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TAUX DE REUSSITE AU BAC 2006:48,13 % au bac général, 70,58 % au bac technique

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Les résultats du baccalauréat 2006 sont connus depuis mardi dernier. Au regard des résultats, le taux de réussite est jugé bon dans l’ensemble par rapport à l’année dernière au bac général aussi bien qu’au bac technique.
 
Au bac général, 33 150 candidats se sont présentés à l’examen. Le nombre d’admis est de 15 955 personnes, soit un taux de réussite de 48,13 %. Le bac technique, qui concerne les séries MTE, MTGC et MTI du lycée technique, affiche un taux de réussite de 70,58 %, soit 427 admis sur 605 candidats.
Ces résultats sont globalement meilleurs à ceux de l’année dernière où le bac général a enregistré un taux de 44,18 % avec 14 685 admis sur 33 236 candidats.
Avec ses 819 candidats sur 636 admis, le bac technique de 2005 a réussi un taux de 77,66 %. La légère performance à ce niveau s’explique par le fait qu’il y avait plus de candidats l’année dernière.
A Bamako, l’académie de la rive droite a réalisé un taux de 48,71 % contre 47,09 % pour la rive gauche.
L’amélioration observée dans les résultats de 2006 s’explique, selon le directeur du Centre national des examens et concours (CNEC), Sahaloum Ould Youbba, « par l’apaisement et l’accalmie que l’école malienne a connus pendant l’année scolaire ».
Les dispositions prises par le CNEC pour rendre perfectible l’organisation de l’examen en vue de minimiser les risques de dérapage ont, à en croire M. Ould Youbba, permis d’arriver à ces résultats qu’il promet d’améliorer dans les années à venir.
Abdrahamane Dicko

CAR/NORD : 588 projets pour un montant total de 849 658 000 F CFA

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A l’effet d’assurer cette consolidation, de corriger les lacunes constatées et de combler les insuffisances relevées, un atelier a été organisé les 22, 23 et 24 janvier 1998 aux fins de définir les orientations, le contenu et l’encrage institutionnel du Programme de Consolidation du Acquis de la Réinsertion (CAR/NORD). Au terme des travaux de l’atelier il a été retenu que le CAR/NORD s’articulera autour de deux axes principaux :
1.                 Le financement des projets bancables par le micro-crédit plafonné à            2 000 000 FCFA par projet contrairement au PAREM qui a financé les projets par subventions ;
2.                  La formation des bénéficiaires des projets et du personnel d’encadrement.
 
             Le CAR/NORD est financé pour une durée de 24 mois pour un besoin de financement de 4 532 000 $ US sur lesquels la Norvège, le Canada et le Mali ont contribué respectivement pour 1 000 000 dollars US ; 1 000 000 dollars canadiens et 500 000 000 F CFA en 1998 et en 1999. Le Mali a également contribué pour le même montant en 2 000.
            Le CAR/NORD a octroyé des prêts remboursables sur 6 à 10 mois à 588 projets pour un montant total de 544 658 Millions F CFA.
 
            Ces prêts ont varié dans la fourchette de 0 à 2 Millions F CFA et ont concerné tous les secteurs d’activité, entre autres : le commerce, l’élevage, le transport et les services. Le CAR/NORD a aussi financé trente un (31) projets pour des montants variant entre 5 et 30 Millions F CFA par le biais de la Cellule FARE (Fonds Auto-Renouvelable pour l’Emploi) de l’Office de la Main d’Œuvre pour près de 305 Millions F CFA.
 
            Ce qui porte le montant total des fonds prêtés par le CAR/NORD aux ex-combattants promoteurs de projets à 849 658 000 F CFA.
 
            Environ 4 101 ex –combattants sur 9 361 démobilisés ont été touchés.
 
            Le volet financement de micro projets s’est doublé d’un programme de formation en auto gestion et de formations professionnelles des promoteurs et gestionnaires de projets pour 383 Millions F CFA. Environ 1 000 promoteurs et gestionnaires de projets ont bénéficié d’une formation.
 
Les conflits au Mali
Le conflit est inhérent à la vie. Bien géré il est porteur d’innovation. Mal géré il devient destructeur et son évolution reste difficile à maîtriser.
Plus de 500 conflits ont été identifiés au Mali : au Sahel occidental (en 1er région), dans le delta central du Niger, au plateau dogon, au septentrion, et à nos 7 frontières.
 
Quelques conflits majeurs et leur gestion :
         Le conflit foncier de konio région de Mopti : étaient opposés les agriculteurs de Noïna et les éleveurs de Sirabougou. Dans la nuit du 26 au 27 Juillet 1994, éclata un conflit sanglant entre les deux communautés. Bilan 8 morts et 21 blessés. Il a été relevé une maladresse initiale de l’administration.
 
         Le conflit de terre de Kagnoumé: ayant opposé Dialloubé (secteur de Kagnoumé, commune de Djaptodji, cercle de Douentza) à celle de Bambara Maoudé (cercle de Gourma Rharous). Le conflit tourne autour de l’exploitation des champs de décrues situés dans le lac Niangaye, toutes les parties se réclamant propriétaires. L’affaire est pendante au tribunal de Douentza depuis 1996.
 
 
         Le conflit inter communautaire de Kiro-Dempari (cercle de Douentza) : il oppose le village de Dempari (commune de Borkho, cercle de Bandiagara) au village de Kiro (cercle de Douentza). Il concerne l’application d’une convention signée en 1961. Le conflit est présentement pendant à la cour suprême.
 
         Le conflit agriculteurs et éleveurs au Sahel occidental (région de Kayes et le nord de la région de Koulikoro) : de 1993 à 1999 la zone a été le théâtre d’affrontements très violents ayant eu comme conséquences des pertes en vie humaine et une tenace haine ethnique entre les communautés.
 
 
         Le conflit de pêcherie entre Koro et Touné (cercle de San) : le conflit dure plus de 22 ans, et aucune autorité administrative n’ose réveiller le dossier. La justice a emprisonné les protagonistes, mais l’administration a été incapable de trouver une solution de médiation.
 
         Le conflit de succession de Dioro à Koubi (Mopti) : Situé dans la commune de Konna, zone agro-pastorale riche en « bourgou », devenue zone de conflit entre membre d’une même famille de la 4e génération. Depuis Sékou Amadou au temps de la Dîna, deux frères étaient propriétaires des pâturages de Koubi ; mais l’aîné détenait le contrôle. Quand ils eurent des enfants, ceux de l’aîné, toujours plus âgés, se succédaient au trône du Dioro. A la 4è génération, un descendant du jeune frère se trouvait être le plus âgé et a voulu devenir Dioro. Ceux de l’aîné moins âgés refusèrent. Le conflit éclata. L’affaire dure depuis 1983. Elle fut portée devant les juridictions à plusieurs reprises, sans solution.
 
 
          Le conflit foncier entre les villages de Seyna et de Goléa (cercle d’Ansongo, Gao) : Le conflit a engendré plusieurs fois des affrontements, qui a causé plusieurs morts et des blessés. Le dossier parvenu à la justice, y traîne depuis longtemps, avec des décisions contradictoires d’un juge à un autre.
         Le conflit de terre entre les villages de Derou et Ogodourou (Mopti) : deux familles se disputent un lopin de terre. Chaque village se met derrière son cultivateur. Les élus, les autorités locales traditionnelles, l’administration ont anticipé et un protocole d’accord a été signé entre les deux villages.
 
         Le conflit foncier entre les arabes Oulad Bouhanda et Oulad Amran et les Tamasheqs Kel Antessan à Tagaft (Tombouctou) : la communauté arabe Ouladbahanda a fait une requête de forage de puits. Au démarrage des travaux, la communauté arabe Oulad Amran est intervenue et a détruit l’infrastructure encore inachevée. A partir de cet instant les procédures policières et judiciaires ont commencé auprès des trois communautés.
 
 
         Le conflit religieux à Yéréré (Région de Kayes) : dix morts dont une femme et dix blessés, 75 arrestations dont 15 femmes, 8 mosquées fermées dont celle en construction.
 
         Le conflit religieux de Ty (arrondissement de Fatoma, cercle de Mopti) : Depuis 4 ans le problème demeure. Une même famille a occupé le poste d’imam titulaire. A la mort de l’imam, il a laissé des enfants dont le plus âgé avait 25 ans. Ce dernier voulait succéder à son père. Le chef de village et ses partisans s’opposent. Les velléités continuent encore.
 
 
         Conflit de chefferie à Daran-Sobala (San) : le conflit de chefferie du village fut géré par les communautés locales elles-mêmes, suite à une forte pression de la majeur partie des populations. Un des chefs a démissionné mais l’administration à le considérer toujours comme chef et reconnaît pas le nouveau.
 
         Conflit de chefferie à Yimbéré (Mopti): Aujourd’hui à Yimbéré il y a deux chefs : celui que l’administration reconnaît, mais qui a très peu d’autorité dans le village, et un jeune qui dirige l’opposition villageoise, dont l’autorité est reconnue par une majorité écrasante de la population. Aucune tentative de solution n’a encore réussi à réconcilier ces deux clans.
 
 

Le conflit Touareg au Nord qui a eu pour conséquences une véritable division sociale entre populations du Nord-Mali. Il est remis à l’ordre du jour après les attaques du 23 mai 2006 et constitue aujourd’hui une actualité brûlante malgré les multiples règlements, dont le dernier date de ce 04 juillet 2006, jour de signature de l’Accord dit d’Alger.

LE BUDGET DE LA PRESIDENCE:Combien ATT coûte –t-il aux Maliens ?

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En quatre ans, le budget de Koulouba est multiplié par trois : il est passé de 6 milliards en 2002 à 18 milliards en 2006. Qu’est-ce qui justifie cette explosion du crédit alloué à la présidence de la République au regard des ressources limitées du pays et en comparaison avec le budget de l’Assemblée nationale et celui de la Primature ?
 
C’est l’article 4 du chapitre I consacré aux ressources de la loi des finances, au titre de l’exercice budgétaire 2006, qui traite des crédits destinés aux dépenses et investissements effectués pour le compte des institutions phares de la République, les départements ministériels, les structures publiques et para publiques, les huit régions administratives du pays, les collectivités locales et décentralisées, etc. Le crédit plafond global s’élève à 935 459 371 000 milliards. La moitié de cette somme est affectée aux dépenses ordinaires, soit 457 115 176 000 milliards. L’autre moitié, aux dépenses en capital : 478 644 195 000 milliards. A l’intérieur de ce chapitre, c’est le crédit de paiement qui accapare la plus grande somme, car 374 644 262 000 milliards FCFA y sont consacrés. Le remboursement du principal de la dette se positionne en seconde place avec 61 522 000 000 milliards FCFA. Quant aux dépenses d’investissement hors crédit de paiement, ils représentent 42 477 933 000 milliards FCFA. 
La part du lion
Dans la répartition de cet argent, c’est Koulouba qui apparaît comme l’institution publique la plus budgétivore en 2006 puisqu’elle engloutit à elle seule deux fois et demi plus d’argent que l’Assemblée nationale du Mali et deux fois plus que la Primature avec 18 milliards de crédit annuel dont le chiffre, comme par enchantement, a été multiplié par trois en l’espace de quatre ans. En effet, quand le président Amadou Toumani TOURE arrive au pouvoir en 2002, le budget de Koulouba était déjà en exécution et il était évalué à 6 787 479 milliards FCFA qui avaient même été amputés de 12 679 millions FCFA, le chiffre initial étant de 6 800 158 milliards FCFA. En 2003 de l’ère budgétaire ATT, l’on a enregistré une légère hausse de près d’un milliard FCFA : 7 128 600 milliards FCFA. Comme la précédente année, il n’y a pas eu de mesures nouvelles après le vote parlementaire ayant porté sur 7 717 219 milliards FCFA, soit 588 619 millions FCFA de moins. La tendance est restée à la hausse en 2004 : 8 076 694 milliards FCFA. Les chiffres votés étant estimés à 7 176 2002 milliards FCFA, les mesures nouvelles représentaient 900 492 millions FCFA. Mais c’est en 2005 que les chiffres ont véritablement pris de l’ascenseur en dépassant la barre des dix milliards : 10 835 250 milliards FCFA. La cerise sur le gâteau des crédits, c’est avec le budget 2006 estimé à 18 089 106 milliards FCFA, soit 6 924 906 milliards FCFA de plus au titre des mesures nouvelles qu’il va falloir ajouter aux 11 164 200 milliards FCFA votés par les députés.        
La folie des dépenses
Dans cette course aux dépenses folles, ce sont les investissements effectués par l’Etat qui se taillent la part du lion : 7 649 750 milliards FCFA. Si la dotation de base était estimée à 2 002 000 milliards FCFA, les mesures nouvelles en ont rajouté 5 657 750 milliards FCFA. Il s’agit des acquisitions, des constructions et autres grosses réparations d’immeubles, d’une part ; des acquisitions et autres grosses réparations de matériel et de mobilier, des achats de biens et services, d’autres transferts courants, d’autre part. Les dépenses de fonctionnement ne sont pas moins loties en ce qui concerne les acquisitions et autres grosses réparations de matériel et de mobilier, les achats de biens et services, car elles se chiffrent à 7 339 646 milliards FCFA. Cette somme résultant d’une majoration de 277 156 millions FCFA au titre des mesures nouvelles. A la troisième place, l’on retrouve les transferts courants sous forme de subventions et autres : 2 246 009 milliards FCFA. A ce niveau aussi, les mesures nouvelles exigent un milliard FCFA de plus. Seules les dépenses du personnel sont en dessous de la barre du milliard : 853 701 millions FCFA.
Le second rôle
C’est la Primature qui vient en seconde position avec 9 149 552 milliards FCFA, les nouvelles mesures ayant nécessité 63 385 millions de plus que les crédits initialement prévus à cet effet. Les dépenses du personnel sont légèrement supérieures à celles de Koulouba : 896 877 millions FCFA. Les 60 000 millions représentant les mesures nouvelles. En revanche, les transferts courants sont nettement inférieurs : 1 090 000 milliard FCFA. Près du double de cette somme est mobilisée pour les investissements réalisés par l’Etat : 2 314 235 milliards FCFA. Toutefois, une économie de 1 051 765 milliard est réalisée sur cette prévision en terme d’acquisition de nouvelles constructions et autres grosses réparations d’immeubles, d’acquisition et grosses réparations de matériel et de mobilier, d’autres transferts courants. Les plus grosses dépenses étant celles du fonctionnement pour les achats de biens et autres services : 4 848 440 milliards FCFA. Sur ce chiffre, 1 055 150 milliard représente les mesures nouvelles. 
La portion congrue
C’est l’Assemblée nationale qui se contente de la portion congrue en terme de comparaison : 7 090 526 milliards FCFA. Les nouvelles mesures y représentent 807 000 millions FCFA. Cependant, les dépenses du personnel sont les plus élevées : 1 977 147 milliard FCFA. Les transferts courants sont dans la même fourchette : 1 071 176 milliard. Arrivent, juste en dessous, les investissements par l’Etat pour l’acquisition de constructions et autres grosses réparations d’immeubles, les achats de biens et autres services : 807 000 millions FCFA. Néanmoins, les dépenses de fonctionnement pour les achats de biens et autres services sont évaluées à 3 235 203 milliards FCFA.
Le reste des crédits est naturellement affecté aux autres structures publiques et privées qui, en termes de charges comparatives en fonction des ratios, reçoivent presque des broutilles d’argent. A l’exception du compte dénommé “Fonds spécial d’appui pour la promotion de la recherche pétrolière ”, l’on comprend mal l’inflation des crédits affectés aux structures publiques, notamment à la présidence de la République dont les missions et les prérogatives n’ont pas fondamentalement varié. A-t-on fait un inventaire des objectifs globaux et spécifiques assignés à la présidence ou évalué le taux de réalisation desdits objectifs pour augmenter ou diminuer les crédits alloués à Koulouba ? Sans doute pas. Le ferra-t-on un jour ? L’on est fondé à en douter…

Par Seydina Oumar DIARRA-SOD

APPUI A LA CROISSANCE:Le Pasc : un trépied pour renflouer l’économie

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Lancé hier au cours d’une cérémonie solennelle par le président de la République au Palais de Koulouba, le Projet d’appui aux sources de croissance (Pasc) est un gigantesque trépied, composé de la Banque mondiale, de l’Etat malien et du secteur privé. Le Pasc dispose d’une enveloppe de 34 milliards de F CFA et de cinq ans pour donner des résultats.
 
Des secteurs prioritaires identifiés comme porteurs ont été retenus par le Pasc : l’artisanat, le tourisme, la communication et les nouvelles technologies, les mines, la promotion des investissements et des petites et moyennes entreprises et le transport aérien. Le Pasc est l’enfant commun de la Banque mondiale, du gouvernement et du secteur privé national, qui ont, chacun, contribué financièrement à sa création.
La Banque mondiale considérée comme le principal artisan du Projet a ainsi fait sienne la politique de développement du secteur privé du gouvernement malien et s’est investie à l’accompagner dans sa mise en œuvre. Le Pasc coûte 34 milliards de F CFA. L’institution de Breton Woods a mis la main à la poche en octroyant un don de 18,6 milliards de F CFA et un crédit IDA de 10,2 milliards de nos francs. La contribution de l’Etat est estimée à 4,2 milliards de F CFA et celle du secteur privé à 1,05 milliard de nos francs sur 5 ans.
Les résultats attendus portent sur l’accroissement de 10 % du nombre d’entreprises formelles et la création d’environ 4300 nouveaux emplois permanents et plusieurs autres mesures de performance intermédiaires.
Selon son coordonnateur, Mamadou Diallo, le but du Projet est de moderniser le cadre général de promotion des investissements et de développement du secteur privé au Mali et d’assister les secteurs d’activités identifiés. La finalité est l’accroissement significatif du volume des investissements privés, domestiques et étrangers, en faisant du Mali l’une des meilleures destinations pour les investisseurs privés dans la sous-région et de favoriser le développement des petites et moyennes entreprises.
 
Générer la croissance
Le représentant résident de la Banque mondiale au Mali, Alassane Diawara, a justifié le soutien de sa Banque au programme de développement du Mali qui a, selon lui, « su mettre en exergue, à juste titre, la croissance économique accélérée et équitable, tirée par un secteur privé dynamique, comme élément central de la stratégie de réduction de la pauvreté ». Parlant du Pasc, M. Diawara a indiqué, qu’il « vise à assister le Mali dans la réduction de la vulnérabilité de son économie à travers un menu d’actions qui permettraient d’impulser une réponse de l’offre par un accroissement de l’investissement privé, d’améliorer la compétitivité des entreprises et d’exploiter davantage le potentiel des sources sectorielles de croissance, notamment dans les mines, le tourisme, l’artisanat, les télécommunications et les Ntic ».
Pour pallier les problèmes d’infrastructures, le Pasc soutient la création de la nouvelle zone industrielle située à N’gabacoro et la construction du nouvel aéroport dans la zone aéroportuaire de Sénou.
Le Pasc, aux dires du ministre de la Promotion des investissements et des PME, Ousmane Thiam, « est un chantier présidentiel et procède d’une politique volontariste de générer la croissance ». Selon lui, c’est un projet innovant et l’innovation réside dans le fait que le Pasc constitue une plate-forme de coopération et de partenariat pour le développement entre différents départements ministériels. Ce qui est, à l’en croire, un véritable challenge pour le gouvernement, qui devra en faire la preuve de ses capacités de concertation et de synergie dans l’action.
Dans son discours de lancement, le chef de l’Etat, Amadou Toumani Touré, a fait des plaidoyers sur la création d’une administration engagée et impliquée et la réalisation d’un parc industriel dans la zone aéroportuaire de Sénou. Il a aussi plaidé en faveur de la consolidation de la paix et de la sécurité, sans lesquelles, selon lui, il n’y aura point d’investissement et de croissance. « Rien ne me détournera pour sauvegarder les intérêts supérieurs du Mali. Les intérêts supérieurs pour moi ont pour nom : la paix et la sécurité », a-t-il témoigné.

Abdrahamane Dicko

LE MALI DANS LES ACCORDS UE-ACP:Appel à la diversification des exportations

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Le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale S. E. M. Moctar Ouane a présidé hier, à l’hôtel Salam, l’ouverture des travaux de la mise à niveau des accords sur les négociations de l’accord de partenariats économiques Afrique de l’Ouest/UE.
Deux jours durant, les participants plancheront sur l’Accord de Cotonou, les principes et objectifs des accords de partenariat économique, la feuille de route de l’Afrique de l’Ouest pour les négociations des accords de partenariat économique entre l’Afrique de l’Ouest et l’UE, l’état des lieux des travaux des cinq groupes techniques thématiques.
Les projets de cadre de référence des APE et de structure de l’Accord ainsi que les mesures d’accompagnement pour le renforcement des capacités face aux APE seront d’autres sujets exposés au cours de la rencontre.
Le Mali, en vue de coordonner et de bien préparer sa participation aux négociations dans le cadre de la communauté a mis en place un comité national de suivi des accords de partenariat économique ACP-UE chargé d’examiner toutes les questions relatives aux négociations et à la mise en œuvre de l’accord de partenariat économique UE-ACP… Les négociations entreront dans une nouvelle phase où il faudra que les Etats membres de la Cédéao se les approprient.
Après plusieurs décennies d’intégration, la part du commerce intra-communautaire dans l’Uémoa dépasse à peine 17 % et est nettement inférieure à 10 % dans la Cédéao. Le commerce avec les pays membres de la Cédéao non-membres de l’Uémoa ne représente que 2 % du commerce extérieur du Mali.
C’est la raison pour laquelle le ministre des Affaires étrangères a dit que les ACP doivent s’investir fortement dans les accords qui seront issus des négociations de Doha Round en cours. « De façon générale, les ACP doivent s’investir fortement pour obtenir la flexibilité voulue dans l’article 24 du GATT relatif aux accords commerciaux régionaux afin de garantir la souplesse requise dans la libération progressive des échanges commerciaux avec l’UE ».
Selon M. Ouane, notre pays doit s’atteler à la diversification des exportations, la maîtrise de la concurrence induite par les importations, le développement de la valeur ajoutée des produits exportés au travers de la transformation des produits de base.
Le ministre de l’Economie et des Finances, du chef de la délégation de l’UE au Mali, de l’ambassadeur du Mali à Bruxelles ont assisté à l’ouverture de la rencontre.

Amadou Sidibé

FONCTION PUBLIQUE:La galère des nouvelles recrues de l’Etat

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Après quatre mois de travail, les nouveaux stagiaires fonctionnaires de la fonction publique n’ont toujours pas perçu un kopeck. D’où leur colère.
 
Les fonctionnaires stagiaires de l’Etat ne savent plus à quel saint se vouer. En effet, quatre mois après la signature de leur arrêté d’intégration, ils ne sont toujours pas entrés en possession de leurs sous. Ils dénoncent cette situation que certains d’entre eux qualifient de « mépris ».
« Imaginez que depuis quatre mois on travaille, on paye de l’essence ou les frais de transport tous les jours et l’on continue à nous ignorer. Nous avons des charges familiales parce que moi je suis marié, je suis endetté jusqu’au cou. Vraiment, c’est trop », s’insurge M. C., qui travaille à la direction nationale de la fonction publique.
Abondant dans le même sens, son collègue du ministère de l’Administration territoriale et des Collectivités locales ne décolère pas. « Les responsables font semblant de nous ignorer, ils nous avaient promis nos salaires pour fin juin. Quand nous sommes allés à la DAF, on nous a dit que nos dossiers ne seraient pas encore arrivés au Trésor public. Il faut savoir que nous galérons. J’ai envie de toiletter le chien pour avoir des broutilles », ironise-t-il.
 
Deux poids deux mesures ?
Selon lui, les fonctionnaires stagiaires font face à une énorme pression dans leur famille car, explique-t-il, « quand tu dis à quelqu’un que tu n’es pas toujours payé après trois mois de travail, il ne te croit pas. Je cumule quatre mois de loyers et chaque jour les gens viennent m’exposer leurs problèmes. C’est terrible ce que nous vivons ici ».
M. C. crie aussi à l’injustice de la part de la fonction publique. « Nous avons appris que certains de nos collègues notamment ceux qui sont au ministère des Mines et de l’Energie ont été payés alors que nous avons signé nos arrêtés au même moment. Comment peuvent-ils payer certains et ignorer d’autres surtout nous qui sommes au sein du département de la Fonction publique ? », s’interroge-t-il. Il ajoute qu’au niveau de leur DAF, « on refuse de nous accorder des bons sous prétexte qu’il n’y a pas de liquidités ».
A la DAF de la direction nationale de la fonction publique, c’est le même leitmotiv. « Leurs dossiers sont en cours de traitement, c’est dans le circuit, on ne sait pas quand ils seront payés mais dès que les choses entreront dans l’ordre, ils auront leur argent ».
Mais les nouvelles recrues ne mâchent pas leurs mots. Ils entendent s’organiser pour entreprendre des actions vigoureuses en vue de se faire entendre.

Sidiki Y. Dembélé

ENTRETIEN AVEC OUSMANE SIDIBE, SECRETAIRE GENERALE DE L’AMBAD:«Nous sommes sur une bonne lancée»

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Les assises de l’assemblée générale statutaire de l’Association malienne des bibliothécaires, archivistes et documentalistes (Ambad) se sont tenues le week-end dernier dans les locaux de la Bibliothèque nationale. En marge des travaux, nous avons rencontré son secrétaire générale, Ousmane Sidibé, qui nous parle ici de la vie de cette association. L’Ambad existe depuis 1978. Elle réunie tous les professionnels de l’information, en l’occurrence les travailleurs des bibliothèques et les archives.
L’observateur : Comment est venue la création de l’Ambad ?  
Ousmane Sidibé : Elle est déjà vieille. Elle est à l’origine de plusieurs activités sur le plan national. Au départ, l’archivage était une fonction assimilée à la fonction d’enseignant, d’administrateur. On n’avait pas compris que c’est une fonction qui méritait une spécialisation. C’est l’association qui a emmené les autorités à consider l’archivage comme une activité professionnelle. Depuis 1982, il y a eu le statut particulier de ces fonctionnaires. Egalement, il y a eu la création de la filière de «métiers du livre et des archives» à la Flash. L’association a été sollicitée pour l’élaboration du programme et plus de la moitié des enseignants de cette filière sont constitués par les membres de l’association.
L’Ambad, une association mal connue ? 
Je crois que c’est une question d’homme. Ça dépend des membres qui la constituent.
Quelles étaient les difficultés du mandat sortant ?
Je suis un habitué de la vie associative. Quand les gens parlent de difficultés, je n’en vois pas souvent. Parce qu’en fait, ce que les gens trouvent comme difficultés, c’est le fait que les uns et les autres ne fréquentent pas ou ne viennent pas régulièrement aux réunions. Je ne vois pas ça comme difficulté… Toute structure associative fonctionne avec le courage de deux ou trois personnes. Si ces derniers marchent, l’association fonctionne. Je crois que j’ai été parmi ces deux ou trois personnes et on a fonctionné. Je ne trouve pas de difficultés, personnellement.
Que préconise l’Ambad pour habituer les Maliens  à la lecture ?         
Je ne dirai pas tout à fait comme vous. Je crois que il y a eu dans la vie des Maliens des périodes. Au cours des 1ères années d’indépendance, nous n’avions pas beaucoup d’archives et de bibliothèques. Mais les gens aimaient lire. Il est rare de voir quelqu’un de notre génération qui n’a pas lu beaucoup de livres. Ensuite, il y a eu la crise de 78 où il y a eu beaucoup de problèmes à l’école. Elle n’était plus un lieu où l’on apprenait à lire. Ce qui sont sortis de cette période, pour la plupart, ils n’aiment pas lire. Ils sont aujourd’hui les plus nombreux. Heureusement, avec l’avènement de la troisième République, il y a eu un regain d’affluence vers les bibliothèques et les archives. Il y a eu l’Amlp depuis 78 et suivit de la création de l’Aflam. Avec l’arrivée de certains projets financés par la coopération française, il y a eu partout des bibliothèques publiques sur toute l’étendue de la République. S’il y a des bibliothèques, c’est qu’il y a des lecteurs. Je ne suis pas aussi découragé comme vous. Je pense que nous sommes sur une bonne lancée et nous allons y arriver.             
L’appui de l’Ambad aux militants pour la conservation des documents ?     
Dans le cadre des perspectives pour le nouveau bureau, nous avons pensé qu’il faut commencer à mener des études sur les habitudes de lecture au Mali, les comportements des lecteurs afin que nous puissions cadrer un peu ce que nous pouvons faire pour les Maliens. Ce que les structures documentaires doivent faire pour les Maliens. Si ces études sont faites comme nous le souhaitons, je pense que nous pourrions faire quelque chose.
Quelle est la position de l’Ambad par rapport au piratage des œuvres sur Internet ?
Avec l’arrivée de l’Internet, nous avons sentis que les gens sont plus tentés de lire au Mali. Ce que vous posez comme problème de droit d’auteur, la législation malienne, elle-même, prévoit de nombreuses dispositions concernant les livres à cet effet. Pour ce qui concerne les documents produits par les nouvelles technologies, il n’y a pas de législation en vigueur en la matière a part ceux concernant les bases de données qui peuvent être des bases de données informatiques. Mais, on les traite comme des données textuelles.
La place des manuscrits de Tombouctou dans le combat de l’Ambad ? 
Nous nous occupons de tout. Il y a un an de cela, quand nous avons organisé un atelier ici à Bamako sur «le métier des sciences de l’information», l’une des structures auxquelles nous avons pensé fut le centre Ahmed Baba de Tombouctou. Son archiviste a été notre premier invité. Les manuscrits constituent une priorité pour notre association.

Propos recueillis  par Abdoulaye OUATTARA

ENTRE NOUS : Alpha s’annonce

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L’ancien président de la république du Mali, et très bientôt ancien président de la Commission de l’Union africaine, parce que non candidat à sa succession, Alpha O Konaré, se préparerait à regagner le bercail.
Ce serait ce mois d’août ou septembre, croient savoir nos sources. Pourquoi précisément cette période ?
L’homme, on le sait, est un incorrigible activiste. Il est inimaginable de voir un Alpha manifester de l’indifférence face au sort de son pays. C’est en cherchant à obtenir la réponse à cette question que nous avons, à notre grande surprise, suite des ‘’confidences’’ que le retour de l’homme d’Addis Abeba était attendu avec un certain intérêt dans plusieurs milieux.
Selon une de nos sources, le président Konaré envisage de s’atteler, dès son retour au Mali, à remettre sur pied et à redonner une âme à la Ruche en déconfiture. C’est semble-t-il, un préalable à réaliser dans la perspective des législatives de 2007, pour assurer au parti une majorité confortable au cas où ATT serait réélu.
A en croire de mauvaises langues, le successeur et prédécesseur d’Amadou Toumani Touré à Koulouba aurait aussi de sérieuses réserves par rapport au consensus actuel. A leur entendement, il n’y a pas d’autre lecture à la rédaction et à la publication du ‘’Manifeste’’ qui a mis la classe politique en effervescence. Alpha qui, on ne le rappellera jamais assez, a été l’artisan principal du retour du général, serait-il d’avis, aujourd’hui, que le statu quo politique instauré est de nature, non pas à consolider la démocratie malienne, mais à renforcer plutôt le pouvoir d’un homme ? Serait-il sur le point de redescendre dans l’arène pour mouiller le maillot afin de sauver l’Adema du naufrage ?
Plus qu’une simple hypothèse, c’est presque une certitude pour plusieurs de nos interlocuteurs. Il en a les moyens et il semblerait difficile de lui mettre le bâton dans les roues. Mais, et après ? Car, autant que l’on sache, redonner à l’Adema ses lettres de noblesses et lui octroyer une meilleure position à l’Assemblée ne sauraient constituer une fin en soi pour le premier président de ce grand parti ? Que pourrait-il se passer après ces préalables ?
Les législatives venant en général après la présidentielle, une autre question qui chemine dans certains milieux, au point de susciter des débats souvent très houleux, est de savoir si le président Konaré peut envisager de reprendre les rênes du pouvoir, après avoir quitté la présidence de l’Ua.
Ce n’est pas impossible et les cas en la matière sont légion. Par exemple, le Bénin du Colonel Mathieu Kérékou, un pays avec lequel l’histoire contemporaine malienne a bien de similitudes.
 Pour quelques uns de nos interlocuteurs qui ne veulent même pas entendre parler d’une telle éventualité, car pour eux:’’Si tel est le fond de la pensée du président Konaré et qu’il la matérialisait, alors bonjour les dégâts !’’.
Pour d’autres, ‘’le pouvoir vacillant dangereusement d’entre les mains du général ATT, pourrait tomber dans l’escarcelle du président IBK, un homme crédité d’un capital de sympathie auprès de ses compatriotes’’. Ce qui s’est passé en 2002 a été possible, dit-on, avec le même Alpha. Or à revenir sur l’adage selon lequel «Bolo min yé shi do mona o bolo de babo»… 

Sory HAIDARA

ABDOUL TRAORE DIT DIOP:DEUXIEME EPITRE AUX DEMOCRATES

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J’aimerais commencer ce nouveau message par une petite histoire. Une histoire qu’aimait beaucoup raconter Billy Graham, ce grand évangéliste américain pendant ses campagnes d’évangélisation. Il s’agit, disons, de la parabole de l’enfant à la main coincée dans un bocal.
Un gosse se prit donc un jour la main dans un vase de très grande valeur. Et malgré tous les efforts de la famille pour la libérer, la main resta solidement coincée. Tout en se demandant ce qui pouvait emprisonner cette main dans le vase, son père, en désespoir de cause, lui dit : « Ecoute, mon fils, ouvre ton poing, serre tes doigts les uns contre les autres, étends-les tout droit comme çà et essaie de sortir la main ». L’enfant répondit : « Tu plaisantes, Papa ! Si j’ouvre ma main, je vais perdre la pièce de dollar que je tiens là dans ! ».
La plupart de nos partis politiques vivent exactement la même situation que cet enfant. Ils sont prisonniers d’une situation absurde dans laquelle ils se sont fourvoyés eux-mêmes : celle de renoncer à leur mission première, l’animation politique, au profit d’un homme qui se dit résolument indépendant, même s’il aime rappeler à l’occasion qu’il est un soldat (statut auquel il a pourtant renoncé en se portant candidat aux présidentielles).
Le Mali vit dans un désert politique. Et c’est ce que le Manifeste pour la Démocratie a dénoncé.
Et c’est ce que bon nombre d’entre vous ont compris, en vous engageant en toute liberté pour porter le nombre de signataires à plus de 800 personnes aujourd’hui et en créant déjà une dizaine de Comités ADJ à travers le territoire.
Je dis bien désert politique, même si, paradoxalement, nous avons plus d’une centaine de partis politiques qui pullulent sur la place publique. Mais, au risque de me répéter, je dis que de par leur abdication bassement monnayée, ils ont autant d’efficacité qu’un eunuque dans un harem de jeunes filles vierges.
Et partant, il faudra bien qu’ils sortent de cette impasse, les partis politiques.
D’abord parce qu’ils croient tous tenir le bon bout, le pactole, alors qu’en fait, ils ne tiennent que des miettes, l’essentiel étant dans les mains des indépendants du Mouvement Citoyen et dans les mains de quelques-uns de leurs barons défroqués dont le contrôle leur a échappé depuis belle lurette. Oui, l’essentiel est ailleurs et c’est bien pourquoi la majorité d’entre eux ne se donnent même plus la peine d’intervenir dans les affaires de la Nation, même quand elles sont aussi cruciales que la rébellion du Nord !
Ensuite, parce qu’ils risquent fort de se voir infliger une correction électorale sans précédent. A force de tromper le pouvoir et de tromper leurs militants, nombre d’entre eux ne se rendent même pas compte que leurs bases leur échappent jour après jour. Le pouvoir peut bien nouer toutes les alliances imaginables, mais il risque fort de ne se retrouver qu’avec des liasses de monnaie de singe, car rien ne garantit que les militants suivront les états-majors.
Enfin les partis politiques sont sommés par leur conscience de se libérer de cette servitude parce que certains se sont sacrifiés en Mars 1991 pour que eux, ils puissent exister librement aujourd’hui. Le Carré des Martyrs à Niaréla n’est pas un cénotaphe érigé pour les besoins d’un film de mauvais goût. C’est pour rappeler à tous le chemin de l’honneur et le sens de l’engagement d’un peuple. Et maintenant, j’aimerais terminer par cette citation que notre compatriote Dialla Konaté, brillant intellectuel officiant aux USA a fait sienne: la différence entre votre passé et votre futur, c’est ce que vous êtes en train de réaliser maintenant.
Faites passer ce mot à vos familles politiques et à vos concitoyens!
A très bientôt!
       Abdoul Traoré dit Diop. 
Président de
L’Association
Démocratie et

 Justice (ADJ).

Contrôle physique des agents de l’Etat : L’arbre cache la forêt

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La jeunesse Um-RDA célèbre le 22 septembre 2014
Moussa Bocar Diarra, ministre de la Fonction publique

Le Ministre du Travail et de la Fonction Publique et des relations avec les institutions, Bocar Moussa Diarra a été visiblement mal inspiré en procédant à un contrôle physique des agents de l’Etat en cette période trouble et surtout, au regard de l’impréparation et des insuffisances qui caractérisent la dite opération.

L’administration publique est presque paralysée : Les agents étant plutôt occupés à chercher les pièces demandées à joindre à leurs dossiers. L’on assiste donc à un véritable abandon de postes dans les différents services. Et puisque le paiement des salaires du mois d’octobre est assujetti à l’effectivité de ces documents et à la présence physique des appelés, c’est donc la ruée, suivie d’un véritable désordre dans les billetteries. Une situation qui favorise considérablement la fraude et la corruption que le ministre entend combattre à travers son opération de contrôle physique. L’insuffisance du nombre des contrôleurs exacerbe également le phénomène.

Initialement et de l’avis du Ministre Diarra, «l’opération de contrôle physique vise à combattre la fraude et la corruption qui gangrènent les services étatiques. Il permettra d’orienter la politique du gouvernement sur la gestion efficace des ressources humaines, la création d’emplois et la modernisation de l’administration publique et des collectivités territoriales». Elle vise à démasquer les fonctionnaires fictifs qui émargent illégalement le budget de l’état.

Mais le cafouillage qui règne désormais en maître a beaucoup plus tendance à favoriser les maux censés être combattus.

Par ailleurs, et selon toute évidence, les structures bancaires ne semblent pas être impliquées dans la mise en œuvre du processus. Un constat qui n’est pas sans conséquences sur la situation des travailleurs régulièrement enregistrés au niveau de la fonction publique et sous le régime du virement bancaire. Explications : C’est l’Etat malien qui a exigé le virement bancaire pour tout salarié dont le revenu dépasse un certain seuil. Une initiative ayant pour but de procurer de la liquidité aux banques et permettre aux travailleurs d’accéder aux crédits mis à disposition par les structures bancaires. Le remboursement doit s’effectuer selon une échéance bien établie acceptée et signée par les deux parties.

En procédant au paiement des salaires au niveau des guichets dans les différentes directions, ne serait-ce que pour ce seul mois d’octobre, le calendrier du remboursement pour les contractants de crédits sera bouleversé. Et afin d’éviter des désagréments, Monsieur le ministre propose juste aux clients des banques d’aller payer eux-mêmes leurs échéances. Trop facile, en ces lendemains de fête de tabaski et de rentrée scolaire. Vu sous ce prisme, nombreux seraient tentés de s’acquitter des priorités du moment que de procéder à un remboursement direct. Ce qui ne sera pas sans conséquences sur la situation de leurs comptes bancaire au titre du mois de Novembre. Bref, les banques ne sont pas des organisations philanthropiques. Elles ne se feront pas prier pour récupérer leurs dus en intégralité sur le prochain salaire.

Aussi, au regard du nombre limité des contrôleurs et celui élevé des agents, le délai d’un mois serait difficile, voire impossible à tenir. Les faussaires auront bien le temps de s’y faire.

Mais pourquoi un contrôle physique en ce moment précis alors que la quasi-totalité des agents de l’Etat affectés dans les régions du nord sont en déplacement et surtout, pendant que les négociations avec l’UNTM se trouvent presque dans l‘impasse? N’est-ce pas qu’une éventuelle grève de la Centrale Syndicale remettra tout en cause ? En clair, l’on a comme l’impression que Monsieur le Ministre qui a déjà perdu son combat avec le syndicat tente en ce moment de faire diversion. Et il n’apporte que des complications.

Bibata (Stagiaire) et B.S. Diarra

Importation illégale de la viande de volaille au Mali : Les responsables de la Coopérative des aviculteurs montent au créneau contre les bandits qui veulent détruire l’Industrie Malienne

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Malgré la prise, par les autorités, de plusieurs décrets, arrêtés ministériels et interministériels et autres textes interdisant l’importation frauduleuse de la viande de volaille au Mali, des acteurs véreux continuent avec cette pratique malhonnête. Ce qui est un danger pour la santé de la population et pour l’économie du pays. Pour dénoncer cette  pratique qui échappe au contrôle vétérinaire et inviter le Gouvernement à plus d’actions en vue de protéger davantage le secteur, les responsables de la Coopérative des Aviculteurs du Mali (CAMA) étaient face aux Hommes de médias le mardi 14 mars 2017 à la Maison de la Presse. Animée par M. Checknè Labass Haïdara, président de la CAMA, la conférence s’est déroulée en présence de responsables et quelques militants de la Coopérative.

 

Faut-il le rappeler, le Mali est un pays de production agro-sylvo-pastoral par excellence. Pratiqué par au moins 80%  de la population rurale, l’élevage  occupe une place de choix dans l’économie du Mali avec une contribution de 10% au PIB national. Cet élevage constitue aussi pour les communautés rurales une source alimentaire et de revenu. Avec un cheptel estimé en 2015 à 38 millions 587 mille 450 sujets, la production de viande est estimée à 5 millions 658 mille 215 tonnes.

Selon les responsables de la CAMA, au Mali, comme dans la plupart des pays en développement de l’Afrique subsaharienne, les ressources en protéines animales de qualité restent encore insuffisants et constituent, de ce fait, un obstacle à la lutte contre la malnutrition malgré l’évolution des productions animales. L’élevage de volaille reste un véritable moyen pour corriger cette insuffisance.

Dans son exposé, le président de la CAMA,  expliquera que malgré les efforts fournis et les multiples atouts du secteur, cette progression de l’aviculture fait face aujourd’hui à une contrainte majeure qui est l’importation frauduleuse de la viande de volaille. Une pratique qui, en plus d’être un problème d’ordre économique, reste un danger pour la santé publique. Parlant des acteurs menacés par cette pratique d’importation frauduleuse de la viande de volaille, M. Haïdara dira que le secteur constitue une réelle manne professionnelle. Les employés des industries avicoles sont de 3 127 exploitants sans oublier la création de milliers d’emplois,  facteur de développement et de création de richesse ainsi que les fabricants d’aliments pour volaille qui sont près d’une trentaine de nos jours au Mali. En outre, on dénombre une vingtaine d’accouveurs et d‘importateurs de poussins et surtout le consommateur, car ces viandes de poulets importés constituent un réel danger de santé publique. Surtout que ces produits peuvent provenir d’un pays infectés par la grippe aviaire et sont transportés dans de mauvaises conditions pour déjouer les barrières douanières.

En somme, pour les acteurs de la CAMA, l’importation frauduleuse de la viande de volaille constitue une concurrence déloyale aux produits locaux, surtout que les origines et la qualité sanitaire de ces viandes restent douteuses. Elle risque d’annihiler les efforts en cours pour moderniser la filière avicole, voire briser l’élan amorcé au niveau des capitales régionales et surtout dans le District de Bamako où l’aviculture est en plein essor. Cette importation frauduleuse de ces produits est contraire aussi aux initiatives du ministère de l’Elevage et de la Pêche pour booster les productions animales à travers la subvention de 30% des intrants d’élevage accordé par l’Etat.

La CAMA, qui dit pouvoir subvenir à la demande en viande de volaille de la population, invite la police, la gendarmerie et la douane et surtout la population à plus de vigilance face à cette pratique.

Enfin, les responsables de la Coopérative des Aviculteurs demandent au Gouvernement de ne pas reculer face, à ceux qu’ils qualifient de «bandits qui veulent détruire l’industrie malienne.»

Dieudonné Tembely

tembely@journalinfosept.com