Si les coups bas et les fausses promesses sont devenues monnaies courantes dans la haute sphère politique de notre pays. Il est aussi courant au plus petit niveau de la même scène politique. En effet, une très grande crise de confiance est entrain de s’installer entre les jeunes du GRAP et un de leur parrain, le ministre Ousmane Thiam. Celui là même qui, au début disait être disponible pour soutenir ces jeunes dans la réalisation de leur ambition. Est-il déjà sur le point de craquer ? N’a t’il plus confiance à la force de ce jeune mouvement renaissant ?
Les membres du groupe de réflexion et d’actions patriotique (GRAP) n’ont plus aucune confiance au ministre malien chargé de l’investissement et de la promotion des petites et moyennes entreprises, Ousmane Thiam.
C’est du moins ce que l’on peut constater depuis que ce dernier a refusé, il y’a de cela quelques jours, de les appuyer pour l’organisation d’un concert pour la paix. Les jeunes du groupe de réflexion et d’actions patriotiques, qui se veulent défenseurs de toutes les actions salvatrices entreprises par le chef de l’Etat, voulaient en leur modeste façon, manifester leur soutien par rapport à la signature des accords d’Alger. Ainsi donc, ils ont décidé d’organiser une soirée culturelle dédiée à la paix. Comme dans toute association, les aspects financiers, qui en réalité sont les nerfs de l’activité, devaient être pris en charge par le parrain. Et dans ce cas précis, le ministre Thiam, qui est le parrain attitré du GRAP, devait résoudre cette épineuse question.
Alors, un budget évalué à quelques millions a été élaboré par " les Grapiens " et soumis à certaines personnes ressources proches d’ATT, pour quête de financement. Mais à la grande stupéfaction des jeunes du GRAP, le ministre Thiam, dont le soutien en principe ne devait pas causer de problème, a décidé de se tenir hors de cette initiative.
Qui pourtant était noble à ses yeux quelques jours auparavant. Pour justifier son attitude, le ministre a expliqué qu’il n’a pas approuvé le fait que " les grapiens " l’ont écarté pour amener le budget au plus haut sommet de l’Etat. Donc maintenant que la teneur du budget est connue par la haute hiérarchie, il lui est impossible de s’engager sans l’accord de cette instance. Cette attitude a beaucoup choqué les jeunes du GRAP. Une attitude qu’ils traduisent de faux fuyant. Ce concert était très capital pour les jeunes du GRAP, car il s’agissait de sa toute première manifestation en faveur du chef de l’Etat. Mais ils ont oublié que cette erreur ne pouvait en aucun cas être pardonnée par le ministre. D’autant plus qu’il est de nature à le discréditer, et à dévoiler au chef de l’Etat les pièges que lui tendent son porte parole. Celui là même qui, selon une source concordante, aurait affirmé au président de la république que le GRAP est une œuvre strictement de lui. Dans le seul but de lui garantir sa réélection.
D’autre part, une autre source proche du ministère, sans démentir la première, affirme que l’attitude soudaine du ministre ne traduit rien d’autre que sa frayeur.
Avant d’expliquer que le ministre, après avoir appris que le budget est connu de la présidence, est toute suite pris de peur. Car pour lui, les conseillers du chef de l’Etat comprendront que les fonds alloués au ministère pour la promotion de l’investissement sont utilisés à d’autres fins. Cette hypothèse même si elle n’est pas vérifiée ne doit pour autant pas être écarté. Dans la mesure où, il est presque certains que le ministre Thiam n’ira pas chercher d’autres sources financières plus loin que celles que lui offre le département. Et en mettant à la disposition de ces jeunes une salle et des matériels du ministère, il fait de la dernière hypothèse une vérité inéluctable. Alors notre cher ministre peut incarner les idées du chef de l’Etat et vouloir à tout prix l’aider. Mais il doit d’abord avoir le sens de la mesure afin de ne pas confondre son département et ses activités politiques. Au risque de se faire débarquer très prochainement.
Ousmane KONE“