui-ci ayant remarqué qu’il est un jeune dévoué et courageux, l’envoya en France pour une visite la même année.
« J’ai été en France pour visiter le pays non pas pour y rester. La ville m’a plu et j’ai décidé d’y rester. C’est quand mon visa a expiré que j’ai vu de toutes les souffrances en France. J’étais obligé de travailler avec les papiers de quelqu’un d’autre. Le pire est que ce sont ces mêmes personnes qui deviendront tes premiers ennemis », a regretté Mohamed Lamine Sangaré. Selon qui, les choses se sont bien passées pour lui en France au début car, en quelques mois, il a réussi à avoir un emploi dans une usine de vêtement appartenant à un juif. Mieux ajoute-t-il, il deviendra un des chefs de cette usine au fil du temps. Mais, la rivalité et la méchanceté de certains de ses collaborateurs feront qu’il perdra cet emploi. Ce qui va marquer le début d’une période de traversée du désert pour lui en France. Cela se manifestera par des nuits qu’il va passer dans la rue, des journées sans manger…
« J’ai travaillé avec un autre juif pendant 11 ans dans une boutique de vêtement puis après, j’ai ouvert mon propre magasin. Mes amis m’appelaient Paris et les Juifs Momo. C’est ainsi qu’est venu le nom Momo de Paris. J’ai connu beaucoup d’artistes français à travers Seydou Keïta. Je suis marié et père d’un enfant. Mon seul secret est la droiture et l’honnêteté », a confié Momo de Paris.
Selon lui, après la période de calvaire, il s’est dirigé vers la capitale française Paris. Toute chose qui fut pour lui le début d’une belle aventure. D’abord, il faisait du petit commerce qui lui permettait de vivre avant de s’associer avec d’autres personnes pour louer un appartement. Et c’est dans ces conditions qu’il s’est débrouillé pour louer seul un appartement à Paris.
« Je recevais les personnes qui venaient de l’Afrique et qui ne connaissaient rien de Paris. Et c’est à travers cela que j’ai rencontré le célèbre footballeur malien Seydou Keïta qui, après ces matchs, venait passer ces weekends chez moi. Quand il n’avait pas le temps pour certaines courses comme l’achat de ses habits, il me donnait l’argent pour que je le fasse pour lui. C’est ainsi que d’autres footballeurs comme le Nigérian John Ottaka, l’Ivoirien Kader Keïta, le Gabonais Daniel vont aussi me charger de l’achat de leurs vêtements », a-t-il indiqué. A l’en croire, ces joueurs n’achetaient pas de vêtements sans passer par lui. Et c’est à la suite qu’il a ouvert sa propre boutique de vêtements à Paris. En plus des joueurs, des artistes vont s’ajouter à sa clientèle parmi lesquels, Maitre Gims, Fally Ipupa, Black M. Ce qui lui donnera le tire de ‘’bière des artistes’’.
Momo de Paris, en plus de ses affaires à Paris s’est engagé en 2014 dans la vente des véhicules de marque à Bamako.
Aoua TRAORE
Vous vous foutez de nous il est né en 1979 et il a son cap en 1988
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