Le 6 avril dernier, la Maison du Hadj a publié la liste de répartition du quota de la compagne de pèlerinage 2023. Elles sont 57 agences regroupées sous le collectif des agences pour le respect du cahier de charge (CARCC), à s’opposer à cette répartition. Le week-end dernier, les membres du CARCC, avec Adama Sogodogo comme coordinateur, ont animé une conférence de presse à la Maison de la presse pour éclairer les lanternes.
Selon le coordinateur du CARCC, Adama Sogodogo, tous les ans, La Mecque octroie un quota de 13323 pèlerins au Mali. Et d’expliquer que ce quota est reparti dans un premier temps entre la filière gouvernementale qui prend 2000 et le reste est reparti entre les agences de voyages privées. A en croire M. Sogodogo, pour repartir ledit quota entre les agences, un appel à candidature est lancé avec des critères bien précis. Et le quota est reparti entre les agences retenues par une commission de distribution.
Cette année, à l’exception des autres années, selon le coordinateur, la répartition a été faite sur la base d’un décret présidentiel et un cahier de charges. A ses dires, la répartition a violé le cahier de charge en son article 5 qui fixe le seuil minimum de quota minimum attribuable aux agences à 20 pèlerins et 600 au maximum. Or, la récente répartition, a-t-il révélé, octroie en dessous de cela. Certaines agences ont obtenu 12 pèlerins, d’autres 15, voire 19 au maximum. Cela est une violation pure et simple du cahier de charge, a estimé le CARCC.
En plus de cette violation de l’article 5 du cahier de charges, le coordinateur pose d’autres questions : “Sur les 13323 pèlerins, la partie gouvernementale a pris 2000. Il devrait rester 11323. Or c’est 9961 pèlerins qui ont été répartis entre les 330 agences retenues suivant la liste du 6 avril. Qu’en est-il du reliquat soit 1362 ?”, s’est interrogé M. Sogodogo, précisant que suite à la pression du CARCC, il y a eu une deuxième répartition qui a pris en compte 475 pèlerins. “Il reste 887. Qu’en est-il de ce quota non reparti ?”, a-t-il insisté.
Après cette conférence, le CARCC compte saisir la justice malienne pour trancher l’affaire. “Nous sommes dans un Etat de droit”, a-t-il affirmé avant de confirmer : “Nous avons déjà constitué un avocat. C’est un avocat qui va conduire le reste du dossier. Nous ne nous tenons pas au temps du pèlerinage. Même si la campagne passe, les responsabilités seront situées et justice sera faite”, a confié le coordinateur.
Koureichy Cissé