« Mieux vaut tard que jamais » dit l’adage. Quelques jours après la célébration de la journée internationale de la femme, votre journal est allé à la rencontre d’une dame exceptionnelle. Elle est exceptionnelle pour avoir su s’imposer dans un secteur réservé exclusivement aux hommes, c’est-à-dire la conduite de gros camion. Cette dame se nome Nonsondi Baté. Native de la région de Kayes, la Sarakolé de 32 ans est aujourd’hui la seule femme conductrice de gros camion au Mali. Cela fait maintenant plus de 10 ans qu’elle exerce ce métier et travaille depuis plus de deux ans à « Togouna Agro-Industrie ».
N’ayant pas été à l’école et divorcée par son premier mari à l’âge de 20 ans, Nonsondi a compris qu’il fallait se trouver un travail. « J’ai compris que rester assise ne m’apporterai rien et ce qu’un homme peut faire, une femme doit pouvoir également le faire », commente-t-elle. C’est ainsi que Nonsondi s’est lancée d’abord comme déchargeuse avant de devenir apprentie. « J’ai d’abord été déchargeuse de camion à Kayes, ensuite, je conduisais des camions 10 tonnes import-export (Mauritanie, guinée). C’est quelques temps plus tard que je suis venue à Bamako. Au début ce n’était pas facile, puis j’ai eu un poste au niveau de Ben&Co. Là-bas je travaillais dans la pneumatique et faisant surtout des réparations et dépannages. Je pouvais faire plus d’un mois dans la brousse en train de faire des dépannages », explique Nonsondi. Au fil des années, elle a acquis beaucoup d’expérience et ensuite elle s’est décidée de devenir conductrice.
C’est ainsi qu’elle a postulé à Togouna Agro-Industrie. « J’ai fait le test au même titre que les hommes, la visite technique et médicale et j’ai été admise». Mère de 2 enfants, Nousondi parvient à trouver l’équilibre entre sa famille et son métier. « Si une femme a l’amour de son métier et bénéficie du soutien familial, soutien des amis et collègues de travail, elle peut facilement concilier le travail et la famille», affirme notre conductrice. A la question de savoir, si son métier ne lui tire pas des ennuis, elle dira avoir le soutien de son nouveau mari, qui d’ailleurs travaille dans le même domaine. En outre, elle explique avoir le soutien et les encouragements de tous les employés et les dirigeants de Togouna.
Elle invite le maximum de femme à pratiquer son métier car pour elle, ce n’est pas un métier pour les hommes seulement. Nonsondi Baté fait sans doute parti des femmes qui donnent un sens à la célébration du 8 mars. En effet, le 8 mars n’a qu’un seul sens, celui de l’égalité entre la femme et l’homme. Donc, lorsque des femmes acceptent de faire des travaux sensés être réservés aux hommes, elles contribuent à engranger des victoires dans le combat pour l’émancipation de la femme.
Kadiatou Guindo, stagiaire
comme a dit issa Bravo, c’est une bonne chose de voire des femmes dans ce metier, mais encore une fois elle n’est pas la première, deja en 2007 Morila avait lune conductrice de Dumper Caterpillar 777D, du nom de Mariam Touré .
Bravo , mais je ne pense pas qu’elle soit la seule femme pratiquant ce métier , elle a été devancé par d’autres et d’autres sont également dans le circuit en plus d’elle.
Bonne vérification
Bravo et courage à Nousondi. À cœur vaillant, rien d’impossible !!
Bravo a cette bonne dame qui se bat comme elle peut pour survivre. Mais je crois pas que la pratique de ce metier qui demande un engagement trop important en temps et en effort soit reellement bonne pour la societe’ en general. Le pilier de notre societe c’est la femme, avec ce travail, c’est pratiquement impossible pour elle d’assurer une education decente a ses enfants. A l’age adulte, il y a de fortes chances que ces enfants soient des delinquants car n’ayant pas eu une bonne base, donc ma question est: Est ce que ca vaut la peine de sacrifier tant pour si peu?
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