Le ministre de l’Administration Territoriale et des Collectivités Locales et son homologue de l’Equipement et des Transports ont animé un point de presse le vendredi 22 octobre 2010, à la Maison de la presse. Objectif: briefer les médias sur les précautions prises par le gouvernement pour assurer la meilleure prise en charge des pèlerins du Hadj 2010. Malheureusement, ceux du gouvernement devront débarquer à Djeddah, sur décision du gouvernement saoudien.
Tout porte à croire que le fait d’écarter l’agence Al Madina et ses partenaires saoudiens, lors de la passation de marché par appel d’offres pour le transport des pèlerins du gouvernement, n’a pas arrangé les choses. Cette décision saoudienne, qui frappe uniquement nos pèlerins de plein fouet, les condamne à faire un parcours de quatre heures, en bus, de Djeddah à Médine. Aussi, le ministre Ahmed Diane Séméga a-t-il exprimé les soucis du gouvernement par rapport à la note du gouvernement saoudien demandant à la compagnie Nouvel Air de ne pas atterrir à Médine, à cause des travaux en cours, comme il était prévu, mais plutôt à Djeddah. Le gouvernement, a-t-il déclaré, a exprimé son désagrément face à cette décision.
A part ces soucis qui frappent uniquement la filière gouvernementale, le ministre Kafougouna Koné a assuré tous les pèlerins que le gouvernement avait pris toutes les précautions pour leur assurer le meilleur Hadj possible. Une commission a été mise en place pour étudier les faiblesses et les perspectives par rapport à l’édition passée. Une délégation composée d’un représentant du ministère des Transports, de celui des Affaires Etrangères et de ceux des agences de voyage s’est déplacée sur l’Arabie Saoudite. Cette délégation a présenté ses doléances aux autorités saoudiennes. L’aéroport de Médine a été retenu et une place y a été réservée pour nos pèlerins. Le seul problème qui se posait était le nombre de places octroyées au Mali, à cause du nombre de candidats au Hadj qui augmente d’année en année. De 2009 à 2010, on est ainsi passé de 6500 à 7000 pèlerins.
Les problèmes concernant l’hébergement et la restauration, a assuré Kafougouna Koné, ont été réglés. Dès le retour de la commission, les inscriptions des pèlerins ont débuté, le 27 août. Elles prendront fin le 28 octobre prochain.
En ce qui concerne l’avionnage, les listes sont affichées à la maison du Hadj, a déclaré le ministre Kafougouna Koné, avant de déclarer: «tout va se passer dans une très grande discipline. Une commission est mise en place pour guider les pèlerins. La santé n’a pas été oubliée. Deux ambulances ont été prévues pour les éventuels blessés et un encadrement médical pour chaque avion. Il existe une sous-commission transport, hébergement et santé, sans oublier la communication, pour informer les parents restés au pays. Pour ce qui concerne le ministère de l’Administration Territoriale et celui des Transports, tout est fin prêt. Le premier vol est prévu pour le 28 octobre».
Hamed Diane Séméga s’est voulu lui aussi rassurant. «Nos pèlerins vont voyager dans les meilleures conditions de confort et de sécurité. Cette année, nous avons un seul souci, la note interdisant à nos avions d’atterrir à Médine».
Les pèlerins du privé ne sont pas affectés par ce changement. A l’agence Al Madina, le Directeur général Amadou Camara affiche une grande sérénité. Le premier groupe des 2 500 pèlerins enregistrés par son agence a quitté Bamako pour Médine le 23 octobre, à bord des Boeing 747 de la compagnie saoudienne Al Wafeer.
Pierre Fo’o Medjo