La présidente de l’AMAVT à propos du coût du hadj 2023 : «Notre tarif est fonction du coût des prestations de base en Arabie Saoudite…»

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L’Association Malienne des Agences de Voyage et de Tourisme (AMAVT) a organisé, le mardi 7 mars 2023 à la Maison du Hadj,  une conférence de presse dont l’objectif était d’édifier l’opinion par rapport au coût ‘’élevé’’ du hadj 2023 fixé par la filière privée à 4.675.000 FCFA. Sa présidente, Mme Cissé Fatimata Kouyaté, était entourée de plusieurs de ses collègues, le Secrétaire général, Amadou Maïga.

Depuis l’annonce du tarif Hadj 2023 de la filière privée, plusieurs voix se sont élevées sur les réseaux sociaux pour en dénoncer la  cherté. Pourtant selon les agences de voyage, prestataires de la filière privée, le tarif fixé est loin d’être un prix hors norme. «On a l’impression que la loi est dictée par les réseaux sociaux», a déploré Mme Cissé Fatoumata Kouyaté, présidente de l’Association Malienne des Agences de Voyage et de Tourisme.

D’après elle, la filière privée a même fait preuve de patriotisme et de considération des réalités du pays en reconduisant «le tarif de 2022», qui était le même montant de 4.675.000 FCFA. «Alors qu’on sait que tout a augmenté dans ce pays et à l’échelle mondiale», a-t-elle précisé.

Selon Cissé Fatoumata Kouyaté, plusieurs autres justificatifs pointent pour soutenir ce tarif, qui est « fonction du coût des prestations de base en Arabie Saoudite et, contrairement à la filière gouvernementale, nous ne bénéficions pas de subvention ».

Elle a ajouté d’autres raisons à savoir « l’augmentation du coût des prestations à Mina et Arafat pouvant aller jusqu’à 300%, la démolition des immeubles du centre de la Mecque et leur remplacement par des immeubles modernes et couteux. La hausse du taux de change du dollar, monnaie de change de prédilection par excellence et l’augmentation du coût des services du Muassassa, (institution en charge des pèlerins) à 400% sont des justificatifs pas moindres ». Sans être dans la logique d’accuser quiconque d’une quelconque « concurrence déloyale ».

La présidente de l’Association Malienne des Agences de Voyage et de Tourisme a soutenu que « les agences de voyage sont des prestataires de services tributaires du devoir de résultat et, donc, contraintes à donner des prestations de qualité, alors qu’elles ne bénéficient pas de subvention publique contrairement à la filière gouvernementale qui en bénéficie, allégeant ses coûts ».

Pour sa part, Aboubacar Tangara est intervenu en langue bambara. Il dira que le tarif de la filière privée au Mali est soutenable par rapport aux filières privées de la sous-région. «Le tarif Hadj de la Côte d’ivoire est de 5 525 000 FCFA et ne couvre ni le mouton, ni le passeport», a-t-il précisé.

Pour la campagne 2023, 11.323 pèlerins sont attendus par la filière privée.

Ousmane Tangara

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