Cela fait un mois jour pour jour qu’Amina J. Mohammed a pris ses fonctions de vice-secrétaire générale de l’Organisation des nations unies. Qui est cette Nigériane devenue l’une des femmes les plus puissantes au monde ?
Ce 1er février marque la fin du premier mois d’Amina J. Mohammed au poste de vice-secrétaire général de l’Organisation des Nations unies (ONU). Sa nomination annoncée le 25 décembre 2016, elle a pris ses fonctions le 1er janvier 2017. Cette femme politique nigériane est ainsi la 5ème personnalité (succédant au Suédois Jan Emliasson), troisième femme et deuxième Africaine à occuper ce poste après la Tanzanienne Asha-Rose Mtengeti Migiro (2007-2012).
Née le 27 juin 1961 (55 ans) à Gombe (nord-est du Nigéria) d’une mère britannique et d’un père nigérian, Amina J. Mohammed cumule plus de trente-cinq années de carrière. Pur produit de l’école nigériane et britannique, elle débute sa carrière en 1981 au sein d’Archcon Nigeria, un cabinet d’architecture et d’ingénierie où elle a passé 10 ans, participant à de multiples projets de construction d’établissements scolaires et médicaux et de bâtiments publics.
Une businesswoman dans les arcanes du pouvoir
En 1991, cette mère de six enfants fonde Afri-Projects Consortium, une société multidisciplinaire également investie dans l’ingénierie. À ce projet, elle consacre dix autres années de sa vie et monte continuellement au créneau, au point de se faire remarquer par les hautes instances du pouvoir en place à Abuja. C’est ainsi qu’elle endossera, sous trois gouvernements consécutifs (Olusegun Obasanjo, Umaru Yar’Adua et Goodluck Jonathan), le rôle de Conseillère spéciale sur les objectifs du Millénaire pour le développement. Un poste qui lui a permis de contribuer considérablement à la lutte contre la pauvreté, la réforme du secteur public et au développement durable, et à coordonner des programmes d’un budget annuel de 1 milliard de dollars en faveur de la réalisation desdits objectifs.
Amina J. Mohammed fait un pas de plus vers le sommet en juin 2012, lorsque Ban Ki-Moon, alors Secrétaire général de l’ONU la nomme à ses côtés Conseillère spéciale pour la planification du développement après 2015. Cette nouvelle fonction lui permettra de contribuer à l’élaboration du Programme de développement durable à l’horizon 2030. Un tournant décisif dans la carrière de cette femme qui a été à l’œuvre dans la lutte contre la pauvreté, l’égalité des sexes ou encore l’éducation.
ONU
Une année plus tard, en 2013, la quinquagénaire s’engage en politique avec le All Progressives Congress (APC), le parti politique créé le 6 février qui remportera la présidentielle de 2015, avec l’élection de Muhammadu Buhari à la tête du Nigéria. Avant de rejoindre la vice-présidence de l’ONU, elle était ministre de l’Environnement du Nigéria (novembre 2015-décembre 2016). Son expertise dans le domaine du développement, elle la partage en tant que professeur assistant d’un programme de master dédié de l’Université de Columbia à New York.
Une «fierté» pour le N°1 de l’ONU
Le parcours d’Amina J. Mohammed lui vaut toute la confiance du Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, qui n’a pas hésité à louer la compétence de son adjoint à l’occasion de la nomination de cette dernière : «Je suis fier d’avoir choisi Mme Amina Mohamed du Nigeria en tant que Secrétaire général adjoint. Elle est un leader accompli dans le développement international et donnera une contribution extrêmement importante à la gestion du Secrétariat de l’ONU. Je remercie sincèrement le président Muhammadu Buhari du Nigeria pour sa générosité dans son prévalant à servir dans ce rôle important au niveau mondial».
Fort de tout le travail abattu, Amina J. Mohammed a reçu, en 2006, le Prix national des distinctions honorifiques de l’Ordre de la République fédérale du Nigéria et a été intronisée en 2007 au Nigerian Women’s Hall of Fame.
Ristel TCHOUNAND
Bravo à elle et vivement son cachet special sur la gestion des affaires au niveau des nations unis pour un monde qui pense plus tot à l’homme, aux droits humains, à la lutte contre l’obscurantisme, de la delinquence financière et de la domination des rcihes sur les pauvres. Je soutiens la gouvernance des femmes car jusque là ce sont des hommes qui ont toujours géré la majorité des affaires du monde mais nos attentes ne sont pas comblées.
Courage grande soeur
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