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FIN DU CHAMPIONNAT DE D2 : L’ASKO s’impose sur tapis vert

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Le championnat de D2 (Division 2) malienne a pris fin avec de nombreux remous, des frustrations qui faisaient suite à des pratiques qui n’honorent nullement notre football. Ce football qui cherche à sortir du marasme qu’il connaît depuis belle lurette. Consciente du fait qu’elle doit préserver la bonne marche de notre football, la Ligue vient de retirer le titre aux Onze Créateurs de Niaréla qui s’y étaient adjugés non sans soubresauts. C’est désormais officiel, après avoir gagné sur tapis vert suite à la révocation d’un entraîneur des onze créateurs et de l’homologation des matches de la 22ème journée, l’Association Sportive de Korofina (ASKO) du Président Makan Kéïta aura la lourde charge de représenter le District pour la montée en D1, six ans après que cet homme de vérité ait pris les reines de l’équipe.
            La bataille était enragée entre les deux clubs certainement phares de la D2 au niveau de la capitale c’est-à-dire l’ASKO du Président Makan Kéïta et les Onze Créateurs du Président Sékou Maciré Sylla. Si jusqu’à la dernière journée du championnat, tout restait possible, cependant l’ASKO avait d’autres armes qui, quelque soit l’issue de la dernière journée, pouvaient lui permettre de s’adjuger du titre. En tout cas, c’est ce scénario qui vient de se réaliser car vainqueur sur terrain certes, les Onze Créateurs traînaient derrière eux pas mal de casseroles. Toutes choses qui ont permis à la Ligue de Bamako le samedi 15 juillet 2006 de retirer le titre aux hommes de Niaréla pour ceux de Korofina. C’était lors d’une réunion présidée par le Président de la Ligue Boubacar Monzon Traoré assistés de plusieurs personnalités du ballon rond dont le Cdt Diabaté et Boubacar Touré. Cette nouvelle décision prise a été homologuée et permettra à l’ASKO de défendre les couleurs du District. Mais ce ne serait pas sans imbroglio car les Onze Créateurs sont décidés à faire appel.
REACTION DU PRESIDENT KEÏTA
            « Je ne peux que m’en réjouir de cette décision plus que salutaire. Je pense qu’il est temps que l’on cesse des combines inutiles, les dessous de jeu, qui ne grandissent nullement notre sport roi. Je veux que force reste au jeu pour que le football reste un plaisir, un loisir, un moyen d’épanouissement de notre jeunesse. Parce que je pense qu’il ne sert à rien de se prévaloir d’un titre non mérité. Alors, je dirais que certaines instances dirigeantes cessent des pratiques immorales, qu’on applique la discipline avec ses règles qui sont d’ailleurs universelles. Que l’on cesse les tricheries.
            Sinon, en âme et conscience, si les choses restaient telles, je n’allais pas parler de naïveté de notre part parce que tout le monde sait ce qui se passe et ce qui s’est passé. Mais, aujourd’hui je peux vous affirmer que nous sommes contents et que nous allons sérieusement préparer la montée en D1 qui certainement aura lieu en septembre prochain. Donc, point d’inquiétude de la qualité et de l’engagement de mes jeunes. Cependant, j’en appelle à la responsabilité de chacun et de tous pour force reste à la loi du football afin que notre pays puisse retrouver ses repères en matière de football.
            Enfin, je remercie tous ceux qui de loin ou de près ont contribué, soutenu l’ASKO pour qu’en fin ce jour tant attendu arrive après un travail d’Hercule ».
            En tout cas, le moins que l’on puisse dire, c’est toujours le football qui s’est imposé car l’on ne saurait continuer à s’imposer sur du faux. Il est alors temps, grand temps que les Africains notamment les Maliens sachent que rien de potable ne saurait se construire sur du faux sans avoir la vie brusque d’une étoile qui brille subitement et disparaît. Donc, en gagnant sur tapis vert, après tout ce qui se tramait, l’ASKO doit se montrer digne et représenter valablement la capitale à la montée sans dessous de table.  

Boubacar DABO

LE PORTABLE ET LES BAMAKOISES:Le public dénonce les dérapages

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Avec la libération du système téléphonique au Mali, le téléphone mobile a conquis le cœur de beaucoup de nos compatriotes, en particulier les jeunes filles. Il y a quelques années de cela, cet appareil qui n’existait pas, est devenu de nos jours un outil nécessaire et indispensable pour la vie professionnelle. Mais pour la non compréhension de son utilité, cela a tendance à désorienter les jeunes filles. En ce lundi 10 juillet 2006, nous avons recueilli les impressions de quelques concitoyens pour vous. Notamment des vendeurs de téléphone, des vendeurs de cartes de recharge, des serveuses, des juristes de formation
Mohamed MAIGA : vendeur de portables devant Malitel
            Les jeunes filles sont très faciles à manipuler à cause des téléphones portables. Certaines viennent avec l’argent incomplet pour un téléphone de luxe. Et en retour, elles te proposent de sortir ensemble. Un jour, une chanteuse a voulu acheter un panasonic CD55. Malheureusement elle n’avait pas assez d’argent. C’est ainsi que la fille m’a proposé d’aller à l’hôtel. N’étant pas intéressé, je l’ai mise en contact avec un ami. Ce dernier est venu compléter l’argent, et ils sont partis ensemble. C’est décevant de voir les jeunes filles s’offrir aux hommes, pour un problème de portable
M Chiaka KEITA : vendeur de portables devant Malitel. 
            L’utilité du téléphone portable a été mal comprise par nos sœurs. Normalement le téléphone est une nécessité. Mais les filles en ont fait un moyen de prostitution. Elles n’ont plus honte, plus de dignité. Pour moi les filles doivent chercher à savoir ce qu’elles veulent dans la vie. Pour qu’une fille puisse se procurer un portable luxueux, s’il faut qu’elle vende son corps, je me demande s’il y a encore des filles sérieuses au Mali. Il y a même des filles qui vendent leur corps pour des cartes de recharge. Le portable ne rehausse pas quelqu’un dans la société, c’est ce qu’il faut comprendre. Les jeunes filles nous viennent avec toutes les propositions indécentes du monde. Je connais une fille qui vient tous les soirs devant Malitel. Elle accepte de sortir avec n’importe qui en échange d’une carte de recharge. Je me demande ce qu’elle fera en échange d’un portable. Voir un pays comme le Mali, une société comme la nôtre où la majorité est musulmane, où les valeurs traditionnelles étaient respectées surtout par les femmes et voir ce qui se passe aujourd’hui, c’est décevant. Avant la femme malienne était la plus sérieuse de la sous- région. Mais aujourd’hui elle ne reflète plus la même image. Surtout avec l’arrivée anarchique des portables, la femme malienne a oublié toutes ses mœurs. Je dirais même qu’elles nous agressent sexuellement. Il faut que l’on fasse une sensibilisation afin que nos sœurs reviennent à la raison.
Boubacar TRAORE : vendeur de cartes de recharges
            A chaque mois une nouvelle version de portable sort. S’il faut avoir à chaque fois un nouveau portable, les filles seront obligées de changer de partenaire afin de pouvoir changer de téléphone. Et à la fin elles seront amenées à faire le tour des hommes. Je viens d’un village, donc je ne peux rentrer dans les affaires louches. Certaines filles te donnent leur numéro, tu leur envoie du crédit et si tu a besoin d’elles, elles viennent satisfaire tes besoins. J’ai refusé beaucoup de ces propositions. Mes amis et moi avons été victimes de ces agressions sexuelles. Voir une fille me proposer son corps pour un abonnement ou une carte de recharge, c’est désolant.
Aly TAMBOURA, juriste de formation  
            Avant de commencer, je dirais que le téléphone portable est un instrument de communication très important à travers lequel les gens se servent pour régler leurs affaires. Mais ceci a tendance à prendre son sens premier. Aujourd’hui les jeunes filles se procurent des téléphones non seulement pour la communication mais aussi avoir des relations avec des personnes de sexe contraire. Des filles bamakoises qui écrivent leur numéro sur les fesses, avec cette situation le contact est plus facile. Il suffit de composer le numéro et c’est parti.
            Il y a 2 semaines de cela, en me rendant à mon travail, j’ai suivi une demoiselle sur une moto. Elle avait son numéro écrit sur ses fesses. Par curiosité, j’ai composé le numéro. Surpris, j’ai vu la fille décrocher son portable. Je n’en revenais pas. J’ai été indigné de voir une fille se comporter de la sorte. Comme si les parents avaient démissionné. Ne voulant pas me fier aux apparences, je lui ai donné rendez-vous. Et à notre rencontre je lui est demandé les raisons de son comportement. Elle me répondit qu’elle est obligée de passer par ce canal afin de subvenir à ses besoins. Comme pour dire qu’elle est obligée de se prostituer.
Bocar KONATE : juriste de formation
            Le téléphone est un outil qui permet de nous rapprocher les uns et des autres. Contrairement à son but, les jeunes filles en ont fait un moyen de communication. Le téléphone ne doit être acheté que dans le besoin. Que l’on soit fonctionnaire ou cultivateur, chacun a besoin d’un portable. Mais il faut avoir les moyens financiers pour l’entretenir. Malheureusement pour nos sœurs, elles veulent un portable de luxe, ensuite l’entretien leur préoccupe et enfin elles sont obligées de courir dernière les hommes pour subvenir à tous ces besoins. Le taux de prostitution, de débauche et d’infidélité ne fait qu’agrandir. On peut facilement se joindre pour fixer des rendez vous n’importe comment. Au lieu d’en faire un moyen de communication, elles en ont fait un moyen de prostitution. Afin de mener une vie de mensonge. Et celles qui n’arrivent pas à s’en procurer sont obligées de voler.
Mariétou Diallo : Commerçante
            Le téléphone mobile a été la cause de beaucoup de différends dans nos foyers. Et beaucoup d’accidents des jeunes filles sont dus aux communications téléphoniques. L’année dernière une jeune femme du nom de K.S a été divorcée à cause de son portable à Kayes. Un soir pendant qu’elle prenait sa douche, son téléphone sonna. Malheureusement pour elle, c’était son copain au bout du fil. Après que sa belle sœur ait décroché, celui-ci fixe son rendez-vous habituel derrière le château. Et c’est ainsi que la belle sœur informa son frère. Bref, ils ont divorcé.
Dioba DAGNIOKO : Serveuse dans un bar
            Je travaille dans un bar donc je suis en direct avec les gens, surtout avec les jeunes. On en voit de toutes les couleurs. Des filles qui ne font que mentir. Je suis indignée de voir des filles sans morale, aucune dignité qui sont capables de tout pour un portable. Certaines s’offrent aux soulards pour ensuite leur voler leur portable. En plus d’autres mentent au téléphone en disant à leur copain qu’elles sont à la maison, alors qu’elles sont avec d’autres hommes.
Un Directeur de service nous confesse : «Les filles composent les numéros au hasard mais font exprès. Et si par malheur elles tombent sur toi et que tu leur dévoiles ton identité, le harcèlement commence. Tous les jours elles vous bipent, asseyent de fixer coûte que coûte un rendez-vous avec toi. Elles s’offrent totalement à toi. J’ai eu tous les problèmes du monde avec ces filles».
            En effet, le téléphone a eu un record très appréciable dans la technologie. Avec une bonne éducation, le portable pour la jeune fille n’est pas un instrument de plaisir mais un moyen de communication facile dans le développement de la société. On peut se procurer un portable, sans pour autant s’exposer à un malfrat de contact physique des jeunes garçons. A qui la faute ?
 
Kadidia Amina Ibrahim FOFANA

25EME championnats/Coupe du Mali d'Athlétisme:L'USFAS remporte le trophée avec 9 médailles en or, 11 en argent et 4 en bronze

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Tout est bien qui finit. Les 25ème Championnats/Coupe du Mali d’athlétisme ont pris fin, hier dimanche 16 juillet, par la victoire au classement général de l’USFAS : neuf médailles en or, 11 en argent et 4 en bronze.
 
Pendant deux jours, le Stade Omnisports Modibo Kéïta a accueillis les athlètes venus des régions de Kayes, Koulikoro, Gao, Ségou, Sikasso, Mopti, Kidal et du District de Bamako.
Les compétitions, qui ont démarré dans la matinée du samedi 15 juillet, n’ont pas enregistré une grande affluence du côté du public.
Est-ce parce que la météo n’était pas au rendez-vous ou parce que l’athlétisme demeure encore l’un des parents pauvres du sport au Mali ? En tout cas, les athlètes n’ont pas tenu compte de ces facteurs. Ils ont, par contre, mouillés les maillots jusqu’au bout.
Le samedi 15 juillet, dans les 5 000 mètres, Chaka Sangaré de l’USFAS a confirmé tout le bien qu’on disait de lui en remportant l’épreuve.
Au saut en longueur, Tounkara Cissé, loin d’être dans son grand jour, a battu ses adversaires en effectuant un bond de 6 mètres 49.
Les 110 mètres haies, l’une des épreuves phares, ont enregistré la victoire de Soumaïla Traoré du Stade Malien suivi de Mohamed Diarra de l’USFAS et de Abdoul Karim Koné du Réal.
Hier dimanche, dans l’après-midi, la présence du chef de l’Etat, Amadou Toumani Touré, qui avait à ses côtés le ministre de la Jeunesse et des Sports, Nathié Pléah, le président de la Fédération Malienne d’Athlétisme, Idrissa Bah et plusieurs invités de marque, a certainement galvanisé les concurrents.
Avec l’épreuve des 100 mètres Hommes et Dames, le menu ne pouvait mieux commencer. Le Stade Malien, dans la catégorie hommes, s’est classé premier avec son sprinter de choc, Tidiane Coulibaly. Il a, en effet, réalisé un chrono de 10 seconde 4 centièmes devançant Raffa Berthé de l’USFAS 10”7 et Alpha Cissé, son coéquipier, 11”.
Chez les dames, c’est toujours le Djoliba qui surclasse depuis quelques années. Ainsi, cette année, c’est Djénébou Danté qui a semé ses concurrentes de l’USFAS et du Stade Malien. C’est encore elle qui s’est adjugée la première place dans les 200 mètres.
On notera aux 400 mètres Hommes la victoire de Yaya Npéré de l’USFAS et celle, une fois de plus, aux 200 mètres de Tidiani Coulibaly du Stade Malien.
Au classement général, c’est l’USFAS qui prend la tête avec 9 médailles en or, 11 en argent et 4 en bronze. Les porteurs d’uniformes sont suivis par le Djoliba qui a à son compteur 9 médailles en or, 8 en argent et 3 en bronze. Le Stade Malien occupe la troisième place avec 9 médailles en or, 5 en argent et 11 en bronze.
Ségou et Kidal ferme la marche de ce classement avec 0 médaille.
"Je m’en voudrai si je n’étais pas venu pour des raisons multiples. Officier des sports par le passé et membre de la Fédération d’athlétisme, il est de mon devoir d’apporter mon appui et celui du gouvernement à l’actuel Bureau Fédéral et féliciter les athlètes pour les résultats qu’ils ont fait récemment dans la sous-région, sans oublier ceux qui sont en préparation à l’extérieur" a déclaré le président de la République, Amadou Toumani Touré.
On ne cessera pas assez de le dire : le public venu à cette compétition était digne de celui d’un combat de coq dans un pays atteint de la maladie de grippe aviaire. Peu nombreux. ATT, lui aussi, l’a reconnu en lançant : "je suis un peu déçu, car nous ne réussissons pas encore à attirer le maximum de personnes dans les stades pour ce sport".
Le président de la République de promettre aux sportifs un stade avec une piste d’athlétisme aux normes internationales.
 
"Satisfaction" du président de la FMA, mais…
 
A l’issue de ces deux jours de compétions, le président de la Fédération malienne d’Athlétisme (FMA), Idrissa Bah s’est dit "satisfait".
"Satisfait" car toutes les équipes ont engagé des jeunes athlètes. "Indicateur que ce sport compte beaucoup sur des jeunes talents, symbole de l’avenir" a souligné M. Bah.
Lors de ces 25ème Championnats/Coupe du Mali, on a vu défiler des anciennes gloires. Il s’agit, entre autres, de Mani Djénépo, Bakary Touré dit Samson, Mamadou Mari Traoré.
Le président de la FMA aurait souhaité que "la fête soit totale". Malheureusement, la région de Tombouctou n’était pas présente à la rencontre de Bamako. Absence que la FMA tentera d’élucider dans les prochains jours. En plus, Idrissa Bah a relevé des faiblesses chez certains sportifs qu’il faudra corriger pendant la pause. Car il faut souligner, ces compétitions marquaient la fin de la saison d’athlétisme.
Cependant, comme la souligné le premier responsable de ce sport au Mali, "le travail technique continue".
Les 25ème Championnats/Coupe du Mali d’athlétisme ont vécu. Vivement la 26ème édition !

Paul MBEN

FINALE DE LA COUPE DU MALI:ASB/Stade Malien : des doublés en jeu

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Les demi-finales de la 46e édition de la Coupe du Mali se sont jouées, le jeudi le jeudi 13 juillet, à Ségou et à Koulikoro. D’un côté, c’est l’actuel leader du championnat national qui a élimé le Centre Salif Kéïta à l’issue des tirs aux buts. De l’autre, c’est l’actuel détenteur de la Coupe du Mali, l’Association Sportive de Bamako, qui a surclassé le Club Olympique de Bamako toujours à par les penalties. En somme, c’est une histoire de doublé entre qui sera en jeu le 30 juillet.
ans la Cité des Balanzans, le Stade Malien de Bamako était opposé au Centre Salif Kéïta. Pour cette rencontre, les centristes voulaient, non seulement prendre leur revanche, mais aussi accéder pour première fois de leur histoire en finale de la Coupe du Mali.
Quant aux Blancs de Bamako, ils partaient légèrement favoris. Ils ont montré leur suprématie à l’issue de la rencontre en remportant la victoire après les tirs au but.
A l’issue du temps règlementaire, les deux équipes n’ont pas pu se départager, même après les prolongations. Auparavant, ce sont les Blancs qui ont ouvert le score à la 30e minute sur penalty transformé par Alain Claude Traoré. Un peu plus tard, les boys du CSK ont établi la parité par une tête de Cheick B. Cissé. Les Stadistes ont eu des nerfs plus solides que le CSK et ont gagné par 4 tirs contre 2 lors des penalties. Cette victoire leur a ouvert, du coup, la porte de qualification en finale, pour l’assaut à un éventuel 17e trophée et surtout d’un doublé.
Le second match opposait ce même jour à Koulikoro, l’Association Sportive de Bamako (ASB) au Club Olympique de Bamako (COB).
Au cours de cette rencontre, les deux équipes se sont neutralisées pendant tout le match et se sont séparés sur le score nul et vierge c’est-à-dire 0 but partout à l’issue des 90 minutes. Il fallait alors recourir à la séance des tirs aux buts.
L’ASB s’en sortira plus chanceuse que son adversaire en réussissant 4 tirs contre 2. Le COB était pourtant favori car dans la plupart des rencontres qui l’opposait à son adversaire du jour, a tourné en sa faveur. Mais chaque match, sa réalité comme le disent les connaisseurs du ballon rond. Et c’est finalement le vaincu de leurs différentes duels qui est devenu vainqueur.
L’ASB, détentrice du trophée, voudra conserver son titre pour une deuxième fois consécutive. D’où une belle finale en perspective qui l’opposera à un Stade Malien très déterminé. La finale prévue pour le 30 juillet et sera présidée par le président de la République, Amadou Toumani Touré.
Il aura l’opportunité, comme bon nombre de spectateurs, d’assister pour une première fois dans l’histoire de la Coupe du Mali, l’opposition ASB/Stade Malien de Bamako. Rappelons que les deux équipes s’étaient rencontrées l’année dernière en demi-finale. Un match remporté par l’Association Sportive de Bamako sur le score de 2 buts à 1.
 

Boubacar Traoré

Accident routier à Konodimini:17 morts et 50 blessés

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Un terrible accident de la circulation a encore frappé notre pays. Vendredi tard dans la nuit, une remorque transportant des bovins a fait collision avec un camion fourgonnette transportant des passagers en direction de Gao. L’accident est survenu dans les environs du village de Konodimini à quelques lieux de la ville de Ségou. Le choc entre les deux mastodontes a fait de nombreuses victimes dont 17 pertes en vie humaines et une cinquantaine de blessés. Les blessés ont été évacués à l’hôpital de Ségou. Mais suite à la panique généralisée et à la désorganisation des secours tardifs, on ne dispose d’aucune statistique sur la suite de la catastrophe. Les dégâts matériels sont également importants : véhicules abîmés et 30 bovins perdus. Les forces de sécurité ont hâtivement cité l’imprudence des deux conducteurs pour expliquer le sinistre, omettant du coup l’état désastreux des voix et le laxisme dont ils font montre quant à la sécurité des voyageurs. Les compagnies et autres promoteurs privés exerçant à leur guise. Dans le présent cas, la fourgonnette est un camion de 10 tonnes transformé en bus par des menuisiers métalliques informels. Dans la majorité des localités maliennes, ceux qui prennent le risque de voyager n’ont pas mieux que des tombeaux roulants avec sa cohorte de surcharge, de transport mixte, de pistes exécrables et de défaut d’assurances et de permis. 

France : plus de 6000 médecins étrangers en grève

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Les médecins ont obtenu leurs diplômes à l’étranger. Leurs diplômes ne sont pas reconnus en France. Ils exercent et leurs salaires sont inférieurs à ceux de leurs confrères diplômés de facultés de médecine françaises. Depuis deux ans ces praticiens, dont un grand nombre sont de nationalité française, multiplient les manifestations et les grèves afin de dénoncer ces différences de traitement dans un pays qui manque de médecins. Tout le week-end du 14 juillet, férié en France, l’Intersyndicale nationale des praticiens à diplôme hors Union européenne (Inpadhue) les appelle à faire grève. En pleine saison estivale et de risque caniculaire, leur refus de se soumettre aux réquisitions pour assurer un service minimum a de quoi inquiéter l’Association des médecins urgentistes. Face au non-respect des engagements publics du ministère de la Santé d’uniformiser les statuts, ils ont choisi cette date pour attirer l’attention sur les incohérences du système en place. Ils menacent même de réitérer l’opération le week-end du 15 août.

L’intersyndicale appelle à la grève les quelque 6 000 médecins formés à l’étranger ou titulaires d’un diplôme obtenu hors Union européenne, qui travaillent dans les hôpitaux français. Elle dénonce le statut précaire ainsi que le salaire au rabais de ces médecins. La grève risque d’avoir un effet considérable car ces praticiens assurent habituellement plus de 80% des urgences.

Le 27 février dernier, la Haute autorité de lutte contre les discriminations (Halde) a demandé au ministre de la Santé « de l’informer dans un délai de quatre mois, des mesures qu’il entendait prendre pour mettre fin aux discriminations dont [ces médecins s’estiment] victimes ». Quatre mois se sont écoulés, les vacances parlementaires sont arrivées et « faute de résultats concrets », selon les indications de l’Inpadhue, le ton monte : « Comme les internes nous sommes censés travailler sous la responsabilité d’un senior. Alors ce week-end, nous nous conformerons aux textes. Nous serons là, nous travaillerons, mais ne signerons aucun acte », a promis Elizabeth Sow-Dione, vice-présidente de l’intersyndicale.

La colère des « Padhue » n’est pas nouvelle. Ces praticiens diplômés à l’étranger, arrivés en masse depuis plus de vingt ans sur le sol français où ils exercent dans les hôpitaux (la France manque de médecins), ne sont pas reconnus comme tels par l’ordre des médecins. Ils n’exercent qu’à titre de « praticien adjoint contractuel » ou faisant « fonction d’interne », et leur salaire est très inférieur à ceux de leurs confrères -1 800 euros par mois contre 3 800 euros pour un praticien hospitalier titulaire d’un diplôme français. Le ministre de la Santé, Xavier Bertrand, joue sur les mots : « On ne peut comparer le statut d’un praticien hospitalier avec celui d’un praticien attaché ou assistant ». C’est précisément pour la reconnaissance de l’équivalence de leurs compétences que les « Padhue » se battent.

« On exécute le même travail, au même endroit, mais la paye à la fin du mois est différente car nous stagnons au même statut, celui de praticien attaché à un service », insiste le Dr Anna X., chirurgienne originaire d’Europe de l’Est, exerçant à l’hôpital de Bobigny (en banlieue parisienne). Naturalisée française et inscrite à l’ordre des médecins l’année dernière, elle plaide en faveur de ses 18 confrères diplômés à l’étranger et explique : « Pendant longtemps, il y a eu une nécessité objective de faire appel à des médecins étrangers dans les services d’urgence ou de réanimation car la spécialité d’urgentiste n’a été créée que récemment. Mais avant, le système de santé français était bien content de trouver des médecins volontaires pour assumer les gardes ».

Une « solution législative » sera apportée à l’automne

Depuis 2004, les « Padhue » doivent passer par la voie de la « nouvelle procédure d’autorisation » (NPA) pour pouvoir exercer la profession. Cela implique : un concours, trois ans de stage puis un passage devant une commission. Le ministère de la Santé avait envisagé de remplacer cette procédure par un examen sans quotas. Un simple passage devant une commission était même évoqué pour les plus qualifiés, détenteurs d’un certificat de synthèse clinique et thérapeutique (CSCT) ou d’un diplôme inter-universitaire de spécialité (DIS). Mais ces projets sont tombés aux oubliettes et depuis un mois les praticiens concernés dénoncent une « attitude de mépris des pouvoirs publics », selon les déclarations de la fédération santé de la CGT.

Xavier Bertrand a assuré, jeudi, qu’une « solution législative » sera apportée à l’automne : le projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) pour 2007, qui sera examiné au Parlement en octobre prochain, servira de support législatif sous « la forme d’un article ou d’un amendement du gouvernement et encadrera l’examen dérogatoire, la nouvelle procédure d’autorisation (NPA), qui doit permettre de vérifier leurs compétences et leur connaissance de la langue française », a expliqué le ministre. Le quotidien Le Figaro rappelle que 2 600 praticiens seraient concernés par cette réforme. Quant aux 4 400 autres, ayant le statut de « stagiaires en formation », « ils bénéficieront de cette réforme dans les années qui viennent ». Pour la vice-présidente de l’intersyndicale Elizabeth Sow-Dione « s’il y a une avancée législative dans le cadre du PLFSS, ce serait une bonne nouvelle ». Mais l’Inpadhue reste « méfiante » car les promesses antérieures n’ont pas été tenues.

par Dominique Raizon

Source: RFI

ERREMENTS AU SOMMET DE L’ETAT:ATT dit ‘’tchou’’ et fait ‘’tcha’’

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Plus d’un mois après les actes terroristes du 23 mai et moins d’une semaine après la signature des accords dits de la honte, le président ATT depuis Kita, a cru bon de réagir, en interprétant la colère de ses compatriotes comme des actes de va-t-en guerre. Il connaît la guerre, parce qu’il a été au feu, en Centrafrique et dans les pays qui avaient sollicité sa médiation. Pour lui, refuser de signer à l’aveuglette des accords avec des hors-la loi est un acte de guerre qui aurait plongé le pays dans le K.O. ATT est sans doute l’un des rares Maliens détenant le privilège de la connaissance de la redoutable puissance de feu des insurgés. C’est vraisemblablement la raison pour laquelle, sans requérir l’avis, encore moins l’aval de qui que ce soit, il a engagé les négociations en dehors de notre pays, avec en tête son refus d’imposer la paix par la seule voie qui vaille en pareille circonstance : chercher et mettre aux arrêts ceux qui ont défié les lois de notre pays. Chut, ne dites surtout pas, qu’il cherche à finir tranquillement ce mandat sans feu, ni flamme ! C’est une mauvaise publicité pour celui qui aspire à un second quinquennat.
ll a peut – être raison. Mais ce que notre président feint peut-être d’ignorer, c’est que personne ne lui a demandé de partir en guerre, mais de faire rechercher et arrêter ceux- là qui, par leur acte de banditisme avéré, ont mis à mal la quiétude de notre pays.
Jusqu’ici, nous étions fiers et le disions sur tous les toits que notre pays, le Mali, demeurait le seul au monde à avoir résolu ses problèmes internes sans grands dommages.
A-t-il depuis le palais senti le malaise de son peuple, lequel, à défaut de ne pouvoir l’exprimer de vive voix, a applaudi la sortie de certains Maliens, ou du moins ceux qui ont une tribune pour ce faire ? Relais ou pas, l’opinion nationale a très mal pris la manière cavalière avec laquelle les autorités de la république ont géré les actes du 23 mai. Seules, c’est vrai qu’elles parlent au nom du peuple en général, mais de delà à engager des discussions et faire des propositions ou signer quoi que soit avec des gens qui, en toute indépendance, ont décidé de défier les lois de la république, est une attitude inacceptable.
C’est le fait du prince et le peuple malien, à travers son seul support unique et crédible, c’est-à-dire les médias privés, a réagi en désapprouvant, même si l’écho de sa colère n’a pas fait l’objet de publication officielle sur les ondes et plateaux des médias d’Etat. C’est de bonne guerre, et on n’est pas en Côte d’Ivoire où, même en temps de guerre réelle, sous-tendue par une division du pays, le président Laurent Gbagbo continue de jouer la carte de la pluralité et à fond.
Et pire, non content de passer par-dessus la tête de tout le monde, on explique la colère des Maliens par des termes du genre «exploitation politicienne», comme si ce n’était pas un problème politique.
Alors, pourquoi, après coup, a-t-on réuni les partis politiques au département de l’Administration territoriale ? N’est-ce pas pour associer ces relais de l’opinion à une gestion politique de la situation créée? Décidément, la pensée unique continue de faire son chemin et semble avoir de beaux jours à l’ère ATT.
Sory HAIDARA

Deux poids deux mesures

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Depuis la signature des accords entre Kafougouna Koné et l’alliance du 23 mai pour le changement, ont remarqué des millions de Maliens, seuls les messages caressant le pouvoir dans le sens du poil passent à la télé. Les autres ? Heu…qui est fou ? L’égal accès aux médias d’Etat ? Plus que jamais supplice de Tantale. Sans qu’ils en fassent forcément bon usage, les princes du jour abusent de notre télé nationale.
Cette atteinte gravissime à !a pluralité des opinions dans un pays où la démocratie s’est instaurée au prix du sang est bien dommage et quiconque oublie cette évidence prend un risque trop énorme à notre humble avis. Il ne fait l’ombre d’aucun doute que d’autres Maliens pensent autrement et ont envie de s’exprimer sur la signature de ces accords.
  Sory Haïdara
 
 
ENTRE NOUS
Embarrassants accords 
Selon une opinion largement répandue le pouvoir, par la troublante signature d’accords non moins troublants a, apparemment, réglé son seul ‘’business’’. En clair, il s’est évité la mauvaise publicité d’une rébellion à moins de 9 mois de la fin d’un mandat jugé mitigé, voire chaotique. Une tranquille et paisible réélection se serait avérée difficile voire impossible à réaliser.
Les deux généraux qui assument la responsabilité du statu quo expliquent leurs actes désespérés par le souci de sauver le pays d’une guerre inutile. Mais, entre nous, que vaut une paix bâtie sur la frustration et l’humiliation d’une déculottée, sentiment actuellement éprouvée au sein d’une population qui ne demande qu’à être convaincue? Pourquoi a-t-on signé après avoir fait croire que rien n’était négociable avec des gens qui ont opté de s’exprimer par les armes ? A-t-on cédé à une pression quelconque ? Quelles sont les forces véritables des nouveaux insurgés?
Manifestement, en l’espace de 40 jours, Iyad Ag Ghaly aura, par un exploit retentissant, réussi non seulement à brûler la politesse à Koulouba où les portes lui étaient pourtant ouvertes, mais aussi à calmer le jeu comme il l’entend et à imposer ses conditions. Ce grand stratège de la guérilla s’est même offert le luxe de refuser de siéger aux côtés du représentant spécial du gouvernement. C’est un superbe inconnu qui a signé pour l’alliance en même temps qu’un général emblématique, l’homme du 26 mars, Kafougouna Koné. Nombreux étaient les téléspectateurs à avoir fouillé dans leurs souvenirs des dernières rébellions, pour trouver à tout hasard quelque image ou traces de Ahmada Ag Bibi, dont seuls la grande taille et le volume du turban impressionnaient véritablement. Un autre point de gagné d’autant plus qu’il reflète, qu’on le veuille ou pas, l’esprit conquérant d’un apatride.
Pour parapher ces accords d’opérette, Iyad s’est tout juste contenté d’envoyer quelqu’un d’insignifiant pour ne pas compromettre les cadres de l’Alliance, en envoyant aux côtés du Général Kafougouna Koné, pour ce qui est maquillé pour être historique, son chauffeur attitré.
Voilà l’humiliation, voilà la farce, mais une farce de bien mauvais goût, ressentie d’ailleurs par plus d’un comme un coup de poignard dans le dos. Un mauvais et inopportun accord signé sur la base de calculs électoralistes? Le Mali, à vrai dire, méritait mieux.
Il ne fait l’ombre d’aucun doute qu’au moment où le général Kafougouna face à Manga Dembélé, le directeur de la TV nationale, s’essayait à l’avocat plaidant la mauvaise cause, Iyad et les siens jubilaient, quelque part dans le grand désert, autour d’un grand méchoui arrosé de thé. Quelle sera la réaction, Place de la République, où l’Assemblée nationale du Mali n’a, semble-t-il, pas été consultée? Va-t-elle accepter? En attendant, c’est Kafougouna qui reçoit la presse ce jeudi.
SORY HAIDARA

BUDGET DE LA PRESIDENCE (SUITE):Pourquoi la hausse ?

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Comment expliquer la hausse sur le budget de Koulouba avec une augmentation spectaculaire de 8 milliards en 2006 ? La réponse est à chercher dans la création de nouvelles poches de dépenses et la multiplication de certains chiffres passés du simple au double si ce n’est une augmentation de 600% en ce qui concerne certaines dotations.
 
Les dépenses en investissements sont passées de zéro franc CFA en 2005 à 1,565 milliard FCFA en 2006 pour faire face à la construction du secrétariat général de la présidence de la république et celle du marché céréalier. D’une part, le président Amadou Toumani TOURE veut sans doute laisser à la postérité une image de grand bâtisseur du pays à l’instar de ses prédécesseurs français et maliens. En effet, c’est en 1906 que les colons français ont achevé une partie de la construction du Palais de Koulouba qui servait de résidence au gouverneur de Bamako qu’ils ont conquise en 1883. Mais de nouveaux bâtiments administratifs ont été érigés par les chefs d’Etat maliens comme l’étage supplémentaire aux bâtiments principaux et les locaux du ministère des Affaires étrangères. Le plus bel édifice nouveau étant la salle des banquets qui est l’œuvre du président Alpha Oumar KONARE. D’autre part, la prévention de la pénurie des céréales et la lutte contre l’insécurité alimentaire apparaissent comme des mesures indispensables après la mauvaise expérience que le pays a vécue au cours de la campagne agricole 2003-2004. Est-ce suffisant si l’on sait que le marché céréalier est libéralisé et que, pour cette raison, les pays voisins du Sahel (Burkina Faso, Mauritanie, Niger et Sénégal) viennent s’approvisionner au Mali ? Sans compter le fait que le paysan malien est comme pris dans un engrenage qui l’étouffe à tous points de vue : le cercle vicieux de l’endettement et de la modicité des moyens de production.    
Hausse de 600 %
D’autres types de dépenses en investissements ont subi une hausse de 600% : 840 millions FCFA en 2005 et 5,060 milliards FCFA en 2006 dont 4,560 milliards FCFA au titre de nouvelles mesures. Il s’agit de la lutte contre le sida, de la restructuration du marché céréalier et de la sécurité alimentaire à Kidal. En effet, la pandémie du sida préoccupe au plus haut niveau les autorités nationales du Mali. C’est la raison pour laquelle, la gratuité des soins aux anti-rétrovirus a été décidée pour soulager les malades du fardeau financier qu’ils ne sont pas à mesure de supporter vu la modicité de leurs ressources propres ou celles de leurs familles. Est-ce pour autant une nécessité de se substituer au ministère de la Santé qui a vocation à y faire face comme cela saute aux yeux ? N’est-ce pas au contraire parce qu’il y a à boire et à manger dans ce projet qui nourrit, aux dires de détracteurs, plus de personnes qu’il n’en tue ? Ce qui est sûr, c’est que le fait n’est pas innocent de rattacher à Koulouba la structure de lutte contre le sida et les ressources financières qui l’accompagnent. Le concours apporté à Kidal est d’autant plus suspect que cette singularité ne se justifie guère, d’autant plus que les budgets régionaux sont destinés à couvrir les besoins spécifiques au titre des chapitres consacrés à cet usage. Kidal n’étant pas la seule localité “difficile ” en zone aride ou sahélienne, la discrimination à son sujet peut être jugée “négative ”. A moins que cela ne participe d’un marketing politique qui ne dit pas son nom : “Voyez-vous, habitants de Kidal, vous êtes comme abandonnés à vous-mêmes. Car votre sort n’intéresse que Koulouba. C’est pourquoi, votre sécurité alimentaire est directement gérée par la présidence de la république…” En contournant les autorités régionales, le gouvernement et le commissariat à la sécurité alimentaire, Koulouba se transforme en gouvernorat de Kidal et jette indirectement le discrédit sur les structures ci-dessus pour se présenter comme la seule “crédible ” qui ne va pas détourner l’aide apportée aux populations déshéritées de la 8è région administrative du pays. Les récents événements du 23 mai dernier ont prouvé que ATT faisait fausse route à ce sujet : l’effectivité de la décentralisation rendait caduc tout traitement “particulier ” et préférentiel de Kidal, surtout pas la politique des valises remplies d’argent comme une rançon aux éternels rebelles qui ne sont jamais satisfaits.       
Du simple au double :
Dans certains cas, les dépenses ont augmenté du simple au double comme celui de l’habillement : 10 millions FCA en 2005 et 20 millions FCFA en 2006. Il s’agit des chauffeurs, des plantons et du personnel domestique du palais de Koulouba. Cela signifie deux choses : soit le nombre du personnel a été multiplié par deux, soit les habits coûtent deux fois plus cher que d’habitude. Dans les deux cas de figure, le doute est permis. Y’a-t-il surévaluation du nombre ou surfacturation sur le tailleur ? La majoration excède souvent le double comme on peut le constater avec l’entretien du matériel informatique : 10 millions FCFA en 2005 et 24 millions FCFA en 2006 dont 4 millions FCFA pour les mesures nouvelles. Cela contraste avec la baisse tarifaire sur ce matériel grâce à l’abandon par l’Etat des taxes TVA à l’importation de ces équipements. Il en est de même pour la facture d’eau et d’électricité : 645 millions FCFA en 2005 et 1,100 milliard FCFA en 2006. Or, aucune hausse tarifaire n’est en vue après le retour de la société d’exploitation et de gestion dans le giron majoritaire de l’Etat malien. La conclusion, c’est que la consommation du palais va doubler avec de nouveaux branchements (bâtiments, climatiseurs, autres appareils) ou que les factures d’en bas escaladeront la colline de Koulouba. Concernant la sécurité assurée par l’état-major particulier du président de la république, l’on n’est pas loin du simple au double : 30 millions FCFA en 2005 et 50 millions FCFA en 2006. Est-ce à dire que les risques sécuritaires sont devenus plus grands avec l’approche des élections de 2007 ? 
Des écarts énormes
Par ailleurs, les écarts sont énormes de l’ordre de cinquante à cent millions et plus sur certains chapitres. C’est le cas par exemple des redevances téléphoniques : 1,057 milliard FCFA en 2005 et 1,290 milliard FCFA en 2006, soit 233 millions FCFA de différence. La première explication, c’est que le volume de la communication a explosé. La seconde, c’est le coût de la communication. Mais ce dernier cas de figure est difficilement soutenable au regard de la baisse tarifaire pratiquée tant par Ikatel que Malitel. Celle-ci a même révolutionné en la matière grâce à la récente mesure consistant à facturer à la seconde qui ne coûte que 2,5 FCFA. Sur le même registre, le programme de communication a gonflé de soixante briques : 90,375 millions FCFA en 2005 et 150 millions FCFA en 2006. De quel programme s’agit-il ? Selon certaines indiscrétions de palais, cet argent sert à soigner l’image du Mali et celle de son président sur la scène internationale à travers la presse étrangère. Y’a-t-il une relation de cause à effet avec les nombreuses pages régulièrement consacrées au Mali et à ses dirigeants dans la  presse africaine basée à Paris ? Si la pratique est instaurée depuis belle lurette à Koulouba et dans les autres palais africains, son efficacité à l’interne est sujette à caution. C’est à peu près le même écart (68 millions FCFA) qui est constaté au sujet des subventions accordées aux organismes publics : 340,180 millions FCFA en 2005 et 409,009 FCFA millions en 2006. C’est le flou artistique qui entoure l’identité de ces structures publiques. Est-ce des organismes à vocation sociale ou caritative ? Ce qui est sûr en revanche, c’est que la participation au fonctionnement des services de la présidence creuse un écart de plus de cent quatre-vingt-quatre millions de francs CFA : 642,825 millions FCFA en 2005 et 837 millions FCFA en 2006. Cela est-il lié à la création ou au rattachement de nouveaux services à Koulouba ?
Le mauvais exemple
A l’analyse, l’on s’aperçoit que la hausse du budget de Koulouba est due, en grande partie, à la multiplication des services de la présidence. Mais aussi, parce que Koulouba se rattache les structures les plus “juteuses ” comme le Haut conseil de lutte contre le sida dont le combat brasse des milliards de francs CFA. Les domaines sociaux ne sont pas dédaignés non plus, car ils permettent à Koulouba de redorer son blason auprès des couches défavorisées du pays : les femmes, les enfants, le monde rural, les malades et autres handicapés, etc. L’on peut aussi incriminer le goût prononcé pour les dépenses au lieu de cultiver la parcimonie économique en donnant l’exemple par l’austérité et la discipline budgétaire. A ce rythme, il n’est pas étonnant que le budget 2007 soit encore plus dispendieux que celui des années précédentes.   
Par Seydina Oumar DIARRA-SOD 
Précision
Dans notre parution d’hier, nous nous sommes mélangés les pinceaux avec les chiffres à l’article intitulé «Budget de la présidence : combien ATT coûte-t-il aux Maliens ? » Il fallait plutôt lire FCFA en lieu et place des «milliards » annoncés avec 12 chiffres: «Le crédit plafond global s’élève à 935 459 371 000 FCFA. La moitié de cette somme est affectée aux dépenses ordinaires, soit 457 115 176 000 FCFA. L’autre moitié, aux dépenses en capital : 478 644 195 000 FCFA. A l’intérieur de ce chapitre, c’est le crédit de paiement qui accapare la plus grande somme, car 374 644 262 000 FCFA y sont consacrés. Le remboursement du principal de la dette se positionne en seconde place avec 61 522 000 000 FCFA. Quant aux dépenses d’investissement hors crédit de paiement, ils représentent 42 477 933 000 FCFA. Etc. ».

La rédaction  

VERIFICATEUR A IKATEL-SA -II:La fraude fiscale confirmée

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L’Etat est-il devenu au Mali un citron qu’on presse en toute impunité ? L’interrogation a tout son sens après un examen attentif du premier rapport du vérificateur général qui vient d’être remis, comme la loi l’autorise, aux autorités nationales dont la présidence de la République et l’Assemblée nationale. Les faits stigmatisés dans ledit rapport, comme relevant de la délinquance financière, sont tout aussi caractérisés que troublants.
 
La mission de vérification qui nous concerne aujourd’hui dans cet article porte sur la vérification de la collecte et du reversement de la TVA et taxes assimilées au niveau d’un ensemble de sociétés, entreprises et autres structures opérant aussi bien dans le secteur public que dans le privé. Au niveau de la structure de contrôle elle-même, on affirme qu’il en a été ainsi en raison de la disposition instituant le vérificateur général qui donne mandat à ce dernier de contrôler la régularité et la sincérité des opérations de recettes et de dépenses. De ce fait, selon le rapport annuel, déjà transmis à Koulouba, l’opération TVA, telle qu’elle a été initiée et exécutée par les vérificateurs, visait à contribuer au renforcement de la transparence et de l’efficacité de la collecte et du reversement de la TVA et taxes assimilées. Partant, l’objectif déclaré de cette mission de contrôle était d’évaluer le manque à gagner pour l’Etat et proposer au besoin des mesures d’amélioration du rendement des structures impliquées dans la collecte et le reversement de la TVA. Cela est d’autant un impératif de bonne gouvernance financière dans le pays qu’ici, il est avéré, selon des statistiques établies, que les caisses de l’Etat souffrent énormément des carences récurrentes liées à la gestion de la TVA, ressource publique par essence, qui n’est jamais régulièrement versée ou reversée à l’Etat, comme il se doit.
Le mal Ikatel ?
Ikatel est-elle devenue une société trompeuse dans le pays ? Le fait est ahurissant pour une entreprise qui revendique à longueur de journée son esprit citoyen et sa propension à s’intégrer dans l’humanitaire. Le premier rapport du Végal, tel qu’il est présenté, nous donne raison sur les malversations que nous avons déjà évoquées dans ces mêmes colonnes sur les pratiques de gestion de cette société, opérateur privé de télécommunications, laquelle est pourtant bénéficière d’une importante quantité de produits exonérés dont la licence lui a été accordée par l’Etat. En effet, pour faciliter la mise en œuvre d’investissements d’installation (pour environ 100 milliards de nos francs, comme il est clairement noté dans le rapport), la société Ikatel a bénéficié suivant décision n° 0756/MEF-SG du 27 décembre 2002 d’exonérations exceptionnelles et sans limitation de délais de droits de douanes et de TVA sur ses importations. Ces exonérations portent sur les matériels d’équipement, les pièces de rechange, l’acquisition d’infrastructures et les services. Cet important dossier lié à l’exonération ne bénéficie en fait d’aucune réglementation digne de ce nom, comme si les choses relevaient du pur hasard.
C’est le rapport de mission des vérificateurs qui conclue à cette observation. Tenez ! Suite à l’examen de ce dossier, la mission a relevé l’inexistence à la direction générale des douanes d’un mécanisme adéquat de suivi de l’état de leur exécution. Le rapport de mission du vérificateur général fait le constat : sur la base d’une analyse comparative entre le fichier des importations exonérées et la liste des exonérations autorisées, la mission a détecté un dépassement de quotas pour plus de 50% des 38 produits sélectionnés par la mission de vérification. Le suivi des exonérations de la société Ikatel donne des résultats troublants qui dénotent de la volonté de dissimuler les ressources dues à l’Etat. On y découvre que dans le compte des exonérations, Ikatel bénéficiait, s’agissant de câble VGV, de 490 rouleaux comme quantité d’unités autorisée, mais qu’elle a importé 16204, soit un dépassement de 15714. La série noire des importations frauduleuses des quantités d’équipements non autorisées dans le cadre de l’exonération se poursuivit s’agissant de nombreux autres produits. En fait, sur les 38 produits sélectionnés par la mission de vérification pour les besoins des enquêtes, la société Ikatel a pratiqué abusivement et frauduleusement l’exonération «usurpée » sur près de 20 produits ayant accusé un dépassement chronique de la quantité importée.
Des milliards subtilisés
L’examen de ce dossier d’exonération révèle que les dépassements de quotas d’importations exonérées qui en découlent totalisent plus de 7 milliards en valeur pour les produits qu’il a été possible de comparer, ce qui représente au minimum un manque à gagner pour l’Etat de plus d’un milliard (sur la base de 18% de TVA, sans compter les droits de douane et en ne tenant pas compte de l’ensemble des produits importés). C’est ce qui ressort du rapport du vérificateur général qui a également décelé que de nombreux produits étaient importés à tort sous le régime de l’exonération. Cela veut dire clairement que la société Ikatel, phénomène aggravant, enrôlait des produits importés qui ne bénéficiaient pas normalement de cette facilité.
Autre tripatouillage financier et commercial : l’incohérence entre le fichier des déclarations des importations en douane et celui des recoupements de la direction générale des impôts. D’où l’existence des écarts significatifs dans un sens comme dans l’autre. Illustration : en 2003, des importations d’un montant de 661 074 000 de nos francs ont été enregistrées dans le fichier de la direction générale des impôts contrairement à celui de la direction générale des douanes. Ce qui est paradoxal, la source étant toujours la direction générale des douanes. A l’inverse, pour la même période, note le rapport annuel du Végal, des importations totalisant plus d’un milliard ont été enregistrées dans le fichier de la direction générale des douanes mais pas dans celui de la direction générale des impôts.
Toujours dans ce dossier relatif à l’examen du volet fiscalité de la société, il a été établi que l’opérateur privé de télécommunications n’applique pas l’orthodoxie en matière de paiement d’impôts. Et pour cause : le protocole d’accord intervenu entre la société et la direction générale des impôts le 15 décembre 2004 ne répond pas aux critères exigés par la loi. On a signé le protocole sous le prétexte d’une confirmation de redressement, intervenue le 6 octobre 2004 à la suite d’une mission de contrôle effectuée par la direction des impôts, mission de contrôle réalisée, à son tour, le 25 août 2004 et portant sur les exercices 2002 et 2003. Il s’agit là d’un faux sur noir et blanc et une tentative de dissimulation des chiffres qui n’a pas surpris l’équipe de vérification du Végal. La preuve ? Le protocole d’accord en question n’a pas respecté ni la forme ni le fond de la procédure applicable en la matière. Cela est d’autant plus plausible que le ministre de tutelle n’a livré aucune autorisation pour ce faire. De plus, la raison avancée pour justifier le protocole ne tenait qu’au mensonge grotesque d’autant que le paiement des droits dus ne mettait nullement la société en péril. Pour la bonne raison que la même société a réalisé en 2004 un bénéfice net de plus de 20 milliards de nos francs. D’où un abandon à tort de droits dus à l’Etat d’un montant de plus d’un milliard de francs CFA.
Un cas atypique
Le cas Ikatel mérite que l’on s’y attarde pour deux raisons. D’une part, les responsables de cette société de télécom avaient ameuté à tort tout le monde des affaires contre la volonté de contrôle du Végal auquel ils ont nié le droit de fouiner dans leurs «jardin secret ». Le patronat malien avait même pris la tête de ce combat «perdu d’avance » en suggérant à Ikatel de refuser d’accueillir dans ses locaux les enquêteurs du Végal et en battant le rappel des troupes à la CCIM pour faire «front commun » contre cet empêcheur de Végal de tourner en rond. L’épouvantail étant l’allégorie du vautour : porter le deuil de son prochain, c’est le faire pour soi-même puisque l’on est condamné à passer devant l’échafaud de la mort (contrôle en l’espèce). Autrement dit, si on laisse le Végal fourrer non nez dans les affaires de Ikatel, il va chercher demain noise sur la tête de chacun de nous un après un. D’où la levée de boucliers par anticipation chez les commerçants et les opérateurs qui, en réalité, ne sont pas dans le point de mire du Végal plutôt intéressé par les «gros gibiers ».   
D’autre part, la preuve est désormais établie que les cadres de la fonction publique étaient dans leur tort en faisant de la publicité gratuite pour Ikatel dont ils ont loué les mérites. En effet, les responsables des services d’assiette fiscale (douanes et impôts) ont participé à la journée «portes ouvertes » de Ikatel à la faveur de laquelle, ils n’ont pas manqué de tresser des lauriers sur la tête de cette société. Or, au même moment, l’opérateur privé de téléphonie mobile joue au cache-cache avec les taxes et impôts dus à l’Etat dont la TV non reversée et le dépassement de quotas sur les produits exonérés. Le montant incriminé sur une petite échelle s’élevant à plus de 7 milliards FCFA.  
A suivre

Par Sékouba SAMAKE 

PROJET D’APPUI AUX SOURCES DE CROISSANCE:Une ambition présidentielle

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Le Mali est le parent pauvre des les indicateurs de performance socio-économiques à l’échelle mondiale et africaine. La promotion d’un secteur privé capable d’impulser la croissance a longtemps été le refrain politique, mais pour des résultats médiocres jusque-là. Depuis septembre 2001, le projet d’appui aux sources de croissance tente de mettre le secteur privé malien à flot.
 
S’il ne souffre pas de la surcharge structurelle et des insuffisances opérationnelles, le projet d’appui aux sources de croissance (PASC) devrait aider à l’amélioration sensible du cadre général des investissements et au développement du secteur privé. Après son lancement officiel au Palais de Koulouba le mardi 11 juillet dernier, un atelier inaugural a réuni hier au Centre international de conférences de Bamako, le monde du secteur privé avec l’équipe de gestion et de coordination du projet.
Selon Mohamed SIMPARA, qui représentait le ministre de la promotion des investissements des petites et moyennes entreprises, cette initiative gouvernementale découle de la vision du président de la République de faire du secteur privé le moteur du développement national. Le chargé principal du projet au niveau de la représentation malienne de la Banque mondiale a présenté le projet à travers sa justification et les résultats attendus. En effet, les performances de l’économie mondiale durant la décennie 1994-2004 ont été annihilées dans certains pays africains comme le Mali par les facteurs naturels, les chocs climatiques, et la chute des prix de cession des exportations locales. Le Mali qui avait tablé sur une croissance de 6,5% à partir de 2002 est resté autour de 1 et 2% en moyenne.
Quelques indicateurs suffisent à expliquer le malaise économique du Mali, qui perdure malgré l’affirmation théorique du rôle du secteur privé. Il ressort ainsi que le pays dispose d’un revenu par habitant dix fis inférieur à celui de la plupart des pays de l’Afrique australe. Sur 155 économies, le Mali est classé 146ème sur la base des indices de facilité de la pratique des affaires. Idem en ce qui concerne les infrastructures économiques : eau, électricité, télécoms, transport, transit, industrie, etc. A titre d’exemple le transport par cargo Bamako-Usa coûte deux fois plus cher que Douala-Usa. Vers la France le kilo de fret exorbitamment est de 5,7 $. La connexion internet au Mali coûte en moyenne 73 $ par mois contre moins de 20 $ au Sénégal et moins encore dans d’autres pays africains. Idem pour les téléphonies fixe et mobile et les autres secteurs d’activité. 
Le projet d’appui aux sources de croissance sera un moyen susceptible d’appuyer le secteur privé malien à travers des pôles géographiques et différents secteurs d’activité. En effet, le secteur privé malien est encore dominé par l’informel, le déficit d’infrastructures, l’extrême vulnérabilité des activités économiques, le déficit du financement des entreprises, les insuffisances de l’environnement ou du climat lié aux affaires, etc.  
Parmi les douze indicateurs de performance retenus pour l’exécution du projet on peut retenir : la création de 4 300 emplois directs, l’amplification des entreprises, l’assouplissement des formalités de création d’entreprises, l’augmentation de la télédensité. D’autre part, comme l’a expliqué le coordinateur Lamine DIALLLO, le PASC devrait contribuer à une hausse de 50% du nombre des touristes, l’augmentation de 10% des interventions minières, l’installation de 20 entreprises dans la nouvelle zone industrielle, une hausse de 5% du chiffre d’affaires des entreprises encadrées.
Avec une enveloppe de 35 milliards de fcfa, le projet d’appui aux sources de croissance est une initiative conjointe du gouvernement malien et de la Banque mondiale. Il vise à favoriser l’accroissement significatif du volume des investissements privés, domestiques et étrangers en faisant du Mali une destination de choix dans la sous-région. Ceci en faveur des secteurs sous tutelle de plusieurs départements : artisanat, communication, énergie, PME, transport.  
L’atelier a recommandé l’implication de tous acteurs dans la mise en œuvre des activités ultérieures du projet, surtout en terme de consultation, de dialogue et d’évaluation.
Par Ibrahim SANGALA

Gangstérisme en Commune II:Fin du règne des dieux de la mort de la Rue Princesse

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Si le ministère de la Sécurité et de Protection civile organisait un prix Nobel du mérite au sein des commissariats de police et de brigades de gendarmerie, le Contrôleur général de police Moussa Sissoko, chargé de la police du 3e arrondissement et sa brigade de recherche seraient de bons nominés, du fait des efforts qu’ils abattent quotidiennement dans la lutte contre la criminalité et le banditisme dans le district de Bamako. La descente de l’Epervier du Mandé et de ses hommes à la Rue Princesse qui a abouti au démantèlement d’un gang dans la nuit du 8 au 9 juillet dernier mérite d’être écrite en lettres d’or dans les annales de la lutte anti-criminalité.
Tout est parti d’incessantes plaintes des usagers de la Rue Princesse qui mène du bar-restaurant « l’Express » faisant face à l’INRSP à la Rue Dafanga à l’Hippodrome en Commune II du district de Bamako. Dans cette partie de Bamako, dès le coucher du soleil, un véritable marché du sexe s’installe sur les trottoirs sous les yeux des rats de bar qui se bousculent entre les débits de boissons en pleine rivalité dans le coin. Le passage est quasiment impossible à une certaine heure de la nuit. Mais, ce que le premier venu ne connaît pas, c’est que dans cet autre monde, la pègre dicte et impose sa loi aux passants et aux aventuriers sexuels venus rafraîchir leur libido auprès des professionnels du sexe qui ne se lassent jamais de la vente de leur « marchandise. » Il ne se passe une nuit sans que la Rue Princesse n’enregistre trois ou quatre agressions, défiant le Tribunal de la Commune II non loin des lieux et dont les murs reçoivent parfois les prostituées et leurs clients en l’absence du clair de lune. Face à ces agressions répétées, certaines victimes n’ont pas eu froid aux yeux de saisir le commissariat de police du 3e arrondissement, territorialement compétent. Le Contrôleur général de police Moussa Sissoko décide alors d’organiser des opérations de salubrité en sa qualité de premier responsable de sécurité de la Commune. Il active les éléments de sa brigade de recherche pilotée par l’Epervier du Mandé, le tout bouillant inspecteur de police Papa Mambi Keita. Comme on pouvait déjà le penser, ces derniers organisent une opération commando dans le bordel dans la nuit du 8 au 9 juillet aux environs de 1 heure du matin. Ils interpellent 15 personnes dont un muezzin d’une mosquée de la place pour vérification d’identité.
 
Un d’entre eux reste au fond du tamis
Au cours de la vérification, les policiers découvrent dans le lot l’incorrigible Labasse Coulibaly, domicilié à la Zone Industrielle, délinquant notoire, connu des archives de plusieurs commissariats de police et de l’administration pénitentiaire pour ses activités criminelles. Soumis à l’interrogatoire, le caïd tente dans un premier temps de se confiner dans des commérages. Mais, il abandonne cette stratégie lorsqu’il se rend compte que les serres de l’Epervier du Mandé sont dures autant que l’acier. Il reconnaît appartenir à une bande qui opère au niveau de la Rue Princesse sous la menace armée. Selon lui, sa bande est constituée de Seydou Sidibé, qui est le chef de bande, Mohamed Koné, Sékou Kanté dit Dissiba et lui-même. Nuitamment, ils s’attaquent aux passants et aux clients des prostituées qui s’aventurent dans le noir aux alentours du Champ Hippique. Après avoir maîtrisé leurs victimes, ils les entraînent dans l’obscurité sous les arbres avant de les dépouiller de leurs biens. Ils disposent d’un arsenal de nuisance composé d’un pistolet de fabrication artisanale, des coupe-coupe, d’un sabre et des chaînes de retransmission qu’ils utilisent pour étrangler leurs éventuelles proies. Après leurs opérations, ils se partagent équitablement le butin avant de se disperser. Quant à leur armement, ils les gardent au domicile de Seydou Sidibé avant une prochaine opération. Les policiers libèrent les 14 autres personnes dont le muezzin, Labasse Coulibaly étant plus intéressant que toutes celles-ci.
 
Les autres membres de la bande mis hors d’état de nuire
Après les confessions de Labasse Coulibaly, les enquêteurs déclarent la guerre aux autres membres de la bande. Seydou Sidibé, domicilié à la Zone Industrielle, Mohamed Koné, du quartier TSF et Sékou Kanté dit « Dissiba », de l’Hippodrome, ont été successivement arrêtés et conduits au commissariat de police du 3e arrondissement pour les besoins de l’enquête. A leur interrogatoire, tous ont nié en bloc les faits qui leur sont reprochés. Cependant, ils reconnaissent qu’ils fréquentent la fameuse Rue Princesse où ils menacent souvent de bastonnade des clients des prostituées pour leur comportement qui ne tranche pas avec l’islam, déclarent Seydou Sidibé, le chef de bande. Appartient-il à une organisation de jeunes islamistes ? Commérages. Pour la manifestation de la vérité, l’inspecteur de police Keita et ses éléments ont organisé une perquisition au domicile de Seydou Sidibé. Curieusement, ils découvrent dans la tanière des prédateurs deux pistolets de fabrication artisanale, trois cartouches calibre 14, cinq coupe-coupe, deux couteaux tranchants, une hachette, un sabre, une paire de chaussures militaires rangers, une barre de fer, une pince, deux chaînes de retransmission et une batterie. Un véritable arsenal de guerre que cette bande utilisait pour faire porter la couronne d’enfer sur la tête des paisibles citoyens. La justice à laquelle ces prédateurs ont été confiés, doit se montrer très ferme, car, l’on ne peut pas continuer à ménager des gens qui se nourrissent du sang de leurs semblables. Comme pour dire à nos amis de la toge que les décisions de justice sont très déterminantes aussi dans la lutte contre la criminalité et le banditisme. En attendant, courage la police.

O. BOUARE

Crime crapuleux à Kati:Un gang ouvre le feu sur un boutiquier

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Il n’y a aucun doute, les délinquants imposent de plus en plus leur loi dans le sang aux paisibles citoyens. Attaques à main armée, trafic de stupéfiants et d’armes de toutes sortes, sont autant de défis que le ministère de la sécurité et de la protection civile est incapable de relever. Le meurtre sauvage d’un boutiquier dans la nuit du 5 au 6 juillet dernier à Kati-Malibougou Secteur II en est la preuve parmi tant de souffrances que la pègre impose aux contribuables maliens.
La victime répondant au nom de Samba Diallo, âgé d’environ 35 ans, marié, père de deux enfants, est né de feu Lamine et de Sélikènè Diakité à Gouna dans la préfecture de Yanfolila (région de Sikasso). Dans la nuit du 5 au 6 juillet dernier, à Kati-Malibougou Secteur II où il habite depuis plusieurs années avec sa famille, les populations dormaient profondément quand, aux environs de 3 heures 30 minutes du matin, un coup de feu suivi de cris de détresse est parti de sa boutique, coupant net le sommeil du voisinage. Très habitué au langage des armes, le caporal-chef Kolèba Konaré en service au Peloton central de Kati, domicilié dans l’entourage, qui dormait sous sa véranda, a sursauté de son lit pour aller voir ce qui se passait dehors. A peine s’est-il précipité devant sa famille qu’il a aperçu un groupe d’individus s’enfuir de vers le commerce de Samba Diakité, un de ses voisins immédiats. Aussitôt, le militaire comprend qu’il s’agissait d’une attaque à main armée. Toute autre activité cessante, il se précipite au domicile de son frère ainé et chez son jeune frère du nom de Fousseyni Konaré en service à la Direction générale de la police nationale (DGPN) pour se faire accompagner dans la boutique de Samba Diakité d’où le coup de feu est parti. Ici, les frères Konaré constatent avec peine la porte du commerce défoncée, le propriétaire des lieux allongé sur un matelas entre le comptoir et les étagères, visiblement mourant, le sang giclant de son épaule gauche. Sur le champ, le caporal-chef Kolèba Konaré et ses frères évacuent d’urgence le pauvre à l’hôpital national de Kati pour des soins. Mais, vu la gravité des blessures, les autorités hospitalières de cet hôpital le font diriger sur le service des urgences et de la réanimation de l’hôpital Gabriel Touré. Malheureusement, ce qui devait arriver arriva. Samba Diakité succombe des suites de ses blessures quelques instants plus tard, laissant derrière lui une épouse fortement éprouvée et ses deux mignons enfants. C’est aux environs de 5 heures 30 minutes que les Konaré informent le commissariat de police de Kati du drame pendant que les tueurs avaient eu le temps de se retirer dans leur tanière quelque part à Kati. L’officier de police de permanence, l’inspecteur de police Moussa Ousmane Mariko, de la section de police judiciaire du commissariat de police de Kati, sous les ordres de son commissaire principal de police Sékou Salia Maïga et après avis du procureur de la République près le tribunal de Kati, se fait accompagner par quelques éléments sur les lieux pour constater les faits.
 
Un pistolet de fabrication artisanale avec un étui vide retrouvé sur les lieux du drame
Dans la boutique de Samba Diakité où l’inspecteur de police Moussa Ousmane Mariko et ses éléments se sont rendus, ils ont découvert un matelas maculé de sang, un pistolet de fabrication artisanale, calibre 6, avec un étui vide. Mais, s’agissant des marchandises, apparemment, toutes étaient à leur place. Les policiers avant de quitter les lieux ont interrogé l’épouse de la victime pour savoir si l’intéressé n’avait pas d’argent dans sa caisse. Quelques broutilles sûrement. Car, selon Bolly, un commerçant chez qui Samba Diakité se ravitaille en marchandises, la veille du drame, le boutiquier avait dépensé une somme importante dans l’achat de divers articles. Même s’il avait de l’argent dans sa caisse, le montant ne pourrait être qu’insignifiant. Quant aux tueurs d’hommes, ils n’ont eu aucune indication sur leur personnalité. Qu’à cela ne tienne, l’inspecteur de police Moussa Ousmane Mariko, un policier très rompu dans les enquêtes tout comme son chef hiérarchique, le commissaire principal de police Sékou Salia Maîga, chargé dudit commissariat de police, a ouvert une enquête pour mettre le râteau sur ces ordures humaines qui s’installent dans les rues de Kati. Le policier a choisi la stratégie en damier qui consiste à placer les pions partout non seulement dans la ville de Kati, mais aussi en dehors de la ville pour aboutir à un résultat probant. En attendant, la seule question qui intrigue le commissaire principal de police Sékou Salia Maïga et ses hommes et à laquelle ces derniers tentent toujours de trouver une réponse, c’est de savoir à qui appartient le pistolet retrouvé sur les lieux du drame ? Déjà, certains indices font dire à d’autres personnes que ledit pistolet ne peut être que la propriété des visiteurs. Elles expliquent que les voleurs, après avoir tiré sur leur cible, pourraient tenter de l’assommer en lui lançant le pistolet vidé de tout son contenu. Quant à la thèse selon laquelle l’arme appartiendrait au défunt, peu de gens la soutiennent à Kati-Malibougou Secteur II où une panique généralisée s’est emparée des populations depuis le meurtre du boutiquier. En attendant, le commissaire principal de police Sékou Salia Maïga et ses éléments fouinent discrètement dans tous les coins malfamés de Kati afin de mettre hors d’état de nuire cette nouvelle race de criminels que Kati n’a jamais connue jusque-là. D’après des témoignages dans cette ville, Kati connaît des vols avec effraction, de larcins, de vols de bétail et surtout des crimes passionnels. Mais attenter à des vies des paisibles populations pour leurs biens, est une nouvelle forme de criminalité qu’on y importe d’ailleurs. Les forces de l’ordre et de sécurité en charge de la protection des Katois et de leurs biens, invitent l’ensemble de la population à se joindre à elles pour faire échec à ces ordures humaines où qu’elles se trouvent. Car, la quiétude de chaque Katois en dépend.

O. BOUARE

Bagadadji:Un ancien pilote de l’armée de l’air arrêté pour vol de moto

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Cruel destin ! C’est le moins que l’on puisse dire à propos de cet ancien génie de l’air de la promotion 1975, cruellement basculé dans la drogue après sa radiation en 1981 de l’Armée malienne pour motif d’indisciplinaire caractérisé. Pendant que certains de ses compagnons d’arme circulent avec des grades de Colonel ou de Général d’Armée sur les épaules, le pauvre s’essaye dans la délinquance et se fait loger au fond des cellules dans des commissariats de police. Impensable !
C’est dans les filets de la brigade de recherche du commissariat de police de police que sont tombés sans grande difficulté, le délinquant répondant au nom de Ibrahima Yattassaye dit Hibou, administrateur de société et ancien technicien de radio d’aviation à l’Armée de l’Air, natif de la richissime famille Yattassaye à Dravéla, car c’est de lui qu’il s’agit et son allié éternel Bani Dramé dit Douga, domicilié à Bagadadji en Commune II du district. L’arrestation des deux caïmans est relative à une plainte que la demoiselle Fatoumata Sidibé, reporter-photographe à la section photo de l’Agence malienne de presse et de publicité (AMAP) a portée contre eux devant le procureur de la République près le tribunal de la Commune II pour vol de sa moto Jakarta au cours d’une visite à Bagadadji. Selon, la plaignante, dans la journée du 3 juillet dernier aux environs de 14 heures, elle s’était rendue au domicile de Bani Dramé dit Douga qu’elle connaît depuis plus de 7 ans. A son arrivée, elle a pris soin de garer sa moto dans la cour et la verrouiller à l’aide d’un anti-vol avant de rentrer dans la chambre où se trouvaient Douga et Ibrahima Yattassaye dit Hibou. A peine a-t-elle pris place dans un fauteuil que Hibou a demandé de lui prêter sa moto pour faire une course en ville. Mais, poursuit-elle, elle refusa net pour des raisons qu’elle ne dévoile pas. Peu de temps après, affirme la plaignante, les deux hommes l’ont laissée dans la chambre pour venir dans la cour. Guidée par son sixième sens, elle est restée vigilante, les yeux fixés sur le mouvement de ses deux « amis ». Subitement, ils se sont emparés de sa moto cadenassée à l’aide de l’anti-vol, qu’ils ont ensuite traînée vers la route principale traversant le quartier populaire de Bagadadji. Malgré ses cris, ils n’ont pas obtempéré, soutient Fatoumata Sidibé, la victime. Elle est alors retournée pour les attendre chez Bani Dramé dit Douga à qui elle avait rendu visite, croyant qu’ils allaient lui ramener sa moto après leur course en ville. Une heure de temps après, Douga est retourné chez lui, sans la moto. Quant à Hibou, il n’est revenu à Bagadadji qu’aux environs de 17 heures, les mains vides. Personne parmi les deux hommes n’a voulu lui dire quoi que ce soit sur la situation de sa moto. Elle a alors informé sa mère à Lafiabougou de ce qui lui est arrivé. Celle-ci lui demande de porter l’affaire devant les autorités judiciaires pour rentrer en possession de son bien. D’après la demoiselle Sidibé, des témoignages sur les lieux lui ont révélé que Douga et Hibou ont traîné sa moto sur un chantier où ils l’auraient mise en pièces détachées en attendant de trouver un preneur. Le procureur de la République près le tribunal de la Commune II saisit d’un soit transmis a alors instruit au Contrôleur général de police Moussa Sissoko, chargé du commissariat de police du 3e arrondissement de rechercher les deux accusés.
 
Douga et Hidou entre les griffes de l’épervier
Sous la direction du Contrôleur général de police Moussa Sissoko, l’inspecteur de police Papa Mambi, l’intraitable épervier du Mandé lance ses cobras aux trousses des suspects. Ces derniers qui les connaissent pour de grands picoreurs de stupéfiants les poursuivent jusque dans leur fumoir pour les arrêter comme des poulets. Conduits à la police, Douga et Hibou nient en bloc les faits qui leur sont reprochés. Selon les déclarations de Ibrahima Yattassaye dit Hibou, il appartient à la même bande de consommateurs d’héroïne que Fatoumata Sidibé qu’il connaît, il y a de cela plusieurs années. Tout leur entourage sait et peut témoigner partout où besoin sera que celle-ci loue sa moto aux drogués contre une consommation. Dans la journée du 3 juillet dernier, précise-t-il, il a bel et bien rencontré son accusatrice à Bagadadji dans la famille Dramé où il était parti acheter de l’héroïne pour sa consommation. Voulant alors se rendre dans son chantier à Badalabougou, il a demandé à la demoiselle Sidibé de l’accompagner sur sa moto, mais elle a refusé pour des raisons qu’elle connaît. Devant son refus, il est parti dans son chantier en compagnie de Douga. Comment en plein jour dans un quartier comme Bagadadji, on peut voler une moto cadenassée sans se faire lyncher à mort ? Mais, ce que l’ancien pilote comme maudit par les dieux de l’air ne dit pas, c’est qu’il est un voleur professionnel. Il l’a prouvé en se rendant coupable du vol d’argent d’un de ses codétenus peu après son incarcération à la garde-à-vue au commissariat de police du 3e arrondissement. Toute chose qui renforce les soupçons qui pèsent lourdement sur lui. Quant à Douga, un maçon rompu lui aussi dans la drogue, il déclare que la demoiselle s’est fait chiper sa moto pendant qu’elle était sous l’effet de la drogue qu’elle picore comme un coq. Dans le souci de la manifestation de la vérité, les enquêteurs confrontent les deux parties. Mais, chacun campe sur sa position. Ils les mettent alors à la disposition du procureur de la République du tribunal de la Commune II. Ce dernier voulut entendre les deux parties avant de se prononcer sur le sort des deux accusés. Curieusement, la demoiselle Fatoumata Sidibé devient introuvable dans tout Bamako. Ni ses parents, ni son service ou ses compagnons d’héroïne n’ont su où elle se trouvait. Le procureur a fini par mettre Douga et Hibou en liberté provisoire contre une caution en attendant la trouvaille de la drôlesse et de l’insaisissable Fatim.

K. DIARRA