Un mois jour pour jour et trois semaines après les drames respectifs de la grue et de la bousculade de Mina, et pendant que les pèlerins de la filière gouvernementale et d’autres de la filière privée sont rentrés au pays, plusieurs familles maliennes sont encore sans nouvelle de leurs parents et proches.
Sont-ils parmi les morts ? Sont-ils blessés ? Ont-ils sciemment décidé de rester en Arabie Saoudite ? Nul ne sait. Et les parents perdent espoir au fil des jours. Les plus amers pointent du doigt les autorités ; d’autres indexent les agences de voyage qui les ont convoyés aux lieux saints de l’islam. Dans l’un ou l’autre cas, c’est le plein désarroi au sein de ces familles.
Pour toute information, depuis le drame de Mina et en dehors des réseaux sociaux, les Maliens en général ont juste eu droit à des messages à la nation (sans contenu) du chef de l’Etat et à deux conférences de presse.
Au cours de la première, animée le dimanche 4 octobre, à son département, par le ministre des affaires religieuses et du culte, Thierno Amadou Omar Hass Diallo, celui-ci fournit un bilan provisoire de 70 pèlerins morts, 4 blessés et 271 portés disparus (sur lesquels 4 ont été retrouvés.
Trois jours plus tard, soit le mardi 06 octobre, les responsables des agences de voyage rencontrent les journalistes, donnent leur version et communiquent leurs chiffres : 69 morts, 35 blessés et 294 disparus.
Le lendemain, 07 octobre, un pèlerin contacté en direct par radio Kledu parle de 120 morts sur les 11 000 Maliens qui ont effectué le Hadj 2015.
D’autres chiffres différents sont régulièrement postés sur les réseaux sociaux à propos des victimes maliennes.
Toutes ces sources d’information ne soulagent cependant pas les familles de milliers de pèlerins maliens qui ne savent pas ce qui est advenu de leurs parents et proches. Chaque jour, elles attendent un signe ou un signal. En vain !
A titre de rappel, le pèlerinage 2015 a été fortement endeuillé par deux événements tragiques.
Tout d’abord, le 11 septembre, l’effondrement d’une grue de construction provoqué par des vents violents sur le chantier d’agrandissement de la Grande mosquée à la Mecque a fait 109 morts. Parmi eux, notre compatriote le prêcheur Issa Sacko plus connu sous le nom de Karamoko Bèfo.
Ensuite, le 24 septembre, jour de la fête de tabaski, jour de rafât, jour de la lapidation de Satan à Mina, une bousculade a dégénéré, faisant un bilan provisoire de 769 morts et 934 blessés.
Mais, selon le ministre des affaires religieuses et du culte, Thierno Amadou Omar Hass Diallo, il, y aurait au bas mot entre 2000 et 4000 morts. Thierno n’hésite point à comparer le drame de Mina au jour du Jugement dernier, tant la scène se passe de tout commentaire.
Sékou Tamboura
on s’y remets a la volonté du Bon Dieu. K faire?
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