MINA : Un Drame, trois COUPABLES : • L’Etat saoudien, organisateur «divin» du Hadj • L’Etat malien, responsable de tous ses pèlerins • Les Agences de voyages, plus intéressées par le Business que le rituel

Le pèlerinage sur les lieux saints de l’Islam cette année 2015 a connu deux erreurs organisationnelles graves  qui ont couté la vie à bien de nos compatriotes. La première fut la chute d’une grue sur des pèlerins quand la prudence  aurait commandé d’éloigner tout mouvement de pèlerins sur ou à côté  des sites de travaux de chantiers  inachevés. La deuxième, c’est le zèle des services de sécurité et de maintien d’ordre qui sont plus soucieux du confort des princes du royaume que de la vie des pèlerins. Ce qu’il convient d’appeler  désormais le carnage de MINA ne doit pas rester sans suite. Le décompte macabre publié sur le site du Ministère saoudien de la Santé établissait un bilan officiel de la bousculade de Mina le 24 septembre dernier à plus de 4 173 morts. Aussitôt publié, aussitôt effacé, le communiqué a été copié par certains internautes vigilants. Pour réaliser l’ampleur du drame, le nombre de morts est  donc l’équivalent du plein de la salle Bazoumana Sissoko du Palais de la Culture, si ce n’est pas un euphémisme. En la mémoire et pour le repos en paix de l’âme des  nombreuses victimes maliennes, nous tentons de situer les responsabilités et de faire des propositions courageuses et inédites pour une meilleure prise en main de l’organisation du Hadj, le plus grand rassemblement de la Umma islamique. Après donc le duel place à  l’analyse. L’autopsie de la tragédie de MINA révèle trois coupables devant lesquels les familles maliennes endeuillées devraient se plaindre. Il s’agit d’abord et avant tout de l’Etat saoudien, organisateur « divin » du Hadj, de l’Etat malien, responsable de tous ses pèlerins et de des agences de voyage du Hadj  dont beaucoup sont plus intéressées par le business monétaire que le rituel du pèlerinage. En quoi ces trois organisations sont-elles responsables ?  Suivez notre analyse et nos propositions inédites pour l’avènement   d’une nouvelle ère dans l’Organisation du Hadj.

Chaque année ce sont plus de 2 millions de fidèles musulmans qui se rendent aux lieux saints de l’Islam pour en accomplir le rituel religieux du cinquième pilier. Il s’agit du pèlerinage pour celui ou celle qui en a les capacités, financière et physique. La manne financière que représentent le HADJ et l’UMRA est la deuxième source de devises du Royaume après le pétrole. Un bénéfice qui se chiffre à environ 37 milliards d’euros chaque année. Des édifices pharaoniques s’érigent aux abords de la grande Mosquée de la Mecque et aussi dans d’autres lieux impliqués dans le processus du Hadj comme les « JAMARATES », l’endroit de la lapidation de Satan. Des investissements qui se justifient par les gains exponentiels qu’obtient le Royaume de l’Arabie Saoudite chaque année grâce au pèlerinage et à l’UMRA qualifié du petit pèlerinage. Les travaux d’agrandissement de la Grande Mosquée qui atteindra une superficie de 200 000 m² permettront d’accueillir plus de deux millions de pèlerins, d’ici à cinq ans. Ils coûteront la bagatelle de huit milliards de dollars. Le prix du mètre carré y est le plus cher au monde. Il est à 100 000 euros. En 2020, le plus grand hôtel au monde se trouvera à la Mecque avec une capacité de plus de 10 000 chambres. Un autre établissement, la MAKKAH CLOCK ROYAL TOWER, quatrième plus haute tour au monde avec ses 601m, a ouvert ses portes depuis 2010. La tour fait partie d’un complexe, L’ABRAJ AL BAIT TOWERS. Le coût du projet est estimé à 1,6 milliards de dollars.

Mais, il faut également reconnaitre que pour le confort des pèlerins, le Royaume investit énormément. Ainsi, les autorités saoudiennes investissent des milliards dans les transports comme le métro pour faciliter le déplacement des foules. Cependant, cette modernisation à outrance des lieux saints de l’Islam ne plait pas à tout le monde. De nombreux défenseurs de l’authenticité culturelle et historique des hauts lieux de l’Islam dénoncent la défiguration des alentours de la Grande Mosquée. Des vieux quartiers du XVIe siècle pourraient bien être concernés par les travaux. Selon SARDAR, un intellectuel musulman d’origine britannique dans son œuvre « Histoire de la Mecque, de la naissance d’Abraham au XXIe siècle », il aura fallu détruire quelque 400 édifices, soit 95% de l’héritage millénaire de la ville pour construire la MAKKAH CLOCK ROYAL TOWER dont la maison supposée de Khadija première épouse du prophète Mohamed, Paix et Salut sur lui, et la Mosquée de Bilâl datant probablement de l’époque prophétique.

Tout ce luxe dans le premier lieu saint de l’Islam est-il sans conséquence ? Beaucoup parlent de deux hadj : celui des riches VIP et celui des pauvres ou des plus modestes. Les premiers élisent domicile dans des hôtels 5 étoiles et accomplissent tout le rituel avec le moins de tracas possible. Les seconds fournissent des efforts considérables pour avoir la miséricorde d’Allah. Ne sommes-nous pas tous égaux devant le Seigneur ? Le tissu blanc dont se vêtissent les Hadjis a un sens très profond.  Cela veut dire que tous sans distinction de race ni de classe sociale se blottissent de ce tissu blanc non cousu devant l’omniscient, l’omnipotent pour signifier l’Egalite des Ames et des Vies devant Dieu. Le Royaume en répondant à l’appel des plus riches qui ont le billet facile ne met-il pas en péril cette image d’égalité et de fraternité tant prônée par l’Islam ? A-t-il le droit de profiter du Hadj pour faire des affaires ? Le fidèle qui souffre le martyre pour obtenir la miséricorde divine n’est-il pas plus méritant que celui qui accomplit le pèlerinage dans un confort presque coupable ?  Autant de questions sur lesquelles la UMMA islamique doit se pencher.

Les grands efforts de l’Arabie Saoudite pour le confort du Hadj n’excluent pas sa responsabilité en cas de tragédie, le royaume est le premier coupable du drame de MINA

Le premier responsable de cette tragédie reste sans équivoque l’Etat saoudien à ne pas confondre avec l’ISLAM. L’engagement de l’Arabie Saoudite dans les conflits de la sous-région et son désir affiché d’hégémonie régionale, sont autant de risques qui font peser sur le Hadj des risques d’insécurité énormes et gravissimes pour des milliers de pèlerins. Le royaume se doit de rester neutre et tuer en lui toute idée de propension, d’expansion ou même d’exportation de sa vision wahhabite et sunnite de l’Islam au reste de l’Humanité. Comme l’a si bien dit notre vénérable prophète Mahomet (PSL) lors de son dernier sermon à la Mecque, la religion musulmane est déjà achevée et on n’a donc plus besoin de faire de la publicité et tenter d’imposer une religion déjà de Paix par la violence ou le soutien à  des groupes sunnites djihadistes  à travers le monde. Dans notre religion les choses sont assez claires : pas de contrainte en religion. L’Arabie Saoudite doit rester un pays neutre  en tout et ne jamais supporter une guerre pour quelques raisons que ce soit contre un autre pays de surcroit musulman. Une analyse de la géopolitique nous édifie sur la complexité des conflits au Moyen-Orient.

La Responsabilité de l’Arabie Saoudite dans le Drame de MINA :

Quand on organise un évènement de portée mondiale  aussi sensible que le Hadj on se doit de se donner tous les moyens pour contenir toute sorte de débordement. Remettre tout cela à DIEU et faire penser aux familles des victimes que leurs proches iront directement au paradis ne tient de l’exégèse d’aucune révélation divine et d’aucune foi à notre connaissance. Les coupables doivent répondre de leur forfait et des sources concordantes annoncent des erreurs humaines liées à un prince et aux services de sécurité et de maintien d’ordre du Hadj.  Si ces informations se confirmaient à la suite de l’enquête ouverte sur le drame, le prince devrait en répondre autant que les forces de sécurité et toutes autres personnes impliquées dans cette tragédie. Le pays de référence de l’Islam ne peut pas ne pas donner cette image de l’égalité de traitement des vies humaines qui devant le bon DIEU sont les mêmes. Mais en Arabie Saoudite, les lois ne semblent être faites que pour les autres et jamais pour les princes et la famille royale qui ne répondent jamais de rien, quoi  quoiqu’il arrive. Cela ne nous semble pas conforme à l’Islam où aucune vie humaine n’est supérieure à une autre. La vie des noirs et des esclaves n’est pas moins valeureuse que celle  de leurs supposés maitres humains. Dieu dans sa miséricorde n’a abaissé aucune race, aucun humain sur la base de la couleur de sa peau. Dans le Coran, c’est claire : une personne n’est meilleure à une autre que par son bon  comportent et son bon caractère. Donc s’il est vrai qu’un prince est lié de près à cette tragédie la rigueur de la Charia devrait autant s’abattre sur lui qu’aux autres. Et si le royaume respectait la mémoire de nos morts, le drapeau saoudien devrait être en berne dans toutes ses ambassades et leurs missions diplomatiques devraient  porter des lettres de condoléances à tous les pays victimes. Comment l’orgueil peut enfler une vanité humaine, au point de ne pas daigner montrer une telle compassion envers nos morts nous semble être une insulte à la UMMA islamique. On comprend peut-être mieux maintenant pourquoi l’IRAN a-t-il protesté si énergiquement. Le pays a demandé le rapatriement sur son sol des restes de tous ses  fidèles.  Mais malheureusement en Afrique et au Mali, ce sont nos pays victimes qui se sont encore permis d’adresser des lettres de condoléances à l’Arabie saoudite  comme si nos morts étaient leurs morts. C’est peut-être pourquoi l’IRAN  chiite a demandé le rapatriement des corps de tous ses fidèles.

Nos propositions à l’Arabie Saoudite :

La religion musulmane est une religion universelle aussi nous demandons l’universalité de l’organisation du Hadj  par la création d’une Organisation mondiale pour gérer  tout le processus du Hadj

Notre religion l’Islam n’est la propriété d’aucun pays et aucun verset du Saint CORAN ni aucun hadith à  notre connaissance  ne fait de l’Arabie Saoudite  l’organisateur divin du hadj. Ce pays n’est que dépositaire d’un califat et un organisateur de fait parce que le rituel a lieu sur son territoire. Il nous faut aujourd’hui penser à la mise en place d’une Organisation internationale mondiale exclusivement chargée de l’organisation du Hadj. Cette organisation qui fédèrerait l’intelligence et l’expertise collectives des pays musulmans devrait s’occuper de tous les volets de l ‘organisation du Hadj. Cela allègerait et soulagerait la responsabilité de l’Arabie Saoudite. Les ressources générées par une telle organisation devraient être dévolues selon une clef de répartition à convenir avec l’Arabie Saoudite, la Banque islamique de développement et les structures caritives d’aides au développement de l’Islam et de lutte contre la pauvreté dans les pays islamiques. Nous devons bien cela à la religion de Mohamed (PSL) qui est une religion pour  toute l’Humanité comme il l’a toujours voulu lui-même. Cette Organisation dont il faut penser sérieusement les fondations serait responsable entre autres de : la base de données biométrique de l’ensemble des pèlerins, et au besoin se constituerait une autre base de données ADN avec l’accord des pèlerins qui le voudraient pour que  si de tels drames arrivaient à se reproduire qu’on puisse au moins identifier leurs corps et faire leurs funérailles comme ils l’auraient souhaité selon leur volonté déposée à l’avance. Il reviendrait aussi à  cette organisation de fixer les quotas de pèlerins par pays et  d’en délivrer les VISA nécessaires chaque année. Elle mettra en place des standards de qualité et des critères stricts d’homologation sur la base de normes ISO à développer que toutes les agences de voyages spécialisées dans l’organisation du Hadj devraient impérativement respecter.

Pour soutenir cette organisation mondiale du Hadj, la structure devrait se doter de sa propre compagnie aérienne. Ce serait notre ONU version islamique où nous montrerons à la face du monde qu’il y a une autre façon de conduire les relations internationales et d’éradiquer la faim, la pauvreté et la misère sur la terre de DIEU.

La Responsabilité de l’Etat malien et de ses agences de voyage du Hadj :

Un malien reste un malien où qu’il meurt. Et DIEU seul sait les conditions dans lesquelles les africains-noirs seront inhumés par rapport aux autres comme pour dire que même pour entrer au paradis promis par le Ministre du Culte à la Télé,  il y a encore des différences. Le  Mali aurait dû mettre en place une véritable cellule de crise à l’écoute des familles endeuillées. Demander leurs avis, si elles souhaitaient rapatrier le corps de leurs proches ou pas n’aurait pas été de trop à l’exception des familles dont les corps des proches furent calcinés par électrocution à la suite du sauve qui peut. S’il est vrai que ceux qui sont morts en Arabie Saoudite durant l’accident de MINA entreront directement, comme nous le souhaitons au paradis, il aurait été plus  bénéfique pour la terre du Mali que leurs corps  nous soient ici rapatriés. On aurait ainsi  sur notre sol pour le bénir, des témoins du paradis dont les sépultures seraient des preuves vivantes du paradis sur terre au Mali.  Cela raviverait bien nos fois de voir de nos yeux  des tombeaux de personnes du paradis. La responsabilité énorme de l’Etat malien est repartie entre les ministères impliqués dans le processus d’organisation du Hadj. Le Gouvernement est responsable et répond de tous les pèlerins maliens qu’ils soient partis au compte de la filière gouvernementale ou des agences privées. L’agrément des agences de voyage du Hadj est une concession et l’Etat doit leur imposer un minimum de standard d’organisation, un minimum de bonnes pratiques à respecter pour le renouvellement de leur agrément.

On ne peut pas se dédouaner complètement du sort des maliens partis au pèlerinage au motif qu’ils ne seraient pas au compte de la filière gouvernementale. A l’avenir, il est souhaitable de réfléchir très sérieusement sur ce qu’il y a de privée dans l’organisation du Hadj. Tous les pèlerins doivent faire le Hadj sous la bannière de la filière gouvernementale. Quelle est la capacité de réaction d’une agence de voyage face à un problème qui surviendrait à l’extérieur par rapport à un Etat ?   Le gouvernement doit faire évoluer la Maison du Hadj. Elargir son Conseil d’administration aux agences de voyages pour que chaque agence ne s’occupe que d’un volet pour tous dans l’organisation globale du Hadj où tout le monde serait sous la bannière du Gouvernement. Le  Hadj ne doit pas être un business. On ne peut chercher Dieu et l’argent en même temps. La richesse opulente est difficilement bâtie sur le chemin de DIEU.

Mais la plus grande responsabilité de l’Etat malien serait entière dans l’hécatombe de MINA, si l’information selon laquelle les organisateurs maliens n’auraient pas respecté le programme et les horaires de départ à eux fixés par les autorités saoudiennes. De sources dignes de foi auprès de certains experts du Hadj, le drame de MINA est survenu entre 8 et 9 H heure locale alors que selon le programme officiel établi pour le Mali par les  autorités saoudiennes et accepté par nos délégations, gouvernementales et privées, les pèlerins maliens ne devraient quitter leurs sites qu’à partir de 10H00. Alors une question simple : comment expliquer la présence de pèlerins maliens parmi les morts ? Peut-être que DIEU avec tous ceux que nous supportons au pays avait épargné  les maliens d’un autre sinistre. Ce serait donc l’affairisme de certains  organisateurs sur place qui serait à la base du nombre élevé de nos morts. Si cette version se confirmait, les responsables devraient en répondre devant toute la rigueur de la loi.

Et c’est l’occasion d’interroger notre législation sur la nature juridique du contrat du Hadj qui lie les pèlerins à l’Etat ou aux agences de voyages ? Est-ce que la nature du contrat est visée par notre arsenal juridique et par le Code pénal ? Une autre réflexion est de savoir si l’Assurance maladie obligatoire (AMO) couvre des pèlerins « AMOnisés » ? C’est-à-dire couvert par l’AMO ? Si l’AMO ne couvre pas le Hadj, il serait pertinent pour cette structure d’y songer. C’est un produit qu’on pourrait bien proposer aux pèlerins qui le souhaiteraient à l’avenir de se prémunir contre tout risque durant le Hadj. Si par malheur un pèlerin AMOnisé arrivait à mourir à la Mecque que leur corps puisse selon leur volonté être rapatrié par ce nouveau module AMO auquel ils auraient souscrit avant de partir pour le Hadj. Et si un membre de la famille du DE CUJUS voudrait assister à l’enterrement à la Mecque de leur proche puisse le faire sous encadrement. Ce n’est pas trop demander parce que la vie humaine est sacrée et personne ne devrait la banaliser au motif que mort sur la terre du Hadj on entrerait au paradis. Le paradis c’est partout et il n’est pas plus à la Mecque qu’au Mali à Tombouctou, à Djenne ou à Nièna à Sikasso. Laisser la barbe ou parler l’arabe n’est pas synonyme de sainteté. Le cœur et la foi se gagnent par le comportement et le caractère exemplaire qu’on met dans ses rapports avec les autres et avec DIEU, le tout puissant.

O’BAMBA & Ahmed M. THIAM

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Les désirs d’hégémonie régionale et les prises de position politique et géostratégique de l’Arabie Saoudite constituent de réelles menaces sur les lieux saints et le pèlerinage

Le Royaume d’Arabie Saoudite, puissance islamique mondiale incontestée grâce à ses réserves de pétrole, est situé en plein centre du Moyen-Orient, la zone la plus « guerrogène » au monde. Le royaume est aujourd’hui une puissance économique, mais aussi et surtout, une puissance militaire et diplomatique. Il confirme si bien le fidèle dicton qui dit que  la diplomatie sans les armes est comme un orchestre sans les instruments. La dynastie d’Al Saoud du plus puissant pays sunnite est prise entre deux feux. Au nord, nous avons la Syrie de Bachar Al Assad et l’Iraq où le « groupe Etat Islamique » entend mettre en place son idéal d’une Nation islamique et le président Assad qui mène contre les rebelles une guerre implacable le tout dans un contexte de guerre civile. Le Royaume intervient en Syrie par un soutien actif aux rebelles syriens. Au sud, nous avons le Yémen où les fidèles du président Hadi sont en guerre contre les rebelles chiites houthis qui veulent s’emparer du pouvoir. Là encore, l’Arabie Saoudite pilote une coalition de 10 pays arabes. C’est pourquoi l’on est en droit de se poser la question suivante : les visées géopolitiques de l’Arabie Saoudite ne constituent-elles pas une source de menaces sérieuses  pour le Royaume et au-delà sur les lieux saints de l’Islam ? La dynastie a deux principaux ennemis : premièrement, les chiites radicaux notamment les rebelles houthis, le hezboullah libanais et deuxièmement, le groupe Etat Islamique. Tous ces groupes armés ont la ferme intention d’en découdre et de nuire gravement à l’Arabie Saoudite. Et la meilleure manière d’y parvenir c’est de viser directement les lieux saints de l’Islam. Des attentats portant la marque de l’Etat Islamique se réclamant sunnite, il y en a eu, d’ores et déjà, au Royaume dans des mosquées chiites. Mais faire des attentats, qu’à Dieu ne plaise, à la Mecque ou à Médine serait un coup d’éclat pour Daech dans sa campagne d’acquérir une aura internationale sans limite. Le Royaume est  trop aveuglé par la guerre froide qu’elle mène contre l’autre puissance de la région à savoir l’Iran chiite pour vraiment appréhender tous les risques qu’il fait courir à ses populations et aussi aux lieux saints de l’Islam en adoptant des positions belliqueuses dans la région. Les lieux saints font certainement parties  des endroits les mieux gardés et protégés  au monde. Mais le Pentagone l’était aussi et cela n’a pas empêché les terroristes d’Al Qaida d’y envoyer un avion tuant ainsi tous ses passagers et 125 personnes dans le Département de Défense.

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