Abdoul Fouad Do, musicien reggae: « Il faut ériger des statues de Nelson Mandela dans toutes les capitales africaines »

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Abdoul Fouad Do, célèbre artiste reggae ghanéen
Abdoul Fouad Do, célèbre artiste reggae ghanéen

En 1984, il était parmi les artistes qui ont chanté Nelson Mandela. Dans une œuvre musicale enregistrée au Ghana, il avait chanté « Soweto ». « Ce morceau qui se trouve sur le disque du même nom, a été dédié à l’Afrique du Sud, en soutien au combat de Nelson Mandela contre l’Apartheid », nous a indiqué Abdoul Fouad Do, célèbre artiste reggae ghanéen, résident au Mali depuis plus de deux décennies. Dans un entretien qu’il nous a accordé, il demande à tous les Etats africains d’ériger des statues de Nelson Mandela dans toutes nos capitales.

 

 

Il fait partie des artistes, à travers le monde, qui ont chanté Nelson Mandela, au moment ou l’apartheid avait encore droit de citer en Afrique du Sud. En 1984, Abdoul Fouad Do, musicien reggae de nationalité ghanéenne, a enregistré un disque dénommé « Soweto ». Le morceau phare de cette œuvre intitulée “Soweto”, a fait le tour de l’Afrique. En 1989-1990, l’artiste fait distribuer cette œuvre au Mali par EMI Mali cassette. Face à la demande croissante dans la sous région, il l’a fait distribuer par EMI Pathé Marconi à Abidjan en 1991. Et, comme le succès de cette chanson était total et avait dépassé les frontières du continent, elle a été reprise en Angleterre en 2011. C’est ce artiste qui a participé au combat contre l’apartheid à sa manière, éprouvé par le décès de Nelson Mandela, icône de la lutte contre l’apartheid, qui a décidé de lancer un vibrant  appel aux chefs d’Etats africains, afin que des Monuments à l’effigie de Nelson Mandela, soient érigés dans toutes les capitales africaines. Mieux, vu le combat de Mandela, il a souhaité que des dispositions soient prises pour que son idéologie soit enseignée dans toutes nos écoles africaines, pour éduquer les nouvelles générations au sens du patriotisme et du don de soi. « Après 27 ans de souffrance en prison, il n’a pas voulu s’accrocher au pouvoir. Après un mandat, il a cédé le pouvoir. Cela doit inspirer tous les chefs d’Etat africains, car la politique actuelle est devenue un terrain de business qui ne dit pas son nom », a-t-il déclaré. Avant d’ajouter que l’Afrique souffre aujourd’hui de népotisme et de favoritisme, devenus les sports favoris de certains Présidents et ministres africains. « Certains ministres et certains ambassadeurs qui doivent en principe protéger l’image de l’Afrique, sont plus soucieux de développement des stratégies d’enrichissement illicite au détriment des pauvres », a-t-il déclaré. Avant d’estimer que cela crée une grande confusion dans certains Etats et favorise les coups d’Etat. « Aujourd’hui de coup d’Etat en coup d’Etat, nous sommes tombés sur le terrain des narcotrafiquants et des terroristes qui menacent nos Etats, sous le couvert du Djihadisme », a-t-il estimé. Selon lui, la seule manière pour décourager l’expansion de ce phénomène, c’est d’avoir des présidents patriotiques, soucieux de leur peuple, comme Nelson Mandela l’a été pour le peuple Sud africain. « Le laisser-aller dans un pays, peut donner la voie à toutes sortes de démagogies de s’enraciner », a-t-il estimé. Avant de lancer un appel à tous les chefs d’Etats africains à se réarmer patriotiquement pour réparer les tors causés au peuple. « C’est la seule condition pour avoir d’autres célébrités comme Mandela », a-t-il déclaré. Abdoul Fouad Do pense que Mandela est parti, mais ses œuvres restent et doivent être des écoles politiques pour les africains. « La statue de Nelson Mandela à bâtir dans toutes les capitales africaines, doit être un lieu de méditation des africains », a-t-il indiqué. Selon lui, le fait que Mandela, originaire d’une famille royale, donc chef par le fait de la nature, ne s’est pas accroché au fauteuil présidentiel après un mandat, devait servir d’exemple à tous les chefs d’Etats africains. « Merci Mandela pour ce que tu as fait pour ton peuple. On se souviendra de toi, toujours », a-t-il conclu.

 

Assane Koné

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