Le Secrétaire Général du Ministère des Affaires Religieuses et du Culte M. Ahmed Mohamed Yahya a procédé au lancement officiel de la campagne de pèlerinage 2019, le lundi 11 février à la Maison de Hadj. Une campagne qui prendra fin le 10 Mai. Pour cette année, le coût de la filière gouvernementale n’a pas connu de changement (2.363.615 FCFA) au même titre que celui de la filière privée (2 millions 850 000 FCFA). La cérémonie a enregistré la présence du Directeur de la Maison du Hadj, Pr Hamza Maïga, son Adjoint Boubacar Koné, et de nombreux représentants des agences privées.
Encore une fois, l’Etat ouvre grandement les portes du lieu saint à tous les fidèles musulmans capables d’accomplir ce quatrième pilier de l’islam, qu’est le pèlerinage.
Comme l’année dernière, le quota de 2000 pèlerins pour la filière gouvernementale et 11 363 pour la filière privée a été reconduit pour cette année. Idem pour le coût, qui reste à l’ordre de 2.363.615 FCFA pour la filière gouvernementale sans pécules moutons et passeport.
« Le gouvernement a tenu à ce qu’on ouvre la campagne très tôt contrairement aux autres années, c’est dans un souci de réparer les difficultés, que nous allons constater. Tous les services sont disponible au niveau de la Maison du Hadj, service de passeports, Ravec, les banques, l’inscription, visite médicale… » a précisé par le directeur adjoint de la Maison du Hadj M. Boubacar Koné.
Tout en indiquant que le gouvernement malien a bénéficié d’un quota de treize mille trois cent vingt-trois (13 323) qui a été accordé par l’Arabie Saoudite. Le pays du roi Fahd qui a aussi décoré notre pays pour la bonne organisation des différentes campagnes de pèlerinage.
Sur les 13 323 places, la filière gouvernementale se chargera de 2000 pèlerins, et celle des agences privées de 11 323.
Selon M. le maintien de cette enveloppe s’explique par le fait que : « le président de la République a exigé que le coût du pèlerinage ne soit pas élevé ».
Parlant de l’innovation, il a signalé que la formation des pèlerins est délocalisée en plus du District de Bamako, dans les régions de Kayes, Ségou, Sikasso et Mopti, pour rapprocher davantage les pèlerins de leur centre de formation.
Il a invité tous les pèlerins à venir vite s’inscrire, pour faire les formations, de ne pas attendre la dernière minute. Pour M. Koné en trainant les pieds ça trouve que tous les quotas ont été distribués.
« Le pèlerinage ça se prépare, nous voulons quitter la logique de la précipitation. Surtout ceux qui informent leurs parents à deux jours de l’échéance pour leur dire de se préparer, qu’ils vont demain à la Mecque, ce n’est plus le cas. Il faut se préparer, car les étapes vont des procédures d’inscription aux exercices de simulations de formation, en passant par la sensibilisation et la préparation psychologique des pèlerins »a -t-il conseillé aux futurs pèlerins et leurs soutiens.
Des conditions adéquates de pèlerinage !
Pour sa part le secrétaire général du Ministère des Affaires Religieuses et du Culte a déclaré que le coût de l’année précédente a été reconduit, en raison des efforts fournis par le gouvernement. Il dira que malgré les charges et les taxes afférentes qui ont été constatées au niveau du pays hôte, le gouvernement a déployé des efforts pour assurer les meilleures conditions de transport, d’hébergement, de restauration et d’encadrement des pèlerins.
De son côté, Modibo Traoré président de l’association des Agences de Voyage Libres du Mali (ABLM) a aussi invité les candidats à la diligence.
« Il faut que les gens changent d’habitude, parce que le Hadj n’est plus une question de dernière minute, c’est quelque chose qui est maintenant digitalisée, tout se gère à travers le numérique maintenant » a-t- il précisé. Et de faire savoir que l’Arabie Saoudite a fixé des délais précis pour les visas. Après ces délais aucune autre solution n’est envisageable.
Parlant des difficultés pour eux qui sont des Agences privées, il dira que pour cette année une augmentation de 200.000 FCFA a été consentie sur le transport. « Mais nous nous n’avons pas changé le prix cela nous donne des soucis, sans compter une autre augmentation sur les frais du Hadj aussi » dit-il.
Sans sourciller, il dira que le prix du gouvernement et celui du privé ne peuvent pas être égaux. « Nous n’avons pas les mêmes avantages en termes de services, les agences privées sont des opérateurs, nous avons des charges, le paiement des impôts, des patentes, de la location, des agents, de la Maison du Hadj et bien d’autres sont des facteurs à prendre en compte.» a – t – il souligné à l’endroit du Gouvernement.
Par Fatoumata Coulibaly