L’ancien poids lourd de la boxe anglaise, légende du noble art et icône mondiale au-delà du sport, est décédé dans la nuit de vendredi à samedi à l’âge de 74 ans. Mohamed Ali (Muhammad Ali), puisque c’est de lui qu’il s’agit, était atteint de la maladie de Parkinson depuis 1984. Avec ce décès, se tourne une page de l’histoire des Etats-Unis et de la boxe mondiale.
«Je vole comme le Papillon et pique comme l’Abeille» ! C’est ainsi que défiait ses adversaires celui qui est devenu, au fil des victoires, plus qu’un champion. Mohamed Ali fut véritablement une légende qui s’était surnommée «The Greatest», c’est-à-dire «Le meilleur». Hélas, la Légende s’est éteinte aux premières heures de ce triste 4 juin 2015 à 74 ans. Un décès survenu à Phoenix où il était hospitalisé depuis le jeudi 2 juin 2016. Mohamed Ali perd ainsi son dernier combat, après avoir résisté 32 ans à la maladie du Parkinson. «Dieu m’a donné la maladie de Parkinson pour me montrer que je n’étais qu’un homme comme les autres, que j’avais des faiblesses, comme tout le monde. C’est tout ce que je suis : un homme», déclarait-il avec beaucoup d’humilité lors d’une interview en 1987 sur sa maladie de Parkinson.
«On ne devient pas champion dans un gymnase. On devient champion grâce à ce qu’on ressent : un désir, un rêve, une vision. On doit avoir du talent et de la technique. Mais le talent doit être plus fort que la technique», conseillait à la jeunesse le meilleur et le plus bel ambassadeur de la boxe avec 61 combats pour 56 victoires dont 37 par KO. Sans doute le plus grand boxeur de l’histoire et l’un des meilleurs sportifs de tous les temps.
Comme le soulignent les témoignages qui se sont multipliés sur les réseaux sociaux dès l’annonce de la triste nouvelle, Muhammad Ali n’était pas simplement la plus importante personnalité sportive du 20ème siècle, mais aussi et surtout l’homme qui a «décomplexé l’Amérique et permis de briser les barrières raciales». Il a donné une âme au rêve américain. Pour le président gabonais, Ali Bongo Odimba, «ce n’est pas seulement un grand champion qui nous quitte, c’est surtout une âme libre, un esprit combatif qui a fait de la lutte contre les injustices, le combat d’une vie».
Homme de conviction, il préféra perdre son titre de champion du monde de boxe, aller en prison et perdre sa licence pendant au moins trois ans, plutôt que d’aller combattre au Vietnam. Et son combat héroïque au Zaïre (aujourd’hui R.D Congo) est rentré pour l’éternité dans l’histoire avec cette mémorable réplique des Zaïrois acquis à sa cause, «Bo maye» ! Et comme le disait un doyen en hommage, Mohammed Ali n’a pas vécu utilement, car il a servi de boussole à des milliers de personnes. Sûrement, le sportif le plus célèbre du monde est aussi celui qui a certainement inspiré le plus de livres et de films. Ses derniers combats l’avaient gravement mis en danger, au point que la légende était atteinte de la maladie de Parkinson depuis 1984.
Tout au long de sa carrière, le poids lourd ne s’est pas ménagé. En 1966 par exemple, il avait disputé 5 combats contre deux traditionnellement. Pour revenir au plus haut niveau après sa suspension, il a disputé 14 combats et 39 exhibitions entre 1971 et 1974. Des cadences infernales et répétitions des commotions qui expliquent sans doute le mal qui vient de l’emporter à 74 ans. «Ce n’est pas à cause de la boxe. C’est à cause des autographes», aimait plaisanter Mohammed Ali à propos de sa maladie. Pour lui, affronter Parkinson était plus aisé qu’affronter sa première épouse. «Mon combat le plus dur, ça a été contre ma première femme», rappelait-il toujours, plein d’humour.
Le légendaire boxeur avait vu le jour le 17 janvier 1942 à Louisville (Kentucky) sous le nom de Cassius Clay. Mais il s’était converti à l’Islam en 1964, à l’âge de 22 ans. «Que vous soyez musulman, chrétien ou juif n’a pas d’importance. Si vous croyez en Dieu, vous devriez penser que chaque être humain fait partie d’une seule et même famille», a toujours enseigné Mohamed Ali. Cela, avant même que sa renommée ne dépasse rapidement le simple cadre du sport. «Je suis le plus Grand, le plus Beau et le plus Fort», disait-il à la fleur de l’âge. Une réalité incontestée durant sa carrière.
Ali a donc tiré sa révérence, non sans avoir à vibrer les cœurs de millions d’anonymes, pour qui, il est non seulement une légende de la boxe mais aussi une idole qui a énormément contribué à l’émancipation de l’homme noir aux Etats-Unis d’Amérique. «Dieu est venu chercher son champion. Adieu au plus grand», a déclaré Mike Tyson en rendant hommage à son idole. Le Champion s’est éteint, mais la légende brillera pour l’éternité. En effet, comme le témoigne Don King (promoteur du «Rumble in the Jungle» en 1974 à Kinshasa), «c’était quelqu’un de merveilleux, pas seulement comme boxeur, mais comme être humain, comme icône. Mohamed Ali ne mourra jamais, il est comme Martin Luther King. Son esprit vivra à jamais» ! Dors en paix Champion des champions !
Moussa BOLLY
Il est peut-être,le plus grand boxeur de tous les temps mais,il reste un homme avec beaucoup
de contradictions.
Quand il déclare,qu’il s’est débarassé de son nom d’esclave Cassius Clay pour prendre le nom de
Mohamed ali on doit sourire.
Il n’a fait que changer de maître.Il a rejetté le maître occidental pour prendre le maître oriental.
Je ne pense pas que le nom Mohamed ali soit un nom africain.
ISI DEBRI, il a fait un choix cependant pas un changement de maitre :hangman :shutmouth:
Bill de Blasio, le maire de New York, a déclaré qu'une portion de la 33e rue de Manhattan, adjacente au célèbre Madison Square Garden avait été rebaptisée "voie Mohamed Ali" en hommage à la légende de la boxe décédée vendredi dernier. De Blasio a justifié cette décision, pour l'instant temporaire, en rappelant les huit combats disputés par Ali au Madison Square Garden. Mais il tenait également à rendre hommage au militant dont les obsèques sont prévues vendredi à Louisville, d'où il était orignaire.
champion dors en paix .
Will never forget you !!!
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