Les pèlerins maliens des deux filières, gouvernementale et privée, ont pris la route en direction de la Kaaba, tôt ce samedi 03 août 2019, après une escale à la mosquée Zoul Holaïfah.
A Zoul Holaïfah, les pèlerins maliens et ceux d’autres nationalités ont prié deux rakats, avant de formuler le vœu d’accomplir le hadj 2019, en ce qui concerne notamment la Ourmra ou le petit pèlerinage.
Il s’agit là de s’insérer dans une tradition du Prophète Mahomet (PSL) qui a accompli le même geste pour son pèlerinage à la Mecque, il y a plus de 1 400 ans, avec un accoutrement similaire : cotonnade blanche enrôlée autour du corps et sandales ordinaires.
Cette étape fait suite à huit jours de prière et de dévotion dans la ville sainte de Médine, soit les quarante prières souhaitées pour les pèlerins en route pour la Mecque, à accomplir dans la grande mosquée du Prophète de l’islam (PSL).
Les oulémas et érudits musulmans, parmi les pèlerins maliens, ont également saisi cette occasion pour organiser, la veille de ce départ, une grande prière collective pour le retour de la paix et de la stabilité dans notre pays, le Mali, en proie à une crise multidimensionnelle depuis 2012.
« Nous organisons cette prière collective pour le pays depuis 2013 », a confié M. Moufa HAIDARA, Président du groupe des guides religieux qui accompagnent et soutiennent pédagogiquement les pèlerins pour leur faciliter la compréhension et l’accomplissement des rites du pèlerinage en particulier.
« Nous rééditons la même prière collective pour le Mali à Mina et à Arafat », a ajouté le guide religieux, avant d’inviter au pardon et à la réconciliation entre Maliens, pèlerins comme citoyens restés au pays ou qui résident à l’étranger.
Les pèlerins maliens des deux filières ont profité de leur séjour à Médine, avant de quitter la ville sainte, pour effectuer une visite à caractère religieux ou ziyara sur différents sites historiques.
Le bilan de ce séjour a été jugé satisfaisant par le Superviseur général du Hadj 2019, M. Habib KANE, qui reconnaît néanmoins quelques soucis par-ci et par-là, en termes d’acheminement de bagages ou d’alimentation, mais qui ont été vite surmontés avec l’implication positive des différentes sous-commissions de travail, dans la complémentarité et la solidarité d’équipe.
« Des dispositions sont prises, en collaboration avec les autorités saoudiennes, pour une meilleure organisation du pèlerinage à la Mecque, avec l’avantage d’être logés dans le même hôtel pour un grand nombre de pèlerins des deux filières », a-t-il annoncé.
Seule ombre véritable au tableau, a déploré le Superviseur général : quatre morts parmi les pèlerins maliens, deux à la Mecque et deux à Médine, dont deux femmes et deux hommes.
Source : CCOM/MARC