C’est en présence des représentants des agences de voyage de la filière privée et la nouvelle équipe de la maison du hadj que le ministre des affaires religieuses et du culte, Tierno H Diallo,a procédé , hier lundi, au lancement des activités de la campagne du pèlerinage 2020.
13 323 pèlerins, c’est le quota que les autorités saoudiennes ont alloué au Mali au compte du pèlerinage 2020. La filière privée qui envoie chaque année 85% de ce quota s’est engagée à fournir une prestation de qualité aux futurs pèlerins. Elle a aussitôt annoncé l’ouverture du guichet unique à la Maison du Hadj, où les candidats au pèlerinage pourront accomplir les formalités requises. Il s’agit, entre autre, de la vaccination, la visite médicale, l’enrôlement pour l’obtention de la fiche individuelle du RAVEC, les paiements des frais de passeport, la formation sur les rites du pèlerinage et les conditions de séjour en Arabie Saoudite. Occasion indiquée pour le porte-parole de la commission filière privée, Amadou Maïga pour reconnaitre que le système d’organisation malienne n’est pas en phase avec celui instaurer par les saoudiens. Il a cité les inscriptions tardives des pèlerins, la lenteur dans les procédures administratives et le passage des saoudiens au système numérique qui date de 2014.
Il a par ailleurs salué la procédure de la délivrance du visa électronique instauré par l’Arabie Saoudite depuis 2019, qui révolutionne le pèlerinage, car il permet au candidat de faire sa demande de visa à partir de son ordinateur et de l’obtenir.
S’agissant du coût du pèlerinage, il a rappelé que le tarif de la filière privée est fixé à 2 950 000FCFA contre 2 850 000FCFA pour la filière gouvernementale soit une hausse de 100 mille Francs. A l’en croire, cette hausse s’explique par l’introduction des nouvelles charges au frais de visa et de séjour à Mina et à Arafat par les autorités saoudiennes. L’orateur a exclu tout politique de gain supplémentaire pour les promoteurs des agences de voyages mais parle plutôt d’un réajustement des charges.
A sont tour, le ministre de tutelle a exclu toute sorte de concurrence entre les deux filières par rapport à la différence qui est constatée. Tierno H Diallo a rendu hommage aux autorités Saoudiennes pour le rôle éminent qu’elles jouent dans la réussite du pèlerinage. Et de poursuivre que son département est entrain de peaufiner un document avec l’Arabie Saoudite pour faciliter davantage le voyage à la ville sainte de musulmans. Il a annoncé, par ailleurs, que le gouvernement est prêt à se retirer de l’organisation du pèlerinage au profit de la filière privée à conditions qu’elle accepte de se défaire des mauvaises graines. Et d’ajouter que le ministère des affaires religieuses a nommé un délégué général au pèlerinage qui travaillera de concert avec la maison du Hadj pour toute organisation des activités de cette année. Occasion était bonne pour le ministre afin de donner des explications sur le contenu du rapport publié en 2019 par le bureau du vérificateur général sur la gestion du pèlerinage aux fidèles musulmans.
Siaka DIAMOUTENE/Maliweb.net