Le Burkina Faso veut s’inspirer de l’expérience du Mali dans l’organisation du pèlerinage à la Mecque, puisque notre pays est cité comme un modèle dans ce domaine en Afrique. C’est dans ce cadre que le journaliste de la Rtb, Hamadou Lougue, vient de séjourner à Bamako afin d’échanger avec les acteurs du secteur.
Aujourd’hui, le Mali est cité en Afrique comme un modèle dans le cadre de l’organisation du pèlerinage aux Lieux Saints de l’Islam. Cela depuis l’arrivée de Thierno Hass Diallo à la tête du département des Affaires Religieuses et du Culte. Et à chaque édition, le Ministre ne cesse d’améliorer les conditions pour amoindrir aux pèlerins les difficultés liées au Hadj en Arabie Saoudite. C’est ainsi que le département des Affaires religieuses et du culte a reçu plusieurs prix pour la bonne organisation du Hadj en 2016. En effet, l’Association Kodilan a décerné un Prix spécial au ministre Thierno Hass Diallo et à son équipe.
Aujourd’hui, c’est le Burkina Faso qui veut s’inspirer de l’expérience du Mali. Un journaliste de la Radio-Télévision du Burkina (Rtb) du nom de Hamadou Lougue, vient de séjourner au Mali dans le cadre d’un reportage sur l’organisation du Hadj. «J’ai déjà réalisé un reportage sur le sujet au Burkina. Beaucoup d’acteurs ont cité le Mali et la Côte d’Ivoire comme des bons exemples en matière d’organisation du Hadj. En d’autres termes, ces pays sont cités aujourd’hui comme des modèles en Afrique. Raison pour laquelle, le Burkina Faso veut s’inspirer de l’expérience malienne en premier lieu pour que le Hadj puisse être mieux organisé chez nous» précise notre confrère de la Rtb.
Après avoir échangé avec certains responsables de la filière privée, Hamadou Lougue était, le mardi dernier, dans les locaux du département des Affaires Religieuses et du Culte, afin de recueillir d’autres informations. Il a été reçu par le chef de Cabinet, Habib Kane, le conseiller technique, Sambou Ladji Diaby, et le directeur général adjoint de la Maison du Hadj, Ibrahim Diaby. A travers l’intervention du chef de Cabinet, Habib Kane, et du conseiller technique Sambou Ladji Diaby, notre confrère s’est vraiment rendu compte que le Mali est en avance sur le Burkina. «Au Mali, le Hadj est organisé en deux phases. Nous avons la Maison du Hadj pour faciliter le pèlerinage à commencer par l’inscription, la formation … jusqu’à l’embarquement. L’autre phase se passe en Arabie Saoudite, notamment les différentes étapes. Là, le plus important c’est que tous les pèlerins sont considérés comme des Maliens. C’est pour vous dire qu’une fois en Arabie Saoudite, il n’y a plus de différence entre les pèlerins de la filière gouvernementale et celle des agences privées. Puisque c’est le gouvernement malien qui est l’interlocuteur avec les autorités saoudiennes», précise Sambou Ladji Diaby. Avant de préciser que le quota du Mali a connu cette année une augmentation. Il passe de 9 000 à 13 323 pèlerins. Ce quota est réparti entre la filière gouvernementale et celle des agences privées, organisées en regroupements.
S’agissant du coût, il est important aussi de préciser que le gouvernement fait des efforts afin de baisser les prix. «Depuis l’arrivée du président Ibrahim Boubacar Kéïta, il faut reconnaitre que l’organisation du Hadj s’améliore d’année en année. Le coût a connu une baisse. En 2013, le coût du Hadj était presqu’à 3 millions Fcfa, mais aujourd’hui, nous sommes à 2 364 235 Fcfa contre 2 625 000 Fcfa en 2016. Il y a une différence entre la filière gouvernementale et les privées. Mais, une fois que le gouvernement baisse le coût, les privés sont obligés de diminuer leur prix. En tout cas, nous essayons chaque année d’améliorer l’organisation du Hadj comme souhaité par le président de la République. C’est d’ailleurs l’une des exigences du ministre des Affaires religieuses et du Culte. Son souhait le plus ardent, c’est de voir les pèlerins maliens accomplir le 7ème pilier de l’islam dans de meilleures conditions» précise Habib Kane.
Au Burkina, un Comité composé des représentants de différents acteurs, notamment le ministère de l’Administration Territoire, la Communauté musulmane, ainsi que les agences de voyage, est chargé de l’organisation du Hadj. En d’autres termes, le pèlerinage n’est pas règlementé dans ce pays, contrairement au Mali.
Pour la campagne 2017, le quota du Burkina Faso a connu une augmentation de 49%. Il passe de 5 500 à 8 143 pèlerins. Cela a été rendu possible, suite à la sollicitation du président du Burkina Faso auprès du Roi d’Arabie Saoudite, Serviteur des deux Saintes Mosquées.
Après Bamako, Hamadou Lougue s’est rendu à Abidjan, le mercredi dernier, pour le même exercice. Au finish, un documentaire de 26 minutes sera réalisé et diffusé sur la Rtb.
A.B. HAÏDARA