Une conjonction de facteurs a nécessité la révision du calendrier initial de départ de la filière gouvernementale. Sans incidence majeure sur l’opération dans son ensemble.
C’est parti pour le pèlerinage à la Mecque, version 2006-2007. Les premiers pèlerins de la filière gouvernementale ont quitté Bamako lundi soir. Mais le calendrier initial de départ a été bouleversé. Les trois vols du premier convoi de pèlerins de la filière gouvernementale devait décoller lundi pour Médine, en Arabie Saoudite. Finalement, un seul avion a pris le départ avec à son bord 125 personnes alors qu’il était prévu de faire partir 370 pèlerins le même jour.
Déjà dimanche, on s’était inquiété pour les 912 candidats de la filière gouvernementale. Ce jour là, un groupe de voyageurs avait été convoqué pour faire enregistrer ses bagages. Certains étaient arrivés très tôt pour être parmi les premiers. Après une journée d’attente, ils apprendront dans la soirée que les visas n’avaient pas encore été délivrés par l’ambassade d’Arabie Saoudite. En conséquence, les bagages n’ont été enregistrés que le lendemain.
TROIS CONVOIS REPARTIS EN 9 VOLS. "On a pris du retard avec les visas au niveau de l’ambassade. Ce retard est dû à un changement intervenu dans le calendrier du voyage", explique Lassine Samaké, le directeur de la Maison du Hadj. Il y aurait eu effectivement un décalage par rapport le calendrier initial. Ce changement tiendrait à la disponibilité de l’aéroport de Médine.
"L’aéroport de Médine nous a fait savoir que nos avions ne pourront pas atterrir entre les 7 et 12 décembre. Nous étions alors obligé de reprogrammer le voyage entre le 27 novembre et 6 décembre. Ainsi, il fallait modifier les dates indiquée sur les visas", explique le directeur de la Maison du Hadj.
Lors de notre rencontre de lundi, Lassine Samaké assurait que ce changement n’aura aucune incidence sur la programmation des trois convois répartis en 9 vols. Mais hier quand nous l’avons de nouveau contacté, il a reconnu que le problème de visa n’était pas totalement réglé. "Même ceux qui sont partis hier ont eu leur passeports juste quelques heures avant le vol", précisera le directeur de la Maison du Hadj où se sont installés 24 agences de voyages pour faciliter l’accomplissement des formalités administratives à leurs clients.
La Maison du Hadj a justement été créée pour cela par les pouvoirs publics : offrir un guichet unique pour les formalités afin de faciliter l’organisation du pèlerinage sur les lieux saints de l’islam. Depuis des mois, les pouvoirs publics s’attellent à l’organisation du hadj. C’est ainsi qu’en mai dernier, le ministre de l’Administration territoriale et des Collectivités locales, Kafougouna Koné, a effectué une visite de travail en Arabie Saoudite, au cours de laquelle il a discuté avec son homologue saoudien, des moyens susceptibles de faciliter l’accomplissement des rites du pèlerinage par nos concitoyens.
Les pèlerins qui ont choisi de voyager par la filière gouvernementale ont réglé 1,6 million Fcfa, une somme similaire, à peu de chose près, aux tarifs fixés par les agences privées.
La Maison du Hadj, assure son directeur, s’est attachée à faciliter l’accomplissement des formalités administratives. Les différents services ou sociétés impliqués dans l’opération fonctionnent à plein régime. Il s’agit notamment, du service d’inscription, de l’antenne de la BDM-SA, des services de vaccination et d’établissement des passeports.
Cette année, le gouvernement a décaissé une subvention de plus 172 millions de Fcfa pour alléger le coût du transport individuel jusqu’à la Mecque. Cette enveloppe a permis de réduire le prix des billets d’avion des pèlerins de la filière gouvernementale de 941 300 à 855 000 Fcfa. La direction de la Maison du Hadj a recruté des jeunes pour assister les candidats au pèlerinage dans l’accomplissement des différentes formalités.
Au total, ils sont 912 à s’être inscrits pour la filière gouvernementale sur une prévision de 2000. Les femmes constituent le gros du contingent. Elles représentaient environ 56 % des pèlerins.
Pour le transport, le ministère de l’Équipement et des Transports a signé un contrat avec une compagnie aérienne tunisienne, "Carthage Airlines". Les départs qui ont débuté lundi s’échelonneront jusqu’au 4 décembre. Le retour des pèlerins étant prévu dans la première quinzaine de janvier.
Deux agences de voyage -Delta voyage et de Kaou voyages- ont fait confiance à la filière gouvernementale pour le transport de leurs clients. Cette année, une trentaine d’agences et d’associations ont été autorisées à organiser le pèlerinage et 24 d’entre elles ont des stands à la Maison du hadj.
Boubèye MAIGA
et A. M. CISSÉ
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