Répartition des quotas du Hadj 2023 : Coup de balai sur les agences non conformes

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Le pèlerinage sans mesures barrières ni limitation d’âge devait être une occasion de réjouissances pour toute la Oumma islamique après des années de suspension et/ou de restrictions pour cause de Covid-19. Cependant, au vu des derniers développements de l’actualité liée aux préparatifs du cinquième pilier de l’islam au Mali, on ne s’empêcher de croire que certains ont décidé de mettre les bâtons dans les roues des autres… La Maison du Hadj se veut pourtant clean et déterminée à extirper les mauvaises herbes.

Les agences de voyages seraient-elles devenues des empêcheurs de tourner en rond, qui désirent marcher allègrement sur les plates-bandes de l’organisateur principal du pèlerinage à La Mecque au Mali, qu’est la Maison du Hadj ?

Pour les premières, la réponse est évidemment non. Un Collectif, parlant en leur nom, dit, dans une correspondance en date du 11 avril 2023, signée par une vingtaine d’agences sur 330 concernées et adressée à la DGMH, “constater qu’un nombre très important d’agences de voyages a été doté en dessous du nombre minimum de quotas (20 pèlerins) prévu par le cahier de charges, tandis que certaines de leurs homologues se retrouvent avec plus d’une centaine, voire plusieurs centaines de pèlerins”.

Ce faisant, le Collectif voulait pointer du doigt une discrimination qu’elle croit sciemment créée entre les agences de voyages, au mépris des critères de performance, de sérieux et de crédibilité.

Maniant le dilatoire et la menace, il intime l’ordre à la Maison du Hadj de revenir sur le principe arrêté en termes de répartition du quota entre les agences de voyages, mais aussi et surtout de procéder à la répartition des 1358 places restantes entre les agences de voyages, un gap qui résulterait de la soustraction des 9965 pèlerins recensés des 11 323 pèlerins initialement prévus.

C’était sans compter avec la pugnacité de la nouvelle direction générale de la Maison du Hadj désormais dotée des pleins pouvoirs en matière d’organisation du pèlerinage aux Lieux saints de l’islam et qui a décidé de faire le ménage : en séparant le bon grain de l’ivraie. Estimant qu’il y a trop de désordre dans le secteur, l’équipe dirigée par Dr. Abdoul Fatah Cissé entend réaliser un grand travail de nettoyage dans le secteur afin d’assurer dorénavant à l’ensemble des candidats maliens au Hadj (filière gouvernementale comme privée) un voyage et un séjour religieux des plus sereins en Arabie saoudite. Or, selon nos sources, il n’existerait pas présentement sur la place plus de 30 agences de voyages recommandables sur la multitude bruyante (400). Un observateur signale que certaines d’entre elles se sont transformées en “coxeurs”, sous-traitant leurs quotas avec d’autres voyagistes. Une pratique aux antipodes de l’honnêteté et du sérieux, qui a valu à d’anciens décideurs blâme et condamnation, mais qui leur assurait des revenus substantiels auxquels ils ne voudraient pour rien au monde renoncer.

D’où la présente cabale contre la Maison du Hadj, présentée sous des dehors peu accommodants, dénoncée, voire vilipendée auprès des autorités et des Maliens.

Mais, la réalité est facile à comprendre. “Chaque année, le Mali est bloqué à cause des arriérés des agences de voyages ? Elles sont lourdement endettées à hauteur d’environ 1 milliard de F CFA. La caution est toujours bloquée en Arabie saoudite à cause des agences de voyages.

Plus de 200 agences sont endettées. Il y en a qui ont payé, mais la majorité ne s’exécute toujours pas. Sur les quelque 400 agences recensées, il n’y a pas plus de 30 qui sont en règle”, répond Dr. Abdoul Fatah Cissé aux agitateurs, qui promettent cependant de passer par toutes les voies de recours pour avoir gain de cause en dépit de l’évidence.L’auteur avait donc raison : A vaincre sans péril, on triomphe sans gloire !

       El hadj A. B. HAIDARA

 

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