C’est autour de leur présidente, Mme Cissé Fatimata Kouyaté que les responsables des agences de voyage membres de l’AMAVT (Association malienne des agences de voyages et de tourisme) se sont réunis pour débattre l’organisation du pèlerinage 2012. Cet évènement constitue un moment privilégié dans la vie des agences de voyages et de tourisme. Mais celui de cette année se tient dans un contexte de crise économique et politique pour notre pays.
Ainsi, pour l’année 2012, le gouvernement saoudien a octroyé au Mali un total de 7 943 places, sur lesquelles la filière gouvernementale a pris 1243 pèlerins et les 6 700 autres ont été attribuées aux 96 agences de voyages qui ont rempli les conditions sur plus de 200 agences intervenant dans les domaines de la billetterie, du tourisme et du pèlerinage. Ces agences ont formé 33 regroupements. A moins de vingt jours du départ des premiers vols de pèlerins à destination de la Mecque, le constat est que les fidèles musulmans ne se bousculent pas devant les agences pour accomplir ce pilier important de l’islam. C’est l’une des conséquences de la crise que traverse le pays, si l’on sait que le coût du pèlerinage est fixé à 2 400 000 FCFA pour les agences de voyages et 2 300 000 FCFA pour la filière gouvernementale.
Selon Mme Cissé, à la date du mardi dernier, le taux d’inscription rodait autour de 50% alors que l’année dernière, à la même date, on était à 93%. Aujourd’hui les agences de voyages sont peu optimistes par rapport à la réussite de cette campagne et les acteurs sont convaincus que le Mali ne pourra pas atteindre le quota donné par l’Arabie Saoudite. Or, les agences de voyages ont déjà fait des réservations au niveau des déplacements, des hébergements et autres sur les lieux saints de l’islam, ce qui va engendrer des surcoûts.
Le pèlerinage qui était donc attendu pour être une bouffée d’oxygène pour les agences de voyage en cette période de crise, risque d’être un fiasco si des dispositions pratiques ne sont pas prises. Pour éviter un tel scénario, les agences membres de l’AMAVT ont élaboré, à l’issue de leur rencontre du mardi dernier, un mémorandum qui sera remis au ministre de l’Administration territoriale et de la décentralisation qui assure jusque là la tutelle de l’organisation du pèlerinage. Dans ce document, les agences de voyage demandent un relèvement de la garantie à déposer afin de réduire le nombre d’agences postulantes ; la suppression de la redevance payée à la Maison du Hadj qui est de l’ordre de 20 000 FCFA par pèlerin. A ce niveau, les agences de voyage trouvent que la Maison du Hadj ne leur rapporte pas les facilités administratives escomptées, au contraire ça leur complique la tâche.
Toujours dans le mémorandum, l’AMAVT demande le paiement de l’uniforme à tous les pèlerins maliens par l’Etat pour cette campagne, la dégression du quota réservé à l’Etat en faveur des agences de voyage, (une promesse que le ministre Moussa Sinko Coulibaly avait faite aux agences de voyages avant de revenir la dessus) la subvention des agences de voyage pour leur permettre de faire face à la crise, à travers une exonération totale par rapport au paiement des taxes, le gel du paiement des cotisations versées à l’INPS, l’échelonnement du paiement des factures d’eau et d’électricité.
En tout cas, la présidente de l’AMAVT est convaincue que la mise en œuvre de ce cahier de charges est aujourd’hui indispensable pour la survie des agences de voyages dont plus de 100 sont aujourd’hui fermées, notamment pour non paiement d’impôt ou incapacité de faire face aux dépenses de fonctionnement.
Youssouf CAMARA
Pourquoi financer le pélérinage alors qu’il y a des gens sont persécutés à Bko et à l’itérieur du Pays? Nous sommes en guerres, tous les efforts doivent concentrés sur la libération des régions occupées. Les maliens ont complètement perdus le sens du pélérinage. Il n’est que le 5ème pilier de l’Islam. Seuls les fidèles qui en ont les moyens y sont obligés! Pourquoi mobiliser les ressources publiques pour les activités réligieuses? Nous ne sommes pas que des musulmans au Mali! Il faut le Gouvernement fasse beaucoup attention!
L état peut venir en secour aux agences de voyage mais le plus important c est de faire partir le sanogo et son pm sinon le pire risque d arriver en réalité le pays va mal et le pm est incompétent et incapable de gérer cette situation
les maliens ont sans doute des soucis plus importants que le pelerinage qui pourra toujours etre remis à plus tard !!! Mais que les agences de voyages fassent la gueule parce qu’elles gagnent moins de fric sur le dos des maliens ,c’est leur problème 🙄 🙄
enfin une rémark raisonable, bravo 😯
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