Durant trois bonnes semaines (du 18 août au 10 septembre), nous étions en Arabie Saoudite, dans différentes villes, pour accomplir le pèlerinage, cinquième pilier de l’Islam. Notre constat est que cet évènement exceptionnel ne pourra jamais être suffisamment décrit. Il se vit.
D’abord, commençons par la littérature du pèlerinage : le Hadj (grand pèlerinage) et l’Oumra (petit pèlerinage) sont obligatoires une fois dans la vie. Les conditions de cette obligation sont au nombre de cinq: l’Islam, la raison, la puberté, être libre, la capacité (les moyens).
Celui qui néglige le Hadj ou l’Oumra jusqu’à sa mort, on devra prélever de son argent pour les accomplir à sa place. Ces rites sont interdits aux mécréants et aux malades mentaux. Par contre, ils sont acceptés de l’enfant et de l’esclave, mais ne les exemptent pas d’accomplir un Hadj obligatoire, une fois libre ou pubère. Si celui qui n’a pas la capacité (comme le pauvre), s’endette et accomplit le Hadj, celui est valide. Celui qui fait le Hadj pour une tierce personne, alors qu’il n’a pas encore accomplit son propre Hadj obligatoire, ce Hadj sera compté pour lui et non pour la tierce personne.
Le processus du pèlerinage
La sacralisation (Ihrâm) : le pèlerin a le choix entre trois rites. C’est le Tamattou qui est considéré comme étant le meilleur. Après l’intention d’accomplir le pèlerinage, le pèlerin doit prendre un bain rituel, se nettoyer, se parfumer, se débarrasser de ses vêtements qui épousent la forme du corps. Alors, il s’habille avec deux morceaux d’étoffe blancs et propres. Puis, il entre en état de sacralisation en disant : « Je réponds à ton appel par une Oumra et un Hadj ou par un Hadj ou une Oumra ». S’il craint un empêchement, il peut exprimer une condition en disant : « Ô Allah, s’il m’arrive quelque empêchement, ma désacralisation aura lieu à l’endroit où tu m’as arrêté ».
Certains pèlerins portent le Ihrâm dans l’avion, à la frontière de la Mecque. Nous autres l’avons porté en quittant Médine, au niveau de la Mosquée où sont situés les puits d’Aly. A partir du port de Ihrâm (les deux étoffes), dès que le pèlerin monte dans son moyen de transport, il prononce la Talbiya : « Je réponds à ton appel Ô Allah, je réponds à ton appel. Je réponds à ton appel, point d’associé à toi, je réponds à ton appel. Certes la louange, la grâce et la royauté t’appartiennent ; point d’associé à toi ». Cette Talbiya est fréquemment prononcée par les hommes et les femmes. Il est recommandé aux hommes uniquement d’élever la voix à cette occasion. Arrivé dans la mosquée sacrée de la Mecque, le pèlerin se rend compte qu’il est dans un autre monde. L’esplanade, les rues adjacentes, l’enceinte de la mosquée sont bondées de monde.
Dans le calme, la paix, le respect de l’autre, le pèlerin arrive difficilement à se frayer un chemin avant de se diriger vers la « Kaaba » (la première maison créée par Dieu sur terre). Ensuite, il commence par les sept tours de la maison sacrée( le Tawaf) de la Oumra selon le rite Tamattou. Bondé de monde, cet endroit est plein de signification avec une pierre noire, l’angle Yéménite. Il est recommandé de toucher les deux endroits, si possible. Sur le même site se trouve le stèle du Prophète Abraham que les pèlerins ne cessent de toucher et d’embrasser.
Le mur de la Kaaba, les quatre côtés font l’objet de convoitise de la part des pèlerins, qui pour le toucher, qui pour l’embrasser. Certains en accomplissant ces actes tombent en sanglots, d’autres pleurent comme des enfants. Par-ci, on entend « Allâhou Akbar ! Allâhou Akbar ! Allâhou Akbar ! », Par-là, on répète sans cesse : « Seigneur ! Accorde nous une belle part ici-bas, une belle part aussi dans l’Au-delà et protège nous du châtiment de feu ». Plus loin, on entend plusieurs langues pour invoquer Allah, multiplier les demandes. C’est un moment difficile, chaud, avec des légères bousculades, suivies immédiatement d’excuses. Après cette phase, le pèlerin accomplit deux Rakah derrière la station d’Ibrahim ( si possible) si non dans n’importe quel endroit de la mosquée. Ensuite, il boit l’eau de Zam-Zam (l’eau bénite) en abondance.
Etape suivante : le pèlerin se dirige vers le mont As-sâfa et Al-Marwah (les deux endroits sont vraiment parmi les lieux sacrés d’Allah). Quiconque fait le pèlerinage à la Maison ou fait l’Oumra ne commet pas de pêché en faisant les allers-retours entre ces deux monts, sept fois. Et quiconque fait de son propre gré une bonne œuvre, alors Allah Reconnaissant, Omniscient. La grandeur d’Allah, son unicité sont maintes fois répétées, en faisant face à la Kaaba. Il y a un repère vert à cet endroit qui permet au pèlerin de courir, sinon de hâter le pas jusqu’à l’autre repère vert. Après la fin de ce rituel, le pèlerin est obligé de sortir de la mosquée pour se couper les cheveux ou se raser complètement (la suite dans notre prochaine édition)
ElHadj Chahana Takiou
Allahou Akbar que le tout et le très miséricordieux facilite le pèlerinage de ce lieu sain à tout bon musulman avant la mort Amiiiiiiiine et qu’il en soit ainsi yarabi
” Le pèlerinage ne se raconte pas, il se vit” pourquoi tu nous le racontes alors?
Chahana Takiou,
Tu as fait un pèlerinage. Tant mieux pour toi.
Mais, de grace, épargne nous ton charabia sur le déroulement du pèlerinage.
Pénètre-toi de l’idée que la majorité des maliens a d’autres soucis que d’aller se promener entre des blocs de béton qui font office de lieu saint de la réligion musulmane.
seul le neant ne se raconte pas, le vide absolu, le zero le bodatizme ne se raconte pas, c est vrai… aussi la deception, pour que d’ autres aillent et fasse meme betise…
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