Les responsables de la commission de crise des agences de voyage sur la bousculade meurtrière de Mina du 24 septembre 2015 ont publié, jeudi 12 novembre au Centre islamique de Bamako, leur rapport d’activité. Celui-ci dresse un bilan des victimes maliennes sur la période du 24 septembre au 28 octobre 2015 : 308 pèlerins décédés, 64 portés disparus et 3 blessés hospitalisés. La rencontre a enregistré la présence de plusieurs membres de ladite Commission.
Selon le présentateur du rapport et membre de la commission de crise de Mina, Amadou Maïga, le 24 septembre dernier, à l’instar des années précédentes, après avoir passé la nuit à Muzdalifa, les pèlerins se dirigèrent vers les Jamrats pour lapider le Grand Satan. Il y a eu un grand blocage sur la rue 204 pendant près d’une heure, qui a entraîné cette bousculade meurtrière. «Ce qui devrait arriver arriva. Le Mali, comme d’autres pays, a enregistré des pertes en vies humaines, des blessés et des disparus», a relevé M. Maïga.
Le 26 septembre 2015, soit 2 jours après l’événement, dira-t-il, une commission de crise, composée des représentants des agences de voyage et du gouvernement, a été mise en place. Selon lui, l’objectif principal de cette commission était d’identifier et de recenser les victimes maliennes et de leur fournir l’assistance nécessaire. En effet, a dit Amadou Maïga, des équipes mobiles ont été formées pour faire le tour des hôpitaux de Mina et d’Arafat et des recherches de corps à la morgue de Moayssim. Un hôpital de campagne spécial a été aménagé à Mina pour accueillir les blessés et les soins ont été fournis par l’encadrement médical des agences.
«Le Conseil des Maliens d’Arabie Saoudite nous a également assistés à travers son accompagnement physique, matériel et financier. Le Conseil a mis à notre disposition trois véhicules pour la recherche des disparus. Il a aussi participé à certaines de nos réunions», a-t-il ajouté. Avant de poursuivre que ce travail a permis de fournir les premières statistiques communiquées par le gouvernement qui a non seulement traîné dans la diffusion de ces données, mais aussi qui n’a pas donné le bilan réel.
Ainsi, après le départ des responsables de la délégation gouvernementale, a indiqué M. Maïga, les membres des Agences de voyage se sont réorganisés pour diligenter les procédures de recherche. «Trois sous-commissions furent mises en place. Il s’agit de la sous-commission identification des corps, de la sous-commission hôpitaux et de la sous-commission administration. Nous avons également créé une page Facebook dénommée crisemina Mali», a-t-il dévoilé. Avant de noter que ces différentes sous-commissions se sont attelées à recouper des informations afin de recueillir le nombre de victimes du Mali qui est aujourd’hui établi à 308 décès, 64 disparus et 3 blessés hospitalisés, entre le 24 septembre et le 28 octobre 2015.
Ousmane DIAKITE