Après avoir accompli les rites du Hadj, les pèlerins maliens de la filière gouvernementale vivent maintenant un véritable calvaire. Ils sont bloqués à la Mecque sans assistance et ne reçoivent aucune information pertinente des autorités sur place ni à Bamako.
Selon plusieurs pèlerins, c’est le désordre complet. L’un d’eux, haut fonctionnaire, témoigne : « Dimanche, le 21 novembre, le premier avion est parti pour Bamako avec environ 300 personnes de la filière gouvernementale à bord. Depuis lors, c’est le silence radio complet. Nous sommes mercredi, le 24 et aucun autre vol n’a été organisé alors que tous les pèlerins de certains pays sont déjà rentrés chez eux. Nous n’avons personne sur place pour nous informer. Tous les numéros de téléphone en notre possession en cas d’urgence, sont fermés. Certains manquent d’argent, d’autres de médicaments et les conditions hygiéniques deviennent lamentables. C’est un véritable appel au secours que nous lançons. » Ce témoignage est corroboré par d’autres sources.
« Nous espérons que la médiatisation de cette détresse permettra aux autorités sur place, à Bamako, de connaître la vérité et de nous venir en aide. Nous avons payé cash tous les frais et ce n’est pas normal de nous traiter ainsi. » Les pèlerins de la filière privée ne sont pas dans cette situation. Il faut rappeler qu’à aller, ceux qui ont choisi de faire confiance au Gouvernement ont été victimes de ce type d’amateurisme qui les a obligés à voyager en bus sur des centaines de kilomètres.
A KONE
Correspondance particulière