Le collectif des familles des victimes de la bousculade de Mina (Mecque) a organisé une conférence de presse à la Maison du Hadj, le mardi dernier. Objectif : faire le point sur les problèmes des extraits des actes de décès, rendre compte des rencontres avec l’ambassade d’Arabie Saoudite et le ministre des affaires religieuses et du culte, Thierno Diallo. La conférence était animée par le secrétaire général du collectif, Malick Konaté.
Cinq mois après la tragédie de Mina, les circonstances de ce drame, qui a fortement endeuillé notre pays, ne sont pas toujours connues. Cette hécatombe, qui a fait 320 victimes maliennes dont 27 disparus, continue de susciter beaucoup d’interrogations. En effet, depuis la dramatique bousculade survenue le 24 septembre 2015 lors du pèlerinage à la Mecque, les familles des victimes sont toujours dans l’attente des résultats de l’enquête en cours en Arabie Saoudite pour situer les causes de la tragédie et attende d’être indemnisés, s’il y a lieu.
A cet égard, la position du collectif des victimes de Mina est claire, bien connue et ne souffre d’aucune ambigüité : il exige du gouvernement toute la vérité sur cette affaire qui ne finit d’alimenter les chroniques et la controverse. Il exige également des responsables gouvernementaux que des responsabilités soient situées pour faire toute la lumière sur cette tragédie. Après s’être indigné des circonstances dans lesquelles ce drame survenu, le collectif dénonce la lenteur de l’enquête, la complexité des procédures administratives pour établir les extraits des actes de décès
Selon le secrétaire gênerai du collectif des familles des victimes, Malick Konaté, pour avoir plus d’information sur la situation de l’enquête, son association a entrepris une série de rencontres avec les autorités concernées par le drame. A savoir le ministre des affaires religieuses et du culte, et le Chargé d’affaire du Royaume d’Arabie Saoudite au Mali.
Pour Malick Konaté, la rencontre avec le ministre Thierno Diallo a été satisfaisante, car celui-ci a pris l’engagement d’accompagner et de faciliter les démarches du collectif pour la recherche de la vérité. Par contre, celle avec le Chargé d’affaire de l’Ambassade d’Arabie Saoudite au Mali n’a pas permis d’aplanir les différents. Car, selon le chargé d’affaire, les autorités saoudiennes « n’entendent communiquer qu’avec le gouvernement malien ».
Cette déclaration est un refus de prendre en compte la douleur et le désarroi des familles, pour le président du collectif. Qui invite le gouvernement malien à agir pour les victimes. « Je demande solennellement au gouvernement saoudien d’informer sans tarder le gouvernement malien des dispositions qu’il entend prendre» affirme Malick Konaté. Avant d’assurer que, dans le cas où le gouvernement saoudien déciderait de se soustraire à ses responsabilités, le collectif se réserve le droit d’en tirer toutes les conséquences.
Mémé Sanogo