La campagne du pèlerinage 2019 de la filière privée a été officiellement lancée, le samedi dernier, la maison des Ainés de Bamako, par le représentant du ministre de l’Artisanat et du tourisme. Le coût du pèlerinage de la filière privée reste le même que l’année dernière : 2 850 000 F CFA. Aussi, les conditions de voyage en Arabie Saoudite connaissent des innovations.
Outre, la Coordinatrice des associations des agences de voyages, Mme Cissé Fatoumata Kouyaté et le représentant des agences de voyage, Amadou Maïga, cette cérémonie de lancement a enregistré la présence des représentants de bon nombre d’agences de voyage organisatrices du pèlerinage.
Pour Amadou Maïga, le lancement du Hadj constitue un tremplin important qui permet aux agences de voyages d’informer et de sensibiliser le monde musulman pour une bonne tenue du Hadj. A l’en croire, ce rituel revêt un caractère spécial cette année, suite à plusieurs innovations dans les conditions de voyages en Arabie Saoudite. Un autre point fort souligné par M Maïga : l’augmentation des frais. Et pour cause… La partie saoudienne est entrée dans une nouvelle dynamique avec l’augmentation de 5% sur l’ensemble des prestations ; l’augmentation du coût du carburent, passé à presque 143% dans ce pays. D’où une incidence sur le coût du transport. Autant d’éléments qui font que les agences privées ont connu une augmentation sur leur tarif.
« Cette augmentation n’est pas le seul changement car une nouvelle taxe d’environ 300 000 Fcfa doit être payée par tout pèlerin qui a déjà effectué ce rite musulman durant les trois dernières années », a-t-il précisé. Il y a une autre taxe particulière qui n’est donc pas comprise dans le coût fixé par la coordination parce qu’elle ne concerne pas tout le monde.
Une autre innovation dans le Hadj 2019 ! C’est l’utilisation des empreintes digitales dès le départ de Bamako et du passeport biométrique. « Il faut que, petit à petit, on s’habitue à venir s’inscrire soi-même, sans pression et à temps. Parce que notre partenaire, la partie saoudienne, est entré dans l’heure du 21 siècle, du numérique. Tout est moderne, tout se fait en un délai prévu qui s’impose à nous », a expliqué Amadou Maïga.
Il a signalé également des difficultés dans l’établissement des pièces d’identité des pèlerins. En effet, selon Amadou Maïga, la plupart des pèlerins n’ont pas effectué le recensement du Ravec et ‘ont pas d’acte de naissance d’où sa requête de l’installation d’un bureau de recensement au sein même de la Maison du Hadj.
En vue d’éviter tout retard dans le cadre de l’inscription, les agences invitent les futurs pèlerins à entamer les démarches le plutôt possible. L’inscription doit durer jusqu’au 10 mai 2019.
Sur le pèlerinage proprement dit, Cheick Oumar Doucouré, prêcheur et accompagnateur depuis plusieurs années, a donné des explications utiles et conseils. Pour lui, le pèlerin doit d’abord se mettre en tête qu’il n’est pas chez lui et que son but est d’accomplir un pilier de l’Islam. Cela veut dire qu’il se doit préparer à se soumettre à de nombreuses contraintes. Aux organisateurs du pèlerinage, il leur a conseillé de rendre plus fréquemment des visites aux pèlerins pour s’enquérir de leur état. « La seule présence du guide ne suffit pas ».
Enfin le représentant du département de l’artisanat et du tourisme a indiqué que le gouvernement prendra toutes les mesures nécessaires pour que le pèlerinage de cette année se déroule dans les meilleures conditions possibles. Il a également affirmé avoir pris bonne note des doléances des agences de voyage.
Mémé Sanogo