La femme s’octroie de la place en travaillant dur. Convaincue de cette affirmation, la journaliste-réalisatrice de l’Office de radio et télévision du Mali (ORTM), Sira Bathily, a bel et bien décroché la sienne.
Dans le cadre de la Journée mondiale de la télévision, célébrée le 21 novembre, nous rendons hommage à celle qui dirige la section enquêtes et débats de la télévision nationale depuis 2018. La responsabilité demeure lourde dans cette période de guerre informationnelle contre les ennemis de la paix. Le natif de Bamako garde son sourire contagieux, sa sérénité et son humilité pour servir sa passion. Celle d’informer sainement. Avec une équipe dynamique, Sira Bathily coordonne à travers la conception, la réalisation et la diffusion, trois émissions débats. Il s’agit du « Mali Koura », « Question d’actualités » et « Tribunes de vérité ».
Sa persévérance et sa conviction d’être la « voix du peuple » l’ont permis de donner un nouveau souffle aux débats à l’ORTM. Que ça soit les émissions en live, initiées sur la reprise de Kidal, le 14 novembre dernier par les Forces armées maliennes ou celles qui ont permis à «La passion du service public» d’assumer ses responsabilités face à l’histoire, lors des manifestations contre le régime du défunt président Ibrahim Boubacar Keïta en 2020. Ce grand reporter a honoré l’ORTM et le pays.
Selon la battante, la personne qui dirige le débat doit avoir une capacité intellectuelle à structurer la discussion et la maîtrise du sujet en vue de servir le peuple. Elle indique avoir accumulé de bonnes expériences dans l’animation des débats au Studio Tamani qu’elle intègre en 2013. Le chef de la section enquêtes et débats hisse haut le flambeau de ce genre journalistique à elle remis par les précédentes comme Aissata Cissé, Fatim Sidibé et Hawoye Touré.
Sira Bathily gagne ses lettres de noblesse dans la réalisation des grands reportages et des magazines. Elle participe à des formations au niveau national et international. Y comprend au programme des visiteurs internationaux du département d’état américain pour son apport considérable au niveau de son service. Elle travaille sur les thématiques liées à la promotion de la femme et de la santé. La journaliste-réalisatrice présente également le journal télévisé et radiodiffusé.
Le parcours de Sira Bathily a débuté en 2001. Elle bénéficie d’un stage à l’ORTM après avoir obtenu sa maîtrise en socio-anthropologie. En 2007, elle obtient un diplôme supérieur en journalisme dans l’option télévision spécialité marketing au Centre d’études des sciences et techniques de l’information (Cesti). Celle qui était au service de communication marketing de la Sotelmaintègre la Fonction publique d’État la même année et sert à l’ORTM. Ce service l’a vu grandir. « Ma maman, Hinda Coulibaly, était animatrice ici.
J’y venais depuis toute petite. C’était un rêve pour moi de devenir journaliste parce que j’ai été bercée par ce milieu médiatique », argumente la patronne de la section enquêtes et débats. Elle invite les femmes à s’imposer par le savoir-faire et le savoir-vivre, la prise d’initiative et la culture générale dans une société où les pesanteurs handicapent les femmes.
Le directeur de la télévision ORTM 1 salue l’humilité, le sens de l’initiative et le professionnalisme de sa collègue qui partage ses éléments en vue d’avoir l’avis des autres sur la qualité de son œuvre. C’est important dans ce métier, soutient-il. «Le défunt président Ibrahim Boubacar Keïta consommait ses reportages comme des cacahouètes», apprécie Sidiki Dembélé avant d’affirmer que Sira Bathily siffle fièrement le flambeau de ses préliminaires.
Mohamed DIAWARA
Ma cousine Bathilymuso, si c’est Boua le ventru IBK qui consommait tes reportages comme des cacahuètes, ce n’est pas un bonheur, car Boua était un tres bon nègre de service pour Paris!
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