Ministère des affaires religieuses et du culte : Des mesures concrètes pour améliorer l’organisation du Hadj dans notre pays

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Partant des insuffisances et les lacunes constatées dans l’organisation du Hadj après la tragique bousculade de Mina qui a fait de multiples victimes parmi les pèlerins maliens l’année dernière en 2015, le ministère des affaires religieuses et du culte a initié au Centre islamique, du 9 au 10 février 2016, une rencontre d’échanges et de réflexion sur l’organisation du pèlerinage avec les acteurs des Agences de voyages de la filière non gouvernementale.

Les cérémonies d’ouverture et de clôture étaient présidées par le ministre des Affaires Religieuses et du Culte, Thierno Oumar Hass Diallo qui avait à ses côtés le président du Haut Conseil Islamique du Mali, Mahmoud Dicko et le président de l’AMUPI (Association malienne pour l’unité et le progrès de l’islam), Issiaka Traoré ; les représentants des ministères en charge de la culture de l’artisanat et du tourisme, de l’administration territoriale, de l’équipement et du désenclavement, de la santé, de la sécurité ; des associations des agences de voyages et partenaires.

Le gouvernement du Mali face à ce drame, avait décrété 3 jours de deuil national. Deux jours durant, les acteurs étatiques et privés se sont penchés sur la problématique de l’organisation du Hadj, pour corriger les insuffisances constatés lors des précédents pèlerinages.

Dans son intervention, le président du Haut Conseil Islamique du Mali, Mahmoud Dicko, a salué l’organisation de cette rencontre qui, selon lui, permettra de sortir des recommandations fortes pour améliorer l’organisation de ce devoir spirituel qu’est le Hadj.

Pour le ministre des Affaires Religieuses et du Culte, Thierno Oumar Hass Diallo, ces journées de réflexions, premières du genre, sont une tribune d’échanges, de capitalisation d’expériences pour une meilleure organisation du Hadj, conformément aux vœux du président de la République.

Face à la multiplicité des intervenants dans l’organisation du pèlerinage, a-t-il dit, la coordination est du ressort de l’Etat malien, seul responsable de la sécurité des pèlerins et de leurs biens. « Ce travail de coordination ne peut se faire que dans un cadre de concertation formelle, soutenue par une cohérence d’actions. L’Etat a pris des mesures concrètes pour améliorer l’organisation du Hadj dans notre pays. Parmi ces mesures on peut citer : La création de la Maison du Hadj en 2004 ; la création d’un département chargé des Affaires Religieuses et du Culte », a expliqué le ministre des Affaires Religieuses et du Culte, Thierno Oumar Hass Diallo. Avant d’ajouter qu’il ne convient pas d’accepter que les pèlerins souffrent et que cette souffrance ne peut être mise au compte du seul domaine spirituel.

« Nous devons accepter cette triste réalité et nous engager dans la voie du changement, afin de corriger les insuffisances et les lacunes qui ont pour noms : l’inexistence de cadre règlementaire ; le non – respect de lois du pays d’accueil par certains organisateurs ; l’insuffisance dans la formation des pèlerins ; la sous-traitance des pèlerins entre les agences ; l’impunité ; l’insuffisance dans la prise en charge médicale, alimentaire, sécuritaire et d’hébergement au pays d’accueil ; le coût élevé du pèlerinage ; l’aptitude physique de certains de nos pèlerins et la faible coordination avec les agences consulaires. » a-t-il conclu.

La clôture a été marquée par des recommandations formulés par les participants qui sont les suivantes : Mettre en place  un cadre réglementaire du Hadj relatif à l’organisation du Hadj ; instituer un cahier de charges consensuel  contraignant ; renforcer la concertation entre les acteurs ; professionnaliser l’encadrement général des pèlerins sans distinction de filière ; plus de transparence dans la gestion des quotas, des contrats de transport, d’hébergement, de restauration et le choix des délégués. Pour plus  d’efficacité et de sécurité des parties, ouvrir très tôt la campagne ; instaurer des comptes rendus pour les délégués.

Spécifiquement, il été recommandé de mettre l’aspect culturel du Hadj au-dessus de tout autre considération ; professionnaliser et rendre l’information autour du Hadj dans toutes les étapes à travers tous les canaux de communication ; renforcer et décentraliser la formation des pèlerins ; la sécurité des magasins au départ et au retour ; impliquer davantage les organisations islamiques dans l’encadrement du Hadj ;impliquer les représentations diplomatiques du Mali en Arabie dans l’organisation du Hadj et les concertations avec les autorités Saoudiennes; ouvrir une représentation permanente de la Maison du Hadj à Djeddah ; mettre en place une commission unique de restauration regroupant les deux filières ; augmenter la dotation médicale pour une meilleure prise en charge médicale des pèlerins.

Le ministre a remercié les participants pour le travail abattu et déclaré que le gouvernement et les acteurs s’engageront, avec ces outils, pour améliorer l’organisation du Hadj dans notre pays.

Alassane Cissé

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