Dans un entretien à bâtons rompus, le directeur de la Maison du Hadj, Abdoul Fatah Diallo nous parle des mesures prises par les autorités saoudiennes d’autoriser seulement le Hadj à ceux qui résident en Arabie Saoudite pour raison de Covid-19, des préparatifs pour le prochain Hadj…
D’entrée de jeu, le directeur de la Maison du Hadj a précisé que c’est en début de semaine que son service a été saisi officiellement par les autorités saoudiennes pour l’informer de la mesure d’organiser le Hadj tout en le réservant exclusivement à ceux qui se trouvent sur le territoire saoudien.
“Nous comprenons cette décision, c’est un fait du bon Dieu et l’initiative des autorités saoudiennes vise surtout à protéger les pèlerins contre la Covid-19 et sa propagation dans les pays musulmans. Et le Mali n’est pas le seul concerné par cette mesure”, explique Abdoul Fatah Cissé.
A le croire, bien avant cette pandémie, les préparatifs étaient déjà en cours, car le lancement officiel s’est déroulé le 10 février dernier.
“Mais depuis la suspension de la Umra suite à cette pandémie, il y a eu une lenteur au niveau des inscriptions, mais nous avons continué à sensibiliser les partenaires, pour la simple raison que le Hadj n’a jamais fait l’objet d’annulation. Nous avons dit que nous allions continuer de faire comme si de rien n’était. Cependant, nous avons aussi dit à nos partenaires qu’en cas d’annulation, ceux qui se sont déjà inscrits seront prioritaires pour 2021 car nous nous sommes inscrits dans une dynamique d’anticipation pour éviter des bousculades de dernière minute”, soutient Abdoul Fatah Cissé tout en prenant l’exemple sur des pays comme la Côte d’Ivoire où les inscriptions pour 2020 ont pris fin depuis le mois de février ou l’Algérie qui a fini déjà avec les inscriptions de 2021.
Pour le patron de la Maison du Hadj, après l’annonce des autorités saoudiennes, il a eu une séance de travail avec les partenaires pour les informer officiellement de la décision et leur signifier aussi que les inscriptions continuent pour le prochain Hadj.
Quid de ceux étaient déjà inscrits pour 2020 ?
En réponse à cette question, M. Cissé est clair. “Bien avant ce report, ce sont environ 300 pèlerins qui étaient inscrits à notre niveau. Ceux-ci ont le choix. S’ils le veulent, on garde cette inscription, par contre, ils peuvent être remboursés après une demande dans ce sens, car leurs fonds ne sont pas logés ici chez nous, encore moins au ministère, mais dans un compte spécial sécurisé à la BDM-SA”, dit-il. Il conseille surtout la poursuite des inscriptions.
“Ceux qui se sont inscrits tôt seront prioritaires, car du fait que nous n’avons pas pu envoyer de pèlerins cette année, l’affluence sera grande l’année prochaine or c’est presque toujours le même quota”, souligne-t-il tout en rappelant que le Mali avait pour 2020 un quota de 13 323 pèlerins dont 1500 pour la filière gouvernementale et plus de 11 000 pour la filière privée.
“S’inscrire à la dernière minute, être formé, remplir aussi en même temps, les formalités administratives, le tout dans un laps temps c’est ce que j’ai décidé de changer pour éviter des surprises désagréables“, selon le DG de la Maison du Hadj.
Cette mesure va engendrer un manque à gagner important pour des agences de voyage dont les activités principales sont axées sur le convoyage des fidèles musulmans sur les lieux saints de l’islam.
Kassoum Théra
IL FAUT FERMER CETTE MAISON DE LA HONTE, QUI N A D EQUIVALENT QU UNE MAISON DE PASSE
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