Ils sont très nombreux, les pèlerins de la filière privée bloqués depuis quelques jours à Bamako pour un problème d’avion. Le lundi 24 octobre, plus de 400 pèlerins étaient obligés de retourner chez eux après avoir rempli toutes les formalités nécessaires à la Maison du Hadj et à l’aéroport de Bamako-Sénou. Raison évoquée : l’avion qui devait embarquer les pèlerins est en panne. Depuis, ils attendent la mort dans l’âme.
Le hadj, pèlerinage aux lieux saints de Medine et de la Mecque en Arabie Saoudite, est une obligation à réaliser pour tout musulman au moins une fois dans sa vie, à condition qu’il satisfasse un certain nombre d’exigences. Institué par Dieu, le cinquième pilier de l’Islam est une forte recommandation du Saint Coran. Ils sont, cette année, très nombreux à être inscrits sur les listes du pèlerinage. Si tous les pèlerins de la filière gouvernementale sont déjà sur place aux lieux Saints de l’islam, certains de la filière privée traînent jusqu’à présent à Bamako, faute d’avion pouvant les y conduire. Très déçus, ces pèlerins ne sont plus sûrs de pouvoir accomplir leur obligation religieuse cette année. Finalement, ils ont été amenés à élire domicile à la Maison du Hadj à Hamdallaye.
"Nous sommes vraiment fatigués des va-et- vient. Chaque jour, on nous donne une nouvelle date. On ne sait pas pourquoi. Moi, je suis venu de Djenné depuis deux semaines. Tout mon argent est parti pour le repas et le prix de taxi à cause de cette affaire. Pour mes parents, je suis déjà à la Mecque alors que je suis toujours à Bamako. C’est vraiment dommage" nous a confié l’un des pèlerins très mécontent. Convoqués dans la nuit du dimanche, ces pèlerins ont passé toute une nuit à la Maison du Hadj avant d’être appelés pour les formalités nécessaires. Une fois sur place à l’aéroport, ils ont été informés que l’avion devant les acheminer en Arabie Saoudite se trouve en panne one ne sait où. Très affectés, ils étaient obligés de retourner à la Maison du Hadj. Et certains ont préféré rentrer chez eux en attendant d’y voir un peu plus clair.
Force est de reconnaitre que c’est la croix et la bannière pour ces pèlerins contraints de prendre leur mal en patience. C’est avec beaucoup de tristesse qu’ils attendent de voir la situation se débloquer rapidement.
Il faut noter qu’un doigt accusateur est porté sur une vingtaine d’agences de voyage. Au nombre desquelles figure l’agence Al Madina. En tout cas, cet acte ternit l’image de cette agence considérée fort longtemps comme l’une des meilleures agences en matière de pèlerinage à la Mecque.
Alou B HAIDARA