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TAUX DE REUSSITE AU BAC 2006:48,13 % au bac général, 70,58 % au bac technique
CAR/NORD : 588 projets pour un montant total de 849 658 000 F CFA
Le conflit Touareg au Nord qui a eu pour conséquences une véritable division sociale entre populations du Nord-Mali. Il est remis à l’ordre du jour après les attaques du 23 mai 2006 et constitue aujourd’hui une actualité brûlante malgré les multiples règlements, dont le dernier date de ce 04 juillet 2006, jour de signature de l’Accord dit d’Alger.“
LE BUDGET DE LA PRESIDENCE:Combien ATT coûte –t-il aux Maliens ?
Par Seydina Oumar DIARRA-SOD “
APPUI A LA CROISSANCE:Le Pasc : un trépied pour renflouer l’économie
Abdrahamane Dicko“
LE MALI DANS LES ACCORDS UE-ACP:Appel à la diversification des exportations
Amadou Sidibé“
FONCTION PUBLIQUE:La galère des nouvelles recrues de l’Etat
Sidiki Y. Dembélé“
ENTRETIEN AVEC OUSMANE SIDIBE, SECRETAIRE GENERALE DE L’AMBAD:«Nous sommes sur une bonne lancée»
Propos recueillis par Abdoulaye OUATTARA“
ENTRE NOUS : Alpha s’annonce
Sory HAIDARA“
ABDOUL TRAORE DIT DIOP:DEUXIEME EPITRE AUX DEMOCRATES
Justice (ADJ).“
Contrôle physique des agents de l’Etat : L’arbre cache la forêt

Le Ministre du Travail et de la Fonction Publique et des relations avec les institutions, Bocar Moussa Diarra a été visiblement mal inspiré en procédant à un contrôle physique des agents de l’Etat en cette période trouble et surtout, au regard de l’impréparation et des insuffisances qui caractérisent la dite opération.
L’administration publique est presque paralysée : Les agents étant plutôt occupés à chercher les pièces demandées à joindre à leurs dossiers. L’on assiste donc à un véritable abandon de postes dans les différents services. Et puisque le paiement des salaires du mois d’octobre est assujetti à l’effectivité de ces documents et à la présence physique des appelés, c’est donc la ruée, suivie d’un véritable désordre dans les billetteries. Une situation qui favorise considérablement la fraude et la corruption que le ministre entend combattre à travers son opération de contrôle physique. L’insuffisance du nombre des contrôleurs exacerbe également le phénomène.
Initialement et de l’avis du Ministre Diarra, «l’opération de contrôle physique vise à combattre la fraude et la corruption qui gangrènent les services étatiques. Il permettra d’orienter la politique du gouvernement sur la gestion efficace des ressources humaines, la création d’emplois et la modernisation de l’administration publique et des collectivités territoriales». Elle vise à démasquer les fonctionnaires fictifs qui émargent illégalement le budget de l’état.
Mais le cafouillage qui règne désormais en maître a beaucoup plus tendance à favoriser les maux censés être combattus.
Par ailleurs, et selon toute évidence, les structures bancaires ne semblent pas être impliquées dans la mise en œuvre du processus. Un constat qui n’est pas sans conséquences sur la situation des travailleurs régulièrement enregistrés au niveau de la fonction publique et sous le régime du virement bancaire. Explications : C’est l’Etat malien qui a exigé le virement bancaire pour tout salarié dont le revenu dépasse un certain seuil. Une initiative ayant pour but de procurer de la liquidité aux banques et permettre aux travailleurs d’accéder aux crédits mis à disposition par les structures bancaires. Le remboursement doit s’effectuer selon une échéance bien établie acceptée et signée par les deux parties.
En procédant au paiement des salaires au niveau des guichets dans les différentes directions, ne serait-ce que pour ce seul mois d’octobre, le calendrier du remboursement pour les contractants de crédits sera bouleversé. Et afin d’éviter des désagréments, Monsieur le ministre propose juste aux clients des banques d’aller payer eux-mêmes leurs échéances. Trop facile, en ces lendemains de fête de tabaski et de rentrée scolaire. Vu sous ce prisme, nombreux seraient tentés de s’acquitter des priorités du moment que de procéder à un remboursement direct. Ce qui ne sera pas sans conséquences sur la situation de leurs comptes bancaire au titre du mois de Novembre. Bref, les banques ne sont pas des organisations philanthropiques. Elles ne se feront pas prier pour récupérer leurs dus en intégralité sur le prochain salaire.
Aussi, au regard du nombre limité des contrôleurs et celui élevé des agents, le délai d’un mois serait difficile, voire impossible à tenir. Les faussaires auront bien le temps de s’y faire.
Mais pourquoi un contrôle physique en ce moment précis alors que la quasi-totalité des agents de l’Etat affectés dans les régions du nord sont en déplacement et surtout, pendant que les négociations avec l’UNTM se trouvent presque dans l‘impasse? N’est-ce pas qu’une éventuelle grève de la Centrale Syndicale remettra tout en cause ? En clair, l’on a comme l’impression que Monsieur le Ministre qui a déjà perdu son combat avec le syndicat tente en ce moment de faire diversion. Et il n’apporte que des complications.
Bibata (Stagiaire) et B.S. Diarra
Importation illégale de la viande de volaille au Mali : Les responsables de la Coopérative des aviculteurs montent au créneau contre les bandits qui veulent détruire l’Industrie Malienne
Malgré la prise, par les autorités, de plusieurs décrets, arrêtés ministériels et interministériels et autres textes interdisant l’importation frauduleuse de la viande de volaille au Mali, des acteurs véreux continuent avec cette pratique malhonnête. Ce qui est un danger pour la santé de la population et pour l’économie du pays. Pour dénoncer cette pratique qui échappe au contrôle vétérinaire et inviter le Gouvernement à plus d’actions en vue de protéger davantage le secteur, les responsables de la Coopérative des Aviculteurs du Mali (CAMA) étaient face aux Hommes de médias le mardi 14 mars 2017 à la Maison de la Presse. Animée par M. Checknè Labass Haïdara, président de la CAMA, la conférence s’est déroulée en présence de responsables et quelques militants de la Coopérative.
Faut-il le rappeler, le Mali est un pays de production agro-sylvo-pastoral par excellence. Pratiqué par au moins 80% de la population rurale, l’élevage occupe une place de choix dans l’économie du Mali avec une contribution de 10% au PIB national. Cet élevage constitue aussi pour les communautés rurales une source alimentaire et de revenu. Avec un cheptel estimé en 2015 à 38 millions 587 mille 450 sujets, la production de viande est estimée à 5 millions 658 mille 215 tonnes.
Selon les responsables de la CAMA, au Mali, comme dans la plupart des pays en développement de l’Afrique subsaharienne, les ressources en protéines animales de qualité restent encore insuffisants et constituent, de ce fait, un obstacle à la lutte contre la malnutrition malgré l’évolution des productions animales. L’élevage de volaille reste un véritable moyen pour corriger cette insuffisance.
Dans son exposé, le président de la CAMA, expliquera que malgré les efforts fournis et les multiples atouts du secteur, cette progression de l’aviculture fait face aujourd’hui à une contrainte majeure qui est l’importation frauduleuse de la viande de volaille. Une pratique qui, en plus d’être un problème d’ordre économique, reste un danger pour la santé publique. Parlant des acteurs menacés par cette pratique d’importation frauduleuse de la viande de volaille, M. Haïdara dira que le secteur constitue une réelle manne professionnelle. Les employés des industries avicoles sont de 3 127 exploitants sans oublier la création de milliers d’emplois, facteur de développement et de création de richesse ainsi que les fabricants d’aliments pour volaille qui sont près d’une trentaine de nos jours au Mali. En outre, on dénombre une vingtaine d’accouveurs et d‘importateurs de poussins et surtout le consommateur, car ces viandes de poulets importés constituent un réel danger de santé publique. Surtout que ces produits peuvent provenir d’un pays infectés par la grippe aviaire et sont transportés dans de mauvaises conditions pour déjouer les barrières douanières.
En somme, pour les acteurs de la CAMA, l’importation frauduleuse de la viande de volaille constitue une concurrence déloyale aux produits locaux, surtout que les origines et la qualité sanitaire de ces viandes restent douteuses. Elle risque d’annihiler les efforts en cours pour moderniser la filière avicole, voire briser l’élan amorcé au niveau des capitales régionales et surtout dans le District de Bamako où l’aviculture est en plein essor. Cette importation frauduleuse de ces produits est contraire aussi aux initiatives du ministère de l’Elevage et de la Pêche pour booster les productions animales à travers la subvention de 30% des intrants d’élevage accordé par l’Etat.
La CAMA, qui dit pouvoir subvenir à la demande en viande de volaille de la population, invite la police, la gendarmerie et la douane et surtout la population à plus de vigilance face à cette pratique.
Enfin, les responsables de la Coopérative des Aviculteurs demandent au Gouvernement de ne pas reculer face, à ceux qu’ils qualifient de «bandits qui veulent détruire l’industrie malienne.»
Dieudonné Tembely
tembely@journalinfosept.com