Le Parisien- L’identité de l’assassin de James Foley pourrait bientôt être révélée. Dimanche, l’ambassadeur de Grande Bretagne aux États-Unis a déclaré que les autorités britanniques étaient « sur le point » d’identifier le jihadiste encagoulé à l’accent anglais qui a décapité le journaliste américain.
Selon The Independent, il pourrait s’agir de Abdel-Majed Abdel Mary, 24 ans, un ancien rappeur londonien, parti en Syrie en juillet 2013. Le jeune homme avait déjà fait parler de lui le 15 août dernier en publiant sur son compte Twitter une photo où il brandissait une tête tranchée. Il avait ainsi légendé la photo : « Moi et mon pote, ou en tout cas ce qu’il en reste. » Son compte Twitter avait été suspendu. En mars 2014, il avait déclaré, sur ce même compte, avoir été kidnappé et torturé par l’Armée syrienne, avait alors rapporté le Daily Mail.
Un père proche d’Oussama Ben Laden
Le père de celui qui se faisait appeler « L Jinny » ou « Lyricist » en tant que rappeur, est lui aussi connu des autorités. Il serait en effet « l’un des plus proches lieutenants d’Ousama Ben Laden », rapporte The Independent. Suspecté d’avoir activement participé à deux attentats contre des ambassades américaines en Afrique en 1998, le père de Abdel-Majed Abdel Mary avait été extradé aux États-Unis en 2012.
La radicalisation du jeune homme serait perceptible au fil de ses productions. L’un de ses derniers textes remonte à 2013. Il y déclarait : « Donne moi la fierté et l’honneur de mon père / Je jure que le jour où ils sont venus prendre mon père, j’aurais pu tuer un flic ou deux. »
Deux autres suspects
Abdel-Majed Abdel Bary n’est pas le seul Britannique suspecté d’agir pour l’Etat islamique en Syrie. Un médecin arrêté puis acquitté en 2012 pour « le kidnapping d’un journaliste britannique, John Cantlie », agirait aux côtés de l’ancien rappeur, selon The Telegraph. Le troisième suspect pourrait être un ancien dealer de drogue de l’Ouest de Londes, converti à l’Islam en prison et parti faire le djihad en Syrie.
Les autorités britanniques seraient en tout cas sur le point de savoir qui a tué James Foley : «Je ne peux pas en dire plus mais je sais par mes collègues à Londres que nous sommes sur le point de» l’identifier, a déclaré sur CNN l’ambassadeur de Grande Bretagne aux États-Unis, Peter Westmacott.
«Nous mettons beaucoup de moyens (dans cette opération), nous disposons de technologies sophistiquées, comme l’identification vocale notamment, que les gens peuvent utiliser pour vérifier qui sont ces personnes», a ajouté le diplomate. Il a précisé qu’environ 500 Britanniques se sont rendus en Syrie et en Irak pour combattre avec le mouvement jihadiste.