Suite à l’annulation du grand pèlerinage à la Mecque prévu, du 28 juillet au 2 août, par les autorités Saoudiennes pour des raisons sanitaires, le Directeur général de la Maison Hadj, Abdoul Fatah Cissé, était face à la presse, hier, à Bamako pour informer de la poursuite des inscriptions et de donner des assurances aux pèlerins Maliens déjà inscrits qu’ils seront prioritaires pour le Hadj 2021.
D’entrée de jeu, le conférencier a indiqué que les autorités saoudiennes ont pris la décision de limiter le Hadj 2020 aux seuls résidents et aux citoyens du Royaume afin d’éviter que le lieu Saint soit transformé à un nouveau foyer de propagation de la COVID-19 dans les pays musulmans. Le pèlerinage, a-t-il rappelé, réunit chaque année deux à trois millions de fidèles sur les lieux saints de l’islam en plus des résidents de l’Arabie Saoudite.
Dans un communiqué publié le 22 juin 2020, le ministère Saoudien chargé du pèlerinage justifiait l’annulation du Hadj 2020 pour les pèlerins de nationalité étrangère en indiquant que cette décision est prise pour permettre que le Hadj ait lieu de manière sûre du point de vue de la santé publique. Pour lui, elle contribuera à l’observation de toutes les mesures préventives et les protocoles de distanciation sociale nécessaires face aux risques associés à cette pandémie, et conformément aux enseignements de l’islam relatifs à la préservation de la vie humaine. Les autorités saoudiennes limitent le nombre de pèlerins sera d’environ un millier soit entre 10.000 et 100.000.
En ce qui concerne le Mali, Dr Abdoul Fatah Cissé a indiqué que la Maison du Hadj en accord avec les acteurs du pèlerinage du secteur privé ont décidé de maintenir les dispositions d’organisation du pèlerinage. Pour ce faire, il a annoncé l’ouverture du guichet unique pour permettre aux pèlerins de poursuivre leurs inscriptions dont la date butoir de ces inscriptions est prévue le 31 décembre 2020. L’objectif, a-t-il ajouté, est de prévenir le retard afin de mettre le Mali au même diapason que les autre pays musulman dont la campagne est généralement bouclée 6 à 12 mois d’avance. Aussi, poursuit-t-il, l’intérêt de la poursuite des inscriptions est de rassurer aux premiers inscrits pour le compte du Hadj 2020 qu’ils demeurent dans le système électronique de visa, avec l’avantage d’être prioritaires pour le Hadj 2021.
Enfin, la Liaison du Hadj rassure que les pèlerins déjà inscrits qu’ils peuvent rentrer en possession de leur argent s’ils le souhaiteraient. Mais, avec le risque de perdre leur place prioritaire pour la prochaine fois. À ses dires, le quota de 13 323 alloué au Mali pour le pèlerinage de 2020 a été reconduit pour celui de l’année 2021. Ce qui fait un cumul de 26 646 candidats potentiels pour le Hadj 2021 insistant les responsables du Hadj à craindre un éventuel embouteillage pour cette campagne de pèlerinage.
Il faut rappeler que pour ce pèlerinage 2020 qui vient d’être annulé pour les étrangers pour des raisons sanitaires, le Mali avait un quota de 13 323 pèlerins soit 1 500 pour la filière gouvernementale et 11 823 pour la filière privée. Jusqu’à l’apparition de la pandémie de la COVID-19, le taux d’inscription était à 20%.
Siaka DIAMOUTENE/Maliweb.net