La salle Mary Balla Coulibaly du Conseil National du Patronat du Mali (CNPM) a servi de cadre le jeudi 30 mars dernier au lancement des opérations du hadj 2017 de la filière privée. C’était sous la présidence de Mahamoud Dicko, président du Haut Conseil Islamique du Mali, en présence de la coordinatrice de la commission d’organisation des agences privées de voyage, Mme Cissé Fatimata Kouyaté et de beaucoup d’autres personnalités. Au cours de cette cérémonie, il a été annoncé que les frais de pèlerinage de cette année au compte de la filière privée s’élève à deux millions sept cent cinquante mille Franc CFA(2 750 000FCFA).
Il s’agissait pour les organisateurs, au cours de cette cérémonie, d’informer les pèlerins sur le montant des frais de participation au pèlerinage du hadj 2017 et des innovations majeures prévues par le royaume d’Arabie Saoudite dans le cadre de la bonne organisation du pèlerinage à la Mecque cette année.
Selon Fatimata Kouyaté, la filière privée est impliquée dans l’organisation des pèlerinages depuis plus de 20ans au Mali. A cet effet, elle se réjouit de plusieurs acquis. Il s’agit entre autres, selon elle, de sa maturité et sa notoriété, de même que l’effectivité de la collaboration public-privé. En plus, selon elle, il s’agit aussi de la confiance du gouvernement renouvelée aux agences privées suite à l’extension et la rénovation du site du pèlerinage dans le site du royaume d’Arabie Saoudite.
« Sur un quota de plus de 13 000 pèlerins accordés à l’Etat du Mali, le Gouvernement en a donné 11 000 aux entreprises privées » a-t-elle déclaré. Avant d’ajouter que cette confiance du gouvernement exige des agences de la filière privée de se fixer de nouveau challenge dans le cadre de l’amélioration de leurs prestations.
Pour aider les agences privées à relever ce défi, selon elle, l’Etat doit créer pour le Hadj une structure de régulation générant les bases d’une gestion indépendante de cette activité. Toute chose qui selon elle, permettrait à l’Etat de s’occuper d’autres missions qui seront plus de son ressort.
Aux agences de voyage, elle dira, qu’elles doivent relever le défi de l’efficacité et de l’excellence. Toute vision qui permettra à l’Etat de jouer pleinement son rôle de régulation, de censure, de contrôle et de sanction. Et permettre aux privés de créer des revenus conséquents pour faire face à des charges fiscales et à la création d’emplois.
« L’Etat doit être facilitateur et incitateur de création de richesses pour le privé » estime-t-elle. Avant d’ajouter que c’est à ce seul prix, que pourrait être tenu le langage du développement harmonieux.
Cependant, selon elle, si un important quota cette année a été accordé au Mali, cela ne devra nullement occulté les difficultés financières résultantes de la faiblesse du pouvoir d’achat du malien et de la hausse des charges du pèlerinage.
Pour sa part, le président du Haut Conseil Islamique du Mali, Mahamoud Dicko, à l’entame de son intervention a d’abord rendu gloire à Dieu. Aux agences de voyage, il dira que l’organisation du Hadj, bien qu’étant une grâce divine est une lourde responsabilité. Selon lui, pour assumer cette responsabilité les agences doivent être patientes, courageuses et avoir l’amour de ce qu’elles font, notamment le transport des pèlerins au lieu saint de l’islam.
A noter que les nouvelles dispositions prises par le royaume d’Arabie Saoudite, pour le hadj 2017, sont : l’introduction de nouveaux bus munis de GPS pour aider les chauffeurs à mieux s’orienter et la mise en place de nouvelles tentes inflammables climatisées ou ventilées à Arafat compte tenue de la forte chaleur.
Par Moïse Keïta