Mine d’informations inédites, ce livre-enquête fait la lumière sur le trio sentimental qui a vu un “président normal” devenir un homme ordinaire. Extrait de “Passions d’État”, de Yves Azéroual, publié aux Éditions du Moment (1/2).
Valérie Trierweiler vit désormais seule avec ses enfants dans l’appartement du cinquième étage qu’elle loue rue Cauchy, dans le 15e arrondissement parisien. Juste après sa rupture, ses proches ont cherché à faire croire qu’elle restait en bons termes avec le chef de l’État, sans doute pour lui donner la force d’affronter une épreuve qu’elle-même présente comme “passagère”. Pendant tout le voyage en Inde, les journalistes qui l’accompagnent rassurent leurs lecteurs et auditeurs, relatant qu’elle passe une partie de son temps à répondre aux SMS du Président.
“Il s’inquiète de la bonne organisation du voyage et de ma santé”, explique-t-elle au Parisien Magazine.
Dans la réalité, les rapports entre les deux ex ne se sont pas complètement apaisés. Trois heures à peine après l’annonce du Président confirmant officiellement leur rupture, la déconvenue est très sévère pour Valérie Trierweiler, redevenue simple citoyenne. Les services de l’Élysée vont faire disparaître toute trace de son passage. Son compte officiel @infosvaltrier est supprimé de Twitter tandis que sa notice biographique et sa page personnelle n’existent plus.
Les “Messieurs Propre” du palais présidentiel vont pousser leur obsession du nettoyage jusqu’à effacer toutes les photos de l’ex-première dame du site de la présidence de la République, pas moins de 600 clichés ! “Pourtant, ces 130 contenus supprimés ont une valeur informative (et même historique) forte, écrivent les journalistes du Lab Europe 1 : ils sont le témoignage des actions engagées, à titre officiel, par la première dame d’alors.” Un diaporama qui débute le 15 mai 2012 par la cérémonie d’installation de François Hollande à l’Élysée et se termine le 9 janvier 2014, lorsque Valérie Trierweiler rencontre à l’Élysée la présidente de l’association Enfance et Partage. Le lendemain, Closer publiait son scoop.
C’est sans doute pour mieux encaisser ces mauvais coups du sort que Valérie Trierweiler, accompagnée de Valérie de Senneville, la future ex-épouse de Michel Sapin, et de la comédienne Saïda Jawad, la compagne de Gérard Jugnot, est partie se reposer à l’île Maurice, loin des caméras mais non pas des objectifs des paparazzis.
Ne voulant pas donner une image de femme insouciante, à travers la révélation de son séjour dans un hôtel de luxe, et consciente que sa riposte médiatique passe par l’humanitaire, Valérie Trierweiler réserve fin mars au Secours populaire sa seconde apparition publique en parrainant la grande tombola de la solidarité. Témoignant d’un sens de l’humour qu’on ne lui connaît pas, elle déclare à son arrivée avec le président du Secours populaire, Julien Lauprêtre : “Vous avez vu, j’ai changé de président.”
Par ce trait humoristique, elle signifie qu’elle continue son engagement auprès des associations caritatives, “quoi qu’il arrive, et quoi qu’il soit arrivé d’ailleurs.” Et de poursuivre : “Je suis peut- être un peu plus libre de mes paroles et de mes gestes mais ça ne fait pas d’autre différence quant à mon engagement pour le Secours populaire. Je suis fidèle au Secours populaire. Julien Lauprêtre, qui préside ce très beau mouvement, a été l’une des premières personnes que j’ai rencontrées en arrivant à l’Élysée, et c’est lui qui m’a convaincue de m’engager auprès d’eux”, déclare-t-elle devant la presse.
Cette sérénité retrouvée est-elle liée à la rencontre avec un homme ? Timidement, la presse people lui prête une liaison avec Hani Yakan, que l’on dit proche du leader druze Walid Joumblatt. Elle aurait fait la connaissance de cet informaticien libano-américain au cours d’un voyage au Liban, les 4 et 5 novembre 2013, en tant qu’invitée au salon du livre francophone de Beyrouth. Depuis, des photos les montrent tous deux dans les rues de Paris, comme la veille de la célébration de ses 49 ans le 16 février avec des amis et Hani.
À l’Élysée, nul ne s’attarde à commenter cette liaison. La page Trierweiler semble tout à fait tournée, même si une photo du couple présidentiel prise le soir de sa victoire trône sur la che- minée derrière le bureau de François Hollande. Auparavant, elle était posée sur le bureau même. Preuve du détachement du Prési- dent pour toutes les affaires qui touchent de près ou de loin Valérie Trierweiler, sa réaction devant un proche qui lui tend la photo du nouvel ami de son ex-compagne, présenté par la presse comme un séduisant quinquagénaire. Après avoir jeté un rapide coup d’oeil sur le smartphone ouvert sur le cliché, il prononce ces simples mots, dans un éclat de rire : “Je me trouve beaucoup plus séduisant que lui !”